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Le sauvetage d’Air France a couté 7 milliards… Mais il va être très rentable pour l’Etat français ! ✈️ C’est une expression bien connue depuis 30 ans Et souvent reprise par les syndicats. Privatiser les bénéfices, nationaliser les pertes. C’est-à-dire que l’Etat vend au privé Qui se fait masse de pognon avec (Paribas, TF1, Havas, Suez, SoGé, Renault, Total, Crédit Lyonnais, GAN etc.) Mais qui revient pleurer auprès de l’Etat Dès lors que ça tangue un peu trop (PSA, EDF, Areva, STX etc.) 🤡 En 2008 Le seul sauvetage des banques Avait couté 30mds€ à l’Etat. Certes (et contrairement à l’Espagne) La facture avait finalement été réglée par les banques Mais plusieurs économistes, dont Eric Dor Parlent d’une perte de 1’541mds€ de PIB Qui s’est traduite notamment par du chômage et des faillites Ainsi qu’à un fort ralentissement de la croissance Des revenus disponibles des ménages. 🏡 Et Air France alors ? Pris à la gorge par sa dette Et sans recette pendant le Covid Air France-KLM avait bénéficié de 7mds€ : 👉 4mds€ de garantie via le PGE 👉 3mds€ en obligations à 7% Sauf que ce prêt était basé sur l’Euribor. Donc avec la hausse des taux… Air France a préféré remboursé avec 2 ans d’avance. Et l’Etat a empoché 650M€ de gain au passage. 🤑 Sans nationaliser pour autant Air France-KLM L’Etat était rentré au capital de la compagnie en 2022 Via l’Agence des Participations de l’Etat En acceptant de convertir une partie de la dette En échange d’une décote de 40% sur le prix d’émission. De quoi imaginer une belle plus-value. Mëme si elle sera très loin des 1,5mds€ de taxes Que paye Air-France KLM à l’Etat Dont 1,2mds€ rien que pour les 6 taxes sur les billets. ⚡️ Une situation de conflit d’intérêts bien étrange Alors que la France doit atteindre la neutralité carbone en 2050 Et que l’avion est l’un des moyens de locomotion les plus polluants. A l’instar des agriculteurs Pour lesquels la France a fait le choix de sponsoriser leurs énergies fossiles L’Etat préfère une nouvelle fois les enjeux économiques Que son avenir écologique. Jusqu’au jour où ça ne sera plus tenable.