Clivage gauche-droite : ne plus attendre l'obsolescence programmée
7 Mai : nous voilà face à notre responsabilité !
Nous sommes des enfants qui n’avons connu la reconstruction après le séisme de 1939-1945. Nous sommes les enfants du clivage droite et gauche qui s’est installé par temps de paix, et dont tant de personnes sont aujourd’hui épuisées. Un clivage qui pourtant se tarit : seuls 25% des votants il y a 15 jours, alors que gauche droite rassemblaient 75% des votants il y a encore quelques années.
Pourtant aujourd’hui gauche et droite ne comprennent toujours pas ce qui se joue. Dépassés par leur propre obsolescence, ils se jettent déjà sur les législatives, oubliant les cohabitations de 1986 et 1993, les présidentielles de 2002 et 2017, comme si rien n’était advenu, et comme s’il s’agissait seulement de rejouer perpétuellement le même jeu de l’alternance, les marges de chacun devenant plus étroites, la béance des extrêmes se rapprochant toujours plus. « La prochaine fois, ce sera notre tour, on reprendra le pouvoir ». Mais à ce rythme là, il n’y aura peut-être pas de prochaine fois.
Les périls actuels nous imposent de parvenir à travailler le compromis, être éclairés et bâtir avant qu’il ne soit trop tard, au delà de ce que sont gauche et droite traditionnelles. Il s’agit de construire en faisant « avec » et « pour » et arrêter de ne faire que « contre ».
Un homme a senti et perçu cela. Il tente au mieux de transformer nos rapports sociaux, nos clivages, les réflexes qui sont les nôtres, ceux de nous opposer. Il propose de construire autrement, et avec l’Europe, ce que d’autres pays ont fait avant nous (Allemagne, Suède, Canada): l’unité au service de l’intérêt général. Aujourd’hui, il s’appelle Emmanuel, mais ça aurait pu être quelqu’un d’autre. Un homme qui a fait le pari, il y a un an seulement, de faire de la politique autrement, et de redonner espoir, courage et confiance, incitant chacun à s’engager dans quelque chose d’autre que les traditionnels calculs, élimés et vains. Il a proposé aux Français non un programme prêt à manger, bien illusoire dans notre époque de changements si rapides, mais une autre manière de s’engager et de construire un avenir, « en marchant ».
Alors, notre combat est de dépasser nos références obsolètes, abandonner nos oripeaux, pour soutenir et nous engager dans cette voie de la construction, du compromis. Non pas un compromis tiède qui n’avance pas et qui exclut mais un compromis puissant qui rénove en profondeur nos rapports sociaux et rassemble autour du bien commun.