“The winner takes all” : Les transformations disruptives liées à la technologie donnent un pouvoir financier immense et disproportionné à quelques uns
Les sociétés high-tech sont passées à travers les gouttes des populismes. Pour l'instant
Dans son article marquant mais méconnu paru en 1981, ‘The Economics of Superstars’, Sherwin Rosen, professeur à l’Université de Chicago théorisait la fameuse remarque “The winner takes all”. Celle-ci traduit le fait que les transformations disruptives liées à la technologie donnent un pouvoir financier immense et disproportionné à quelques acteurs seulement de l’activité dans laquelle ceux-ci évoluent. On cite souvent la télévision en exemple de cette transformation disruptive qui a permis à quelques vedettes sportives et du music-hall de percevoir des revenus faramineux, très largement supérieurs à ceux de leurs confrères un peu moins talentueux. Il en tirait même la conclusion que ce phénomène serait préjudiciable à tous les autres acteurs.
C’est une conclusion qui rejoint celles des recherches les plus récentes sur les populismes dans le monde, pour lesquelles ce ne sont pas tant la mondialisation du commerce ou l’influence des financiers qui en seraient à l’origine, mais la technologie. C’est ce que traduit la dernière publication du FMI sur les perspectives économiques mondiales. La part des revenus du travail dans le PNB mondial n’a jamais aussi basse depuis 50 ans, tandis que les groupes technologiques de la Silicon Valley bénéficient du statut de superstars.
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