Vous allez adorer parler en public !
Parler en public est probablement l’exercice que nous redoutons le plus ! Peur de bégayer, d’oublier son texte, de suer à grosses gouttes, de ne pas savoir répondre à une question, de paraître pour un idiot… ci-dessous quelques conseils simples tirés des neurosciences, de la psychologie positive et du training media.
Travaillez à fond votre sujet : cela peut paraître évident et cela l’est encore plus pour votre cerveau ! Plus vous maîtriserez votre sujet et plus le système de la récompense s’activera au niveau cérébral en mettant parallèlement en veille celui de la menace. Résultat, un feu d’artifice neurobiologique avec la libération de dopamine, sérotonine, ocytocine, endorphine, etc. L’intérêt de maîtriser son sujet permet par ailleurs de s’en extirper d’autant plus librement en apportant de la créativité à son propos, sans toutefois oublier son objectif : « A la fin de l’envoi, je touche ! ».
Mentalisez votre séance : la mentalisation est une méthode de régulation émotionnelle peu utilisée et pourtant extrêmement efficace (demandez aux sportifs de haut niveau !). Sur un plan cérébral, mentalisez une situation donnée revient à la vivre, en ce sens qu’elle emploie les mêmes circuits cérébraux. La mentalisation est ainsi une répétition et une préparation neuronale. En imaginant votre prise de parole, vous créerez en effet des circuits neuronaux que vous n’aurez plus qu’à emprunter le jour J ! Petit truc : n’hésitez pas à aller sur place avant la séance pour visualiser le plus de détails pratiques, votre mentalisation n’en sera que meilleure !
Faites un entrainement vidéo : c’est fou ce que l’on apprend de et sur soi en se voyant en vidéo. Faites du training vidéo dans votre salon, devant vos enfants (bonne chance !), vos amis… et repassez-vous l'enregistrement avec ET sans le son ! C’est très instructif sur ses tics de langage et maladresses en termes de langage corporel. N’oubliez pas : la forme est (hélas) aussi important que le fond, si ce n’est plus parfois.
Séances de sport avant le jour J. Les facteurs trophiques et les endorphines libérées lors de votre effort sportif vont stimuler votre cerveau et notamment la zone de l’hippocampe très impliquée dans la régulation émotionnelle et la mémoire. Résultat, vous serez plus zen et aurez l’esprit plus clair (sans compter que vous aurez probablement mieux dormi la veille du fait de votre effort physique et ainsi pu nettoyer/régénérer à plein la machine cérébrale durant votre sommeil !).
Soignez votre alimentation. Pensez à ne pas manger trop lourd la veille au soir pour éviter les problèmes de sommeil dus à une mauvaise digestion. Fruits et sucres lents recommandés. Un petit psychostimulant (style café ou thé vert) peut être le bienvenu le jour J (attention aux tremblements associés néanmoins). Pensez à toujours avoir un verre d’eau à côté de vous.
Soyez à l’aise dans vos baskets. Habillez-vous en adéquation avec l’événement en question, tout en restant vous-même ! Choisissez des vêtements que vous aimez et dans lesquels vous vous sentez bien, inutile d'ajouter un stress supplémentaire en n'étant pas à l'aise avec sa tenue. N’oubliez pas un mouchoir à proximité, c’est toujours quand on en a besoin qu’on n’en a pas !
Soignez le déroulement : c'est fini les powerpoints à 50 slides, le cerveau des invités n’est pas fait pour cela et décroche au bout de quelques-unes. Bien plus efficace est l’interaction avec la salle (vous aussi vous pouvez des questions !), le story-telling (s’il est sincère, authentique et parcimonieux), l’humour (préparez à l’avance une ou deux sorties pour ne pas être en totale impro, c'est qd même un métier...). Et surtout allez dans le vif du sujet rapidement pour capter l’attention de la salle.
Pensez aux respirations ! Les respirations, c’est votre respiration physiologique bien sûr, mais ce sont aussi celles de votre intervention. La beauté et l’équilibre d’une symphonie tiennent à ses silences, c’est la même chose pour les discours. Le stress de la prise de parole va naturellement activer votre système nerveux autonome orthosympathique et vous conduire inconsciemment à accélérer votre débit de parole et monter votre tonalité (ce qui sera perçu négativement par votre auditoire). Pour ralentir la machine, pensez à respirer pour activer le système parasympathique (frein), en donnant par exemple la parole à la salle qui aura au moins autant le trac que vous (vous ferez d'une pierre deux coups). Un exercice de 5 mn de cohérence cardiaque juste avant votre speech est idéal pour se mettre dans des conditions mentales optimales. Vous pouvez aussi pratiquer d'autres méthodes de régulation émotionnelle pendant votre prise de parole : distraction cognitive, pensée positive, relativisation… Vous ne jouez pas votre vie !
Et surtout le plus important, soyez vous-même ! Nous ne sommes pas tous des Barack Obama et même lui s’est énormément entraîné pour devenir le brillant orateur qu’il fut. Si vous êtes insincère ou jouez un rôle trop éloigné de ce que vous êtes, il y a de grandes chances que les neurones miroirs de votre auditoire captent le subterfuge. L’authenticité, la conviction et la passion ne trompent jamais et sont vos meilleurs alliés qui feront vite oublier le cas échéant vos petites maladresses de com.
Bon speech… avec le sourire of course !
Erwan
Erwan Deveze
Neuroperformance Consulting
Comprendre l'intelligence humaine pour manager efficacement
e.deveze@neuroperformance.fr - 0683555649
Chargé de Missions Marketing à la Ligue Nationale de Volley (LNV) | Ex-LNR / CA Paris 14 (D2 Féminine) | MS Management des Organisations Sportives (MOS) Audencia
7 ansFrançois Michon-Lacaze Ça peut toujours être utile Merci pour ces conseils instructifs !
CHEF DE BORD SNCF RÉGION CENTRE VAL DE LOIRE
7 ansJ'aime parler en public....
⭐️ Assistante de Direction ⭐️
7 ansMerci beaucoup Erwan pour ces conseils clairs et avisés !