UN MAL POUR UN BIEN ?
photo Christiane Martin

UN MAL POUR UN BIEN ?

« Un mal pour un bien », expression populaire, cette formule a fait le titre d'une chanson d'un artiste local, Barrueco, que j'apprécie beaucoup. Je cite un extrait: « La force d'être un humain c'est d'écrire ses lignes dans sa main, la vie c'est toujours un mal pour un bien »

Crise sanitaire, pandémie, confinement, déconfinement...

« Bonne ou mauvaise nouvelle ? » C'est aussi le titre d'un conte zen que je vous livre ici :

« Un fermier reçoit en cadeau pour son fils un chevale blanc. Son voisin vient vers lui et lui dit :

« Vous avez beaucoup de chance. Ce n'est pas à moi que l'on offrirait un aussi beau cheval blanc ! »

Le fermier répond :

« Je ne sais pas si c'est une bonne ou mauvaise chose... ».

Plus tard, le fils du fermier monte le cheval et celui-ci rue et éjecte son cavalier qui se casse la jambe.

« Oh, quelle horreur, dit le voisin. Vous aviez raison de dire que cela pouvait être une mauvaise chose. Assurément, celui qui vous a offert ce cheval l'a fait exprès pour vous nuire. Maintenant votre fils est estropié à vie ! »

Le fermier ne semble pas gêné et répond :

« Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose... »

Là-dessus la guerre éclate et tous les jeunes sont mobilisés, sauf le fils du fermier avec sa jambe brisée. Le voisin revient alors et dit :

« Votre fils sera le seul du village à ne pas partir à la guerre. Assurément, il a beaucoup de chance ! »

Le fermier répond :

« Je sais pas si c'est une bonne ou mauvaise chose. »

Tous les chevaux sont achetés à prix fort pour la guerre et voici que le cheval du fermier disparaît et qu'il ne peut le vendre.

Le voisin vint et lui dit :

« Vous n'avez pas de chance, juste au moment où vous auriez pu en tirer un bon prix ».

Le fermier répond :

« Je ne sais pas si c'est une bonne ou mauvaise chose ».

Quelques mois plus tard le cheval blanc revient avec une jument sauvage et un poulain. Le voisin revient alors et dit :

« Décidément vous avez beaucoup de chance. Trois chevaux à vous alors que plus personne n'en possède ».

Le fermier répond :

« Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose ».

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