Suis-je vraiment une vendeuse de cerveaux?
Alors oui, comme la plupart d’entre vous, je suis dans le business. Je pense au budget, je contrôle les «KPI», je rencontre régulièrement mes clients et je fais tout pour atteindre les objectifs établis pour l’année.
Bien, jusqu’ici rien de surprenant, me direz-vous. Seulement : Je vends des recrutements. Mon rôle est de m’assurer qu’une personne va accepter un poste proposé-et qu’elle va l’apprécier, tandis qu’une entreprise va apprécier de voir, tous les jours, cette personne à ce poste.
Certains disent que je vends des cerveaux.
Alors non, ce n’est pas exactement ça. Je vends des personnalités, je vends des expériences passées, des échecs, des réussites. Je vends un futur et des succès à venir.
Je fais ce métier car cette connexion entre deux étrangers me surprend à chaque fois : en quelques minutes, deux personnes qui ne s’étaient jamais vu, vont avoir un échange d’une importance parfois clé. En quelques minutes, le recruteur va comprendre, appréhender, imaginer, la vie d’un inconnu et avoir accès à ses envies, ses peurs, ses erreurs, ses enjeux de vie.
N’est-ce pas fascinant ?
Ensuite, de ces informations vont naitre des projets, des perspectives d’évolution, même des choix de vie. A mon niveau, je vends un futur à mes clients, mais également à mes candidats. Et lorsque l’entente se fait entre les deux parties, la sensation de savoir que j’ai contribué à changer la vie d’une personne, et pour le mieux, me motive à recommencer chaque jour.
Pourtant, je ne cesse de lire des articles relatant des expériences malheureuses avec des cabinets de recrutement. Je lis que des candidats se sont sentis utilisés, manipulés, qu’ils ont perdu leur temps et leur énergie à espérer quelque chose qui ne viendrait jamais.
Et c’est ici que toute la complexité de ce métier éclate : Dans la vente, lorsqu’un client n’est pas satisfait, il n’achète pas le produit ou le service. Dans mon métier, le service est directement lié à la personnalité de l'humain.
Il est vrai que parfois, j’ai donné de l’espoir à mes candidats pour certains projets. En vérité j’y croyais moi aussi. Il est vrai que parfois, ayant rencontré, écouté, parfois coaché 40 personnes en une semaine, j’ai oublié de tenir une personne informée de l’avancée de son dossier dans le délai que je lui avais donné….
Il est vrai que pourtant, l’humain est plus important que tout.
Alors, mes candidats, je vous le dis : Oui, je travaille pour gagner de l’argent. Oui, plus je fais de business, et plus je gagnerai d’argent. Mais, je n’oublie pas, en tant que recruteuse, que si je fais ce métier c’est avant tout parce que j’aime le temps que je passe à vos côtés et la confiance que vous me faites.
Continuez à croire en nous, les recruteurs qui faisons ce métier par passion. Nous serons toujours à votre écoute, et prêts à vous apporter notre aide.
Car le vrai recrutement, c'est ça : Aimer l'humain et participer à le rendre meilleur.
A très bientôt je l'espère
Camille