Une autre vision de la rupture pour les banques
En lisant le titre de l'article référent sur des notions de « rupture », il serait possible de s’attendre à une rupture dans l’approche stratégique appliquée par rapport à ce qu’il peut se faire depuis une décennie, il semblerait qu’il s’agisse en réalité de la continuité d’une logique : augmentation des revenus par optimisation du processus opérationnel, en baissant les coûts en particulier humains, tout en s’adaptant aux contextes économiques, réglementaires et digitales. Il serait possible d’y voir ici une simple continuité stratégique de nature « comptable ».
Une logique complémentaire pourrait être de dire qu’une banque est une structure industrielle qui a pour but de vendre des produits bancaires : tenus de comptes, moyens de paiements, produits de financements, produits d’investissements, pour le faire synthétique. Que comme tout secteur industriel, l’objet y est de vendre le plus de produits à des marges acceptables. Que les 2 vecteurs de l’avenir pourrait être le digital et les milleniums.
Si on analyse les secteurs digitaux qui s’adaptent aux milleniums, on y voit l’émergence d’outils industriels permettant de réaliser du « sur mesure » pour les clients à partir d’un outil qui ne serait qu’une tour de contrôle. Les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), pour analyser qu’eux, permettent de trouver des informations sur mesure, de faire de son iphone ou macbook un produit unique basé sur l’utilisation qui en est faite, de communiquer sur sa vie ou ses opinions de manière très personnelle, d’acheter un livre, un produit en fonction de ses intérêts propres. Chaque client a désormais une expérience « sur mesure » permise par un outil « cadre ».
La force des grands acteurs du digital est de rendre chaque client unique dans l’utilisation du produit cadre en créant une richesse des utilisations. Ces produits ont pu être de vrais succès de par les investissements conséquents, y compris humains, qui ont pu être réalisés, en s’aventurant parfois dans des marchés qui n’existaient pas donc mal régulés, avec une rentabilité qui a pu parfois mettre un certain temps à émerger.
De nouveaux produits aujourd’hui s’offrent au monde de la banque, l’investissement ou financement participatif, la capacité à créer des smart money sur mesure adaptés à chaque secteur économique, des financements paramétrés adaptés à chacun, des smart paiements permettant entre autre de respecter des contraintes réglementaires, CSR, des interfaces de comptes adaptés à chaque génération, l’utilisation de la gamification, de faire des supports bancaires un espace marketing ou social adapté à chaque client, via l’utilisation d’API ou pas.
La logique des banques aujourd’hui pourraient être une augmentation des revenus par diversification et innovation sur les produits digitaux, par enrichissement des processus opérationnel et définition d’un cadre, en investissant pour créer de la valeur industrielle pour les clients, en faisant d’eux un client unique avec des services « sur mesure » que le digital & l’AI permettent largement. Il serait possible d’y voir ici une rupture stratégique de nature non plus « comptable » mais industrielle.
Et les banquiers physiques dans ce cadre, pourraient prendre à bras le corps la richesse du conseil qu’ils ont pu porter dans le passé, plutôt que s’inscrire dans des cases hyperstatiques.
Wait and see…
Digital Money Banker
7 ans@ Nicolas TAUFFLIEB merci pour votre article sur les échos, une vision qui se veut complémentaire dans l'article present.