Et si je changeais les choses ?
Je vous pose la question : qui n’aime pas la nature ? A dire vrai, il y a peu voire pas du tout de personnes qui répondront “moi”, à moins d'être un extraterrestre… Vivre ce bon moment en forêt, en bord de mer ou à la montagne en hiver ; chacun de nous, urbain ou provincial, aime profiter de cette belle nature qui nous entoure !
Alors, pourquoi on se soucie si peu de toi, Ô dame nature ? On t’aime pourtant, autant que nos proches. Mais par contre, eux, on les traite avec délicatesse - tout à l’inverse de la manière dont on te traite... Pourquoi on t’aime et on t'ignore à la fois ? Sommes-nous lunatiques à ce point ? Et si on continue comme ça, alors que se passera-t-il? On risque de le payer très cher !
Du coup je voudrais changer mon regard et ma façon de te considérer, et je me dis que... Oui, je veux utiliser mon vélo... je veux acheter mon épicerie en vrac... je veux ne plus utiliser de plastique… je veux consommer sans pesticide, sans OGM, et surtout je veux ne plus gaspiller toute cette eau n’importe comment.
En plus - pour dire la vérité - j’en ai marre de générer une poubelle par jour... marre de voir qu'il y a plus de voitures garées près du parc, que d'amis autour du barbecue que l'on partage ensemble… En bref je veux vraiment en finir avec toute cette façon d’ignorer mon impact sur l'écologie... ça ne peut pas continuer comme ça ! Je l'avoue, on n'est vraiment pas aidés dans nos quotidiens, c’est vrai que c’est difficile, même ce n’est pas une raison pour ne pas s'en soucier...
Il n’y a pas de choix… je me jette à l’eau, je dois travailler dessus, c’est la seule chose à faire. Déjà je me dis que je peux être différent, et je dois m'organiser, car je suis convaincu que petit à petit, chaque jour, je ferai de mieux en mieux. Aussi, à chaque fois que je fais quelque chose, je me dois de réfléchir à ma conséquence sur l’environnement que je côtoie, et je dois commencer à habituer mon cerveau à penser et voir les choses autrement.
“Je sais au plus profond de moi que j’ai ce devoir - cette responsabilité - envers moi-même, envers mes enfants, envers l’humanité et ma planète”.
Je me lance… j’ai plus à y gagner puisque j’y perds déjà ! Je surfe sur le net, et je trouve cette boutique qui vend les produits de base en vrac, je prends mes bocaux avec moi et j’y vais... J’ai besoin de meubles pour chez moi, voilà un magasin qui me propose des articles recyclés, d’autres recyclables, et surtout tous écologiques… C’est excellent ! A côté de chez moi, il y a cette boutique qui vend des produits bios - d’ailleurs je trouve que ça a vraiment meilleur goût !
J'ai décidé aussi de réduire notre consommation de viande et d’alcool, et je propose aux miens que nous arrêtions définitivement de consommer des produits cuisinés ou raffinés… De toute façon, on prenait tous du poids et personnellement je me sentais toujours fatigué... Alors pourquoi devrait- on continuer à croire que c’est comme ça qu’il faut vivre ?
Tiens, justement il y a un mois, ma fille avait décidé que tous les matins elle prendrait son vélo pour aller à l’école, et ça m’interpelle... Et bien je revends notre deuxième voiture, on va garder notre petite citadine électrique, et dès la semaine prochaine, ma femme et moi irons au travail en faisant un bout de notre trajet avec, du moins jusqu’au parking à côté du terminal des bus et du métro, puis on poursuivra en transport en commun ; marcher c’est vraiment ce dont j’avais besoin… Je sens que je vais recharger mon énergie !
Je suis content car finalement, je vois que cette idée de se remettre en question est appréciée par toute la famille, et nous challenge de façon positive !
Ce soir au souper, mon fils qui ne perd jamais le nord, me dit : “Et nos vacances, Papa, on gère ça comment ? On ne va pas s’en priver, hein.. ? Dis Papa, on ne va pas annuler? N'est-ce pas Papa ?” Ben oui fiston... on ne va pas annuler, on va y aller au Mexique. Ça sera justement l’occasion de commencer à voyager autrement ! D'ailleurs, j'ai trouvé les vols les plus directs pour arriver à Merida, de là j’ai réservé des places de train pour poursuivre notre parcours, puis j’ai sélectionné des hôtels qui proposent des vélos pour nous déplacer sur place. De plus, j'ai vérifié que chacun de ces hôtels possède au moins un engagement dans le développement durable. Pour la visite du site de Tulum, on la fera en bus collectif...
On va tout faire pour réduire notre empreinte carbone, on commence comme ça dès maintenant, et on fera de mieux en mieux par étapes à travers nos prochains voyages. Ça va nous stimuler de voyager de façon responsable. Vous voyez déjà le tableau ? chacun de nous va proposer des solutions responsables durant notre périple, c’est comme un jeu, c’est vraiment fun ! D'ailleurs je commence, j’ai déjà des propositions dans ce sens, notamment sur la fin du parcours dans cet hôtel intégré à la nature que j’ai sélectionné, juste à quelques pas de la mer.
- Premièrement, on va garder nos serviettes et draps de chambre, pour au moins trois jours, ça va aider à économiser l’eau et réduire l'utilisation de la lessive.
- Aussi cette fois-ci, on ne va pas manger au buffet de l'hôtel, j’ai trouvé beaucoup mieux ! On va profiter d’une bonne cuisine familiale dans cette sélection de quatre restaurants locaux que j’ai trouvés à quelque pas de l'hôtel. J’ai vu qu'ils proposaient des produits locaux venant des fermiers du coin… Hmm on va se régaler ! Avec ça, on va véritablement participer à la vie économique locale, et aussi éviter le gaspillage.
- Et pour avoir un superbe souvenir et une expérience unique à garder en mémoire, j’ai prévu un rendez-vous mercredi, avec cette association locale que j’ai contactée. Ils nous proposent de visiter leur domaine agricole et de participer à planter avec eux quelques arbres, pour aider à la reconstruction des sols et de l'écosystème. Puis l'après-midi, nous aurons l'occasion de passer du temps à échanger avec les membres de la communauté, pour comprendre et apprendre comment se passe leur quotidien… je vais enfin pratiquer mon espagnol !
Je crois que de cette façon, nous allons commencer à adopter les bonnes pratiques, c’est sûr que nous aimerions en faire plus, aller plus vite, mais ça viendra. Déjà si tous et chacun corrigeons quelques points dans nos quotidiens, on fera véritablement avancer les choses…
J’aime avoir à l'esprit de devoir commencer à m’inscrire, moi et les miens, dans cette philosophie italienne qui exprime et reflète parfaitement l’essence de la vie, surtout dans nos actualités : “Chi va piano, va sano e va lontano”... à méditer pour tous et chacun !