

Dans sa Symphonie n° 5 en ré mineur, Dmitri Chostakovitch s’insurge contre l’oppression sous le régime soviétique. Fin connaisseur de la culture russe, le chef d’orchestre Gianandrea Noseda fait éclater tous les détails mélodiques et texturaux de l’œuvre, restituant la brutalité stalinienne jusqu’au finale qui évoque la désolation des goulags, entre lenteur funèbre et explosion viscérale. Cette œuvre sans concession est portée par l’orchestre londonien à un rare point d’incandescence.