Une reprise en K de l'économie
La crise sanitaire que le monde traverse actuellement est sans précédent. Ses répercussions, tant au niveau économique que sanitaire sont encore méconnues. Selon les professionnels de l’économie, un nouveau modèle fera son apparition : la reprise en K.
Qu’est-ce que la reprise en k ?
La reprise en K, qui diffère des modèles précédents en V ou encore en N, marque un véritable basculement. En effet, les inégalités entre différentes branches de l’économie vont augmenter.
Par exemple, le haut du K ressortira de la crise encore plus riche. Cela concerne notamment les personnes qui travaillent dans le domaine de la tech ; par exemple Amazon, Microsoft ou encore Apple. Ces entreprises font partie de celles dont la capitalisation boursière a le plus augmenté au cours du premier semestre 2020.
Au contraire, les secteurs situés dans le bas du K risquent fort de s’effondrer. C’est le cas notamment du secteur du tourisme, de l’aéronautique, ou encore celui de l’automobile. En effet, de grandes entreprises ont connu une baisse considérable de leur activité. Par exemple, un des leaders du tourisme, le voyagiste TUI, qui a déclaré devoir supprimer 60 % de ses effectifs.
En résumé, les inégalités vont s’accroître. Les riches vont s’enrichir, et les pauvres s’appauvrir.
En quoi est-ce une mauvaise nouvelle ?
Il y a fort à parier que ce soit bien une reprise en K qui s’opère une fois la crise sanitaire passée. En effet, selon les spécialistes, des signes avant-coureurs d’une telle reprise étaient déjà présents au début de la crise liée au coronavirus.
Et cela n’est pas forcément une très bonne nouvelle pour l’économie en général. Effectivement, la reprise en K se fait aux dépens de l’emploi et elle ne fait que creuser l’écart entre les plus riches et les plus pauvres.
Dans le cas d’une reprise en K, la croissance continue, mais elle est inégale. Elle favorise certains secteurs ou certains groupes de personnes, au détriment des autres.
Cette reprise en K s’associe avec un découplage entre l’économie réelle et les marchés financiers. Cela signifie donc que les revenus de l’élite augmentent considérablement, sans aucun lien avec l’évolution de l’emploi et de la production.
Les spécialistes se montrent inquiets face à ce type de reprise. En effet, ils craignent cette hausse des inégalités entre les diverses classes sociales. Une élite de plus en plus petite, mais de plus en plus riche, risque d’émerger. À l’inverse, tout un groupe de la population risque de se retrouver en difficulté.