Circular design

Formulé par IDEO et la Fondation Ellen Mc Arthur, le « design circulaire » (« circular design ») est la mise en œuvre du concept d’économie circulaire.

Longtemps, notre économie a suivi un modèle linéaire : « fabriquer, produire, consommer, jeter » (« take, make, consume, dispose »), qui épuise les ressources naturelles et génère des déchets indestructibles.

Nous allons le remplacer par un modèle réparateur, dans lequel les déchets n'existent pas en tant que tels, mais deviennent la matière première de nouveaux produits, par réutilisation ou recyclage. Et lorsqu’en fin de vie, la matière n’est plus utilisable, on doit pouvoir la rendre à la terre.

Ce nouveau modèle, porteur d’innovation, adresse une nouvelle manière de penser le design, avec ces bases :

·       considérer la fin de vie du produit dès sa phase de conception,

·       inventer de nouveaux usages répondant aux défis de la transition écologique,

·       optimiser la durée de vie des produits créés (réparabilité ou remplacement des composants),

·       rechercher la meilleure efficience énergétique pour la production et pour l’utilisation.

Peut-on faire autre chose que du design circulaire ? Cette question n’a pas de sens : ce n’est plus possible de penser autrement.

Nos ressources sont limitées. Nos populations sont croissantes. L’équilibre de nos consommations est bouleversé. Et la préservation de notre environnement est devenu notre priorité. Cette prise de conscience nous conduit à de nouveaux comportements, intransigeants, lors de nos acquisitions de produits ou de services.

Chaque conception est dorénavant une réponse responsable à ces exigences fortes.

Le designer, acteur dans son siècle, rend compte de l’impact social et environnemental de son travail

Au cœur de son métier, il s’attache à imaginer le cycle complet du produit (ou du service), du prélèvement des ressources à leur réintégration dans un nouveau cycle de vie (en mode réparation, recyclage ou retour à l’origine). Il réfléchit à des solutions peu énergivores en fabrication, peu énergivores en utilisation, peu énergivores en fin de vie. Il innove par le choix de matériaux et la définition des modes d’usage cohérents avec l’obligation de sauvegarde de nos ressources et de notre environnement.

Voilà comment les aspirations d’aujourd’hui rejoignent les préoccupations des courants originels du design (parmi lesquels le Bauhaus, ou les théories de Dieter Rams) en inféodant la technologie aux fonctions du produit ou du service. Aux fonctions qui créent la désirabilité et l’agréabilité de l’usage, engrenées à la viabilité et la faisabilité du produit ou du service, on insiste aujourd’hui sur les nécessités d’économie, de préservation et de réemploi.

La réussite de la conception se mesure dorénavant au bénéfice offert, et, par bénéfice, il faut entendre le respect de la qualité de la vie et de l’environnement dans son usage, tout autant que l’avantage procuré à l’utilisateur.