Une aviation encore et toujours plus écologique...

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L'aviation permet de voyager, de rapprocher les gens, contribue à sauver des vies, est un outil de développement économique pour les territoires et a toujours fait rêver des millions de personnes... Mais l'aviation (au titre général) a toujours été soucieuse de réduire son impact économique mais aussi écologique... quelques rappels sur ce qui est déjà existant et en développement...

1/ L'aéroport et sa bio-diversité

A contre courants des idées reçues, les aéroports ne sont pas des lieux délaissés par la nature bien au contraire. Ils sont constitués à 70 % de prairies dites aéronautiques. Ces espaces, naturellement protégés, appartiennent potentiellement aux dernières grandes prairies d’Europe. Prairies ou steppes, ces milieux sont précieux, abritant majoritairement des espèces laissées dans leur état semi-naturel tout en veillant à la sécurité aéroportuaire.

2/ L'aéroport et la démarche ACA

Il est indispensable désormais de tenir compte des enjeux climatiques. Les aéroports ont été vertueux sur ce point et se sont engagés dans une démarche de réduction volontaire de leurs émissions de CO2. Le programme Airport Carbon Accreditation (ACA) porté par l’ACI EUROPE est un programme d’engagements volontaires de réduction des émissions de CO2 du secteur aéroportuaire, reconnu à l’international.

Les aéroports français sont particulièrement en pointe. On compte 37 aéroports français impliqués (dont tous ceux du groupe #edeis) , et de toute taille. La France est devenu ainsi le pays avec le plus grand nombre d’aéroports accrédités dans le monde. 2 aéroports (Nice et Lyon) ont déjà atteint la neutralité carbone.

3/ APU

La plupart des aéroports installe maintenant une alimentation électrique au sol fixe (et de l'air) généralement à la porte ou dans le sol.

Ces approvisionnements fixes permettent à l'avion de se procurer de l'électricité directement au réseau local (voir de l'énergie solaire).

L'aéroport de Nice Côte d'Azur a installé un tel système pour sa zone de départ de l'aviation générale en 2014, et l'utilisation de ce système a permis de réduire les émissions annuelles de CO2 de 416 tonnes.

4/ Le E-taxiing

Dans les aéroports, les avions se déplacent au sol à l'aide du thermique (réacteur ou tracteur). L'idée d'effectuer ces déplacements à l'aide de moteurs électriques (placés sur l'avion dans le train d'atterrissage... mais ajouter ces moteurs présente pour inconvénient d'augmenter le poids de l'avion et donc la consommation en vol)... à moins que le moteur électrique reste au sol en s'inspirant d'une solution déjà largement utilisée dans l'aviation d'affaires (Mototok ou Lektro). Pour l'instant cette solution est utilisée uniquement pour des petits déplacements afin de déplacer des avions sur un parking ou dans un hangar. Elles pourront permettent ainsi des économies d'envergure tout en réduisant l'impact environnemental des opérations au sol.

5/ L'avion écologique sous toutes ses formes... électrique, électrique à hydrogène, électrique solaire, hybride...

Airbus, Rolls-Royce, Siemens, Wright Electric, Liaoning General Aviation, Lilium, Boeing, Safran, Audi, Eviation Aircraft, H2Fly, Pipistrel, Dieh, Air Liquide, CEA, Dassault Aviation, Zodiac Aerospace, PIPAA, Solar Impulse... les sociétés travaillant sur ces nouveaux modes de propulsion sont nombreuses faisant du ciel un espace à reconquérir encore et encore...

6/ CORSIA, le frère jumeau de l'ACA

L’OACI est engagée dans un programme baptisé Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation, CORSIA, qui vise à maintenir constant les émissions des vols commerciaux internationaux à partir de 2020. Cet engagement impliquera de la compensation carbone à très grande échelle. Les coûts croissants de cette compensation carbone vont inévitablement encourager les acteurs de l'aérien à réduire leurs émissions pour diminuer leurs coûts de compensation. Cette incitation à diminuer les émissions est assurément le point le plus positif du programme CORSIA.

7/ Optimisation des routes aériennes

Habituellement, la phase de descente des aéronefs comporte des paliers à faible altitude, générateurs de bruit aérodynamique important.

L’approche en descente continue est une technique qui permet aux équipages de conduire le vol à l’arrivée d’un aérodrome en évitant au maximum les phases de vol en palier et en réduisant ainsi la sollicitation des moteurs, ce qui permet de limiter les nuisances sonores et réaliser des économies de carburant.


J'oublie certainement beaucoup d'autres mesures prises par l'aéro et les initiatives personnelles des pilotes d’aviation légère... tout cela pour dire que notre secteur n'a pas attendu les derniers mois pour travailler sur ces sujets et que tous les acteurs (opérateurs, constructeurs, exploitants, ATC...) sont bel et bien impliqués.

Cyril GODEAUX

Directeur du Syndicat Mixte de l'aéroport de Tours Val de Loire

4 ans

Quel rédacteur talentueux Mickaël !

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