L’actualité des marchés financiers | Bimensuel #27

L’actualité des marchés financiers | Bimensuel #27

Actualités décryptées par Ruben Brami, Twenty Six Patrimoine


Au sommaire cette semaine :

📈 Les news qui ont fait bouger les marchés cette semaine

🗓️ Le dossier de la semaine : Qu'est-ce que le nouveau Plan Epargne Avenir Climat ?

🏠 Le leasing, une solution pour les acquéreurs solvables mais pas finançable

🏦 Les méga-capitalisations technologiques continuent de tirer les performances du marché


📈 Les news qui ont fait bouger les marchés cette semaine


1. Clôture en baisse

Les principaux indices boursiers ont clôturé en baisse vendredi, mais ont conservé leurs gains pour la semaine. Les grandes capitalisations ont été à la traîne des petites et moyennes capitalisations sur la journée de vendredi. Les performances sectorielles ont été mitigées, la consommation discrétionnaire et les services de communication étant à la hausse, tandis que la technologie et l'énergie étaient à la baisse. Sur les marchés mondiaux, l'Asie était principalement en baisse après que l'inflation de base du Japon de 2,5 % ait été inférieure aux attentes de 2,6 %, et l'Europe était également en baisse. Les rendements obligataires ont peu varié, le rendement du Trésor à 10 ans s'établissant à environ 4,25 %. Le dollar américain a progressé par rapport aux principales devises, les taux d'intérêt américains restant plus élevés que dans la plupart des pays développés. Dans le domaine des matières premières, le pétrole WTI et l'or se sont négociés à la baisse.

 

2. Semaine négative pour les marchés actions européens : Atos plonge

Les marchés actions européens ont fini la semaine en territoire négatif au sortir d'une séance riche en statistiques. Les investisseurs ont pris acte de la dégradation de l’activité dans le secteur privé dans la zone euro en juin. Le PMI Composite s'affiche à 50,8 points, un plus bas de trois mois. Aux Etats-Unis, ce même indice a dépassé les attentes. Le CAC 40 a perdu 0,56% à 7628 points et l'EuroStoxx 50, 0,69% à 4913 points. Côté valeurs, Atos a fini lanterne rouge de l'indice SBF 120. La société a apporté des précisions sur son financement intérimaire et le calendrier de sa restructuration financière. A la Bourse de Paris, l'action du groupe informatique en difficulté a chuté de 32,56% à 1,17 euro, soit le plus fort repli de l'indice SBF 120. Le titre a atteint hier un plus haut en séance à 2,49 euros après avoir clôturé vendredi dernier à 0,8768 euro. Evoquant les "récentes spéculations sur le marché", Atos a profité de sa communication d'hier soir pour rappeler que la restructuration financière envisagée " entraînera une dilution massive pour les actionnaires actuels ".

 

3. Les actions démarrent fort en 2024, le S&P 500 ayant progressé de près de 15 % depuis le début de l'année

Ce sont les suspects habituels qui ont tiré les marchés vers le haut, les secteurs des technologies de l'information et des services de communication ayant chacun progressé de 24 % ou plus cette année. La reprise de ces secteurs a été soutenue par l'enthousiasme suscité par le potentiel de croissance de l'intelligence artificielle et par la forte croissance des bénéfices des entreprises. Le deuxième secteur le plus performant est celui des services publics, qui a gagné 11 % depuis le début de l'année. Les grandes capitalisations internationales développées se sont également bien comportées, l'indice MSCI EAFE ayant progressé de plus de 5 %, la vigueur de l'Europe et du Japon contribuant à la hausse des marchés internationaux. Les actions des marchés émergents ont également enregistré des rendements positifs, l'indice MSCI EM gagnant plus de 6 % depuis le début de l'année. Du côté des titres à revenu fixe, les obligations de qualité sont maintenant légèrement positives pour l'année, après une baisse des rendements suite au rapport encourageant sur l'inflation de la semaine dernière, ce qui a entraîné la meilleure progression hebdomadaire de l'indice Bloomberg U.S. Aggregate Bond depuis le mois de décembre. La dette des marchés émergents a été la classe d'actifs à revenu fixe la plus performante depuis le début de l'année, avec un gain de 2,6 %.

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📰 Le dossier de la semaine : Qu'est-ce que le nouveau Plan Epargne Avenir Climat ?

Le plan d'épargne avenir climat (PEAC) sera inauguré le 1er juillet prochain, enrichissant ainsi l'offre de produits d'épargne réglementés pour les mineurs et jeunes adultes. Avant de souscrire à ce plan, voici les points clés à connaître.

 

1. Qui peut ouvrir un plan d'épargne avenir climat ? 

Le plan d'épargne avenir climat est un produit d'épargne réglementé, c'est-à-dire que ses modalités sont fixées par les autorités publiques. Parmi les produits d'épargne réglementée bien connus, on trouve le Livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou encore le plan d'épargne logement (PEL). Comme ces produits, chaque épargnant éligible au PEAC ne peut en posséder qu'un seul.

