Véhicules électriques : essoufflement des ventes ou simple pause ?
Le marché des véhicules électriques (VE) a connu une croissance fulgurante ces dernières années, avec une augmentation de 69% des ventes mondiales en janvier 2024 par rapport à l'année précédente.
Cependant, les données de décembre 2023 révèlent une baisse de 26% des ventes par rapport à novembre.
Cette tendance, observée en Europe, en Amérique du Nord et en Chine, soulève des questions sur l'avenir de la mobilité électrique et le rôle des subventions dans son adoption.
Analyse des données
En décortiquant les chiffres de plus près, on observe des disparités régionales significatives.
En Europe, la suppression des subventions en Allemagne et le durcissement des critères d'éligibilité en France ont entraîné une chute des ventes de VE de 50%.
En revanche, les marchés chinois et nord-américains continuent de progresser, avec des hausses respectives de 41% et de 35%.
Plusieurs facteurs contribuent à cet essoufflement:
Comme stipulé plus haut, le gouvernement allemand a mis fin aux subventions à l'achat de VE, une décision qui a entraîné une chute de 50% des ventes en janvier.
Cette décision est d'autant plus surprenante que l'Allemagne s'est fixé un objectif ambitieux de 15 millions de VE sur ses routes d'ici 2030.
La France a également modifié ses subventions, les rendant plus restrictives.
Cette évolution, associée à la hausse du prix des VE, a freiné la croissance du marché.
Le marché chinois, qui a longtemps été le moteur de la croissance mondiale des VE, montre des signes de ralentissement.
La baisse des subventions et la saturation du marché par les constructeurs locaux contribuent à cette tendance.
Vers un retour en force de l'hybridation ?
Face à ce contexte, certains observateurs s'interrogent sur la pertinence du modèle 100% électrique.
La décision de General Motors de lancer des véhicules hybrides rechargeables en Amérique du Nord est un signe de cette évolution.
D'autres constructeurs pourraient suivre le mouvement, proposant des solutions alternatives plus abordables et moins dépendantes de l'infrastructure de recharge.
Recommandé par LinkedIn
Facteurs influençant la demande
Le marché des VE est encore jeune et sa croissance est exponentielle. En 2023, 9,5 millions de VE ont été vendus dans le monde, soit une augmentation de 33% par rapport à 2022.
Il est donc probable que la croissance du marché reprenne après une période d'ajustement.
Plusieurs éléments soutiennent cet optimisme
L'essoufflement des ventes de VE ne doit pas être interprété comme un signe de défiance envers cette technologie. Il s'agit plutôt d'une phase de consolidation et d'adaptation à de nouvelles réalités économiques et politiques.
La croissance du marché des VE est appelée à reprendre, portée par l'innovation, l'engagement des acteurs du secteur et l'urgence climatique.
Le défi pour les acteurs de la filière électrique est de maintenir une dynamique positive en répondant aux attentes des consommateurs.
Cela passe par le développement de VE plus abordables, plus pratiques et plus autonomes, ainsi que par l'expansion de l'infrastructure de recharge.
En relevant ces défis, la mobilité électrique peut jouer un rôle majeur dans la transition énergétique et la construction d'un avenir plus durable.
Il ne faut pas non plus oublier, les autres alternatives, comme les carburants de synthèse, l’hydrogène…
L’électrique sera probablement l’une des solutions mais probablement pas la seule.
Points clés à retenir
--
8 moisQuelle sera la version la plus frappante
--
8 moisJe voulais me situer dans le domaine du véhicule quitte à l'extérieur
Responsable chez WATTSC
10 moisLes ventes ralentissent pour les véhicules électriques. Un simple arrêt ou un changement à venir ?
Animateur Réseau Eurorepar Car Service
10 moisÀ mon humble avis, je pense également qu'il serait difficile de passer au tout électrique dès 2035, Akio Toyoda, l'actuel patron de Toyota n'y croit pas non plus, mais peut-être que cet opinion lui vaut d'être remplacé en avril 🚪, en fait la décision de passer par l'électrification du parc pour baisser les émissions de Co2 est tellement politique que tout serait possible, même si pour le moment la solution est loin d'être si vertueuse sur le cycle complet du véhicule, surtout avec la production de l'électricité via dès énergies fossiles. C'est d'ailleurs l'obstacle principal pour les carburants de synthèse et l'hydrogène gris qui ont besoin de beaucoup d'électricité ⚡ pour être produits. De plus, contrairement à une idée rependue, l'énergie injectée dans les batteries n'est jamais entièrement restituée en exploitation, sans parler de l'auto- décharge. La mobilité électrique à sa place, c'est certain, mais on ne peut pas mettre tous les œufs 🥚 dans le panier. De toute façon ça chauffe ♨️, nos véhicules thermiques y contribuent, même si on se focalise essentiellement sur eux alors que les sources multiples et supérieures sont passées sous silence, il faut agir pour les générations qui nous survivront.