Végétaliser la ville : une attente des Français de plus en plus marquée

Dans une récente synthèse réalisée par son observatoire de l’habitat, l’Obsoco - Observatoire Société et Consommation - s’est attaché à décrypter ce que signifie « habiter mieux » pour les Français. Il ressort notamment de cette étude que la priorité est donnée, pour 9 Français sur 10, à la préservation des espaces verts. 

Dans ce désir de retour à une certaine naturalité, une ville belle est d’abord une ville durable, au sens où elle doit être aménagée dans le souci de ses actuels et futurs habitants, avec une gestion raisonnée des risques environnementaux auxquels elle est confrontée. Aujourd’hui, l’architecture ne se pense plus sans la nature, et c’est l’harmonisation de ces deux composantes qui rendent un site attractif.

La question de l’espace ne doit pas être un problème : les jardins peuvent être suspendus et partagés, à l’instar de la tour Emblématik à Aubervilliers, construite dans un contexte de forte densité et intensité urbaines. Les toits peuvent être végétalisés et héberger des potagers partagés, suscitant le vivre-ensemble et favorisant les pratiques de consommation locavores. À Paris, les fermes urbaines se multiplient sur les toits des hôtels et des grands magasins, avec des listes d’attente pour louer des parcelles de terre cultivables, et des projets de réinsertion professionnelle.

Cette soif de nature en ville est liée à un besoin croissant des usagers de revenir à des choses essentielles, loin du monde connecté dans lequel ils évoluent au quotidien. Par ailleurs, les vertus thérapeutiques des jardins ne sont plus à prouver, à plus forte raison quand ils concentrent des espaces de loisirs : aires de jeux, promenades plantées, voies vertes, etc. Autant de lieux de vie loin du monde connecté qui permettent de se ressourcer et de socialiser. Le renouvellement du paysage urbain est gage du bien-être des habitants d’une ville et de sa différenciation, donc de son attractivité.