Cependant, contrairement au PEL ou au Livret A, qui sont accessibles à tous sans restriction d'âge, le PEAC est réservé aux personnes physiques de moins de 21 ans résidant en France. À partir du 31 décembre de l'année des 30 ans du détenteur, le PEAC est automatiquement clôturé et les fonds sont transférés sur un compte désigné par le titulaire. Ce mode de fonctionnement est similaire à celui du Livret jeune, qui doit être fermé au plus tard le 31 décembre de l'année des 25 ans du jeune adulte.

 

2. Livret jeune, PEA jeune ou PEAC : quelles différences principales ?

 Les 12-25 ans peuvent ouvrir un Livret jeune, plafonné à 1 600 euros hors capitalisation des intérêts. La rémunération de ce livret est au moins égale à celle du Livret A, actuellement 3 %. Il offre une épargne liquide et sans risque de perte en capital, en complément ou à la place d'un Livret A.

 Depuis la loi Pacte de 2019, les 18-25 ans rattachés au foyer fiscal de leurs parents peuvent ouvrir un PEA jeune. Comme le PEA classique, il permet d'investir dans des entreprises de l'Union européenne ou de l'Espace économique européen, ainsi que dans des fonds d'investissement (sicav et ETF). La seule différence réside dans son plafond de versement, limité à 20 000 euros. La gestion (libre ou déléguée) et la fiscalité sont identiques à celles du PEA classique.

 Le PEAC est plafonné à 22 950 euros de versements et permet d'investir dans des placements collectifs européens ainsi que dans des fonds investissant dans des valeurs mobilières hors UE. Introduit par la loi "industrie verte", le PEAC oriente l'épargne vers des entreprises reconnues pour leur politique environnementale. Conformément à l'article D. 221-119-2 du Code monétaire et financier, les fonds éligibles au PEAC doivent avoir le label ISR (Investissement Socialement Responsable) ou le label "France finance verte", garantissant des critères de contribution à la transition énergétique et écologique. Comme le PEA jeune, le PEAC expose à des supports non garantis, s'inscrivant dans une stratégie d'épargne de moyen à long terme.

 

3. Comment ouvrir et gérer un PEAC ?

 Avant de pouvoir souscrire à un PEAC, il faudra attendre que les offres se développent. Une fois disponibles, vous pourrez ouvrir ce type de plan dans une banque, chez un assureur ou une mutuelle d'épargne. Les PEAC pourront être proposés sous forme de compte titres, de contrat de capitalisation ou dans un format assurantiel via les assureurs.

 Après souscription, la gestion du PEAC peut être déléguée, et c'est même la gestion par défaut. Selon l'article L. 221-34-3 du Code monétaire et financier, les versements sont affectés à une allocation d'épargne offrant une protection 

 Bon à savoir : L'arrêté du 15 juin 2024 précise que, deux ans avant la liquidation prévue, au moins 70 % de l'encours doit être investi sur des supports à faible risque. La date de clôture envisagée peut être modifiée à tout moment par le titulaire du PEAC.

 

4. L'épargne est-elle bloquée ?

 L'épargne investie dans un PEAC est bloquée jusqu'à ce que l'enfant atteigne la majorité, sauf en cas d'invalidité de l'enfant ou de décès d'un parent. L'invalidité doit être reconnue par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées, avec un taux d'incapacité d'au moins 80 % et l'absence d'activité professionnelle.

 À partir de 18 ans, le détenteur peut effectuer des retraits partiels sans fermer le plan, à condition que le PEAC soit ouvert depuis au moins cinq ans. Cependant, après un retrait anticipé, le PEAC ne pourra plus être alimenté et sera clôturé aux 30 ans du titulaire. Le PEAC peut être transféré vers un autre plan d'épargne avenir climat. Ce transfert peut engendrer des frais plafonnés à 1 % de l'encours. Toutefois, si le PEAC a été ouvert depuis cinq ans et que le titulaire a au moins 18 ans, les frais de transfert sont nuls.

 

5. Quelle est la fiscalité du PEAC ?

 La loi de finances pour 2024 prévoit que les gains réalisés sur un PEAC sont exonérés d'impôts et de prélèvements sociaux. Cette exonération s'applique tant que les conditions de détention et de fonctionnement du PEAC sont respectées.

 En cas de clôture du PEAC pour non-respect de ses conditions, les gains seront soumis à taxation. Il est donc crucial de suivre les règles spécifiques du PEAC pour bénéficier de son régime fiscal avantageux.


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🏠  Immobilier : Le leasing, une solution pour les acquéreurs solvables mais pas finançable


Le leasing, terme anglais pour "location", est bien connu dans le secteur automobile pour permettre l'utilisation d'une voiture sans achat. Dans l'immobilier, ce concept existe depuis 1984 sous le nom de "location-accession", permettant l'acquisition progressive d'un bien immobilier.

La loi de location-accession, instaurée en 1984, vise à encourager les bailleurs sociaux à construire des logements puis à les proposer en leasing pour aider les ménages modestes à devenir propriétaires. Le financement de ces projets peut se faire par le prêt social location-accession (PSLA), accessible sous conditions de revenus maximaux, excluant ainsi la classe moyenne.

Récemment, de nouveaux acteurs ont modernisé le leasing immobilier, adaptant les conditions d'accès et d'éligibilité aux réalités actuelles des Français. Vous pouvez choisir votre bien et, si vous êtes solvable mais non finançable, contourner les règles traditionnelles du crédit immobilier. Une partie de votre loyer constitue alors votre apport personnel.

Cependant, le leasing immobilier n'est pas une solution miracle pour ceux en difficulté financière. Vous avez environ trois ans pour acheter le bien initialement acquis par l'entreprise de leasing et devenir officiellement propriétaire.

 

Les profils concernés sont les suivants : 

  1. Personnes avec des crédits en cours : Que ce soit un prêt étudiant, auto, ou à la consommation, votre capacité d'endettement peut être limitée, empêchant l'obtention d'un crédit immobilier.
  2. Personnes sans CDI : Les professions libérales, fonctionnaires, entrepreneurs, et autres travailleurs indépendants qui ne correspondent pas aux critères bancaires standards.
  3. Personnes souhaitant acheter avant de vendre : Pour ceux qui ne peuvent obtenir un prêt relais, souvent en raison de changements de vie comme une mutation, un divorce, ou l'arrivée d'un enfant.

 

Quels sont les avantages ? 

Le leasing immobilier est une solution adaptée pour les personnes solvables mais non finançables par les institutions bancaires traditionnelles. Ce mécanisme permet de contourner les critères stricts des banques, offrant ainsi une opportunité pour les profils atypiques ou ceux ayant des prêts en cours. Les avantages clés sont les suivants : 

  • Contournement des critères bancaires : Vous pouvez avancer dans votre projet immobilier tout en constituant votre dossier pour un financement classique ultérieur.
  • Loyer comme apport : Une partie de votre loyer est considérée comme un apport personnel, facilitant ainsi l'obtention du bien.
  • Sécurisation du projet : Vous bloquez le bien immobilier souhaité tout en travaillant sur vos critères de financement.

 

Quels sont les inconvénients ? 

Le leasing immobilier présente certains inconvénients et n'est pas adapté à tout le monde, notamment pour ceux ayant peu de visibilité sur le moyen ou long terme. Si vous ne pouvez pas prévoir vos revenus et dépenses sur le moyen ou long terme, le leasing immobilier peut être risqué. La stabilité financière est essentielle pour assumer les coûts futurs. Le leasing immobilier ne doit pas être une solution pour s'endetter davantage. Il est important de comprendre que devenir propriétaire implique de nombreuses dépenses supplémentaires comme les frais de copropriété, la taxe foncière, l'entretien, et les coûts énergétiques. En devenant propriétaire, même par le biais du leasing, vous devez être prêt à assumer toutes les charges financières associées. 

En conclusion, le leasing immobilier est une solution innovante pour contourner les critères bancaires, mais elle n'est pas adaptée à tous. Elle convient moins à ceux qui ont une vision financière incertaine à moyen ou long terme. Pour ces personnes, les responsabilités et les coûts supplémentaires pourraient devenir un fardeau financier.

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🏦 Investissement : Les méga-capitalisations technologiques continuent de tirer les performances du marché


Après une forte année de hausse en 2023, les valeurs technologiques à forte capitalisation ont poursuivi leur progression au premier semestre 2024. En fait, seuls deux secteurs, la technologie et les services de communication, qui abritent tous deux de nombreuses actions d'intelligence artificielle (IA) à forte capitalisation, affichent des performances supérieures à celles de l'ensemble du S&P 500.

Ces deux secteurs ont progressé de plus de 23 % chacun depuis le début de l'année, alors que le S&P 500 a progressé d'environ 15 %. Les sociétés technologiques à forte capitalisation ont non seulement réalisé des bénéfices, mais elles disposent également de liquidités importantes, ce qui leur permet de réinvestir dans leurs activités et de redonner de la valeur à leurs actionnaires. 

Toutefois, nous continuons de penser que le leadership du marché devrait s'étendre au-delà des méga-capitalisations technologiques, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la croissance des bénéfices devrait s'accélérer au second semestre. Alors que la contribution à la croissance des bénéfices au premier trimestre provenait en grande partie des secteurs technologiques, au quatrième trimestre, la croissance des bénéfices sera également tirée par les secteurs non technologiques, ce qui devrait également soutenir ces secteurs.

Deuxièmement, nous pensons qu'à mesure que nous nous rapprochons des baisses de taux de la Fed, les secteurs cycliques du marché pourraient rattraper leur retard à mesure que les rendements diminuent. Enfin, si les facilitateurs de l'IA, tels que les semi-conducteurs, sont ceux qui ont le plus progressé jusqu'à présent, nous pensons qu'au fil du temps, les gains d'efficacité de l'IA se feront sentir dans tous les secteurs, ce qui devrait également favoriser un leadership plus large des actions.

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💸 Les annonces d’entreprises à noter de la semaine :


  • Casino regroupe ses actions à raison de 100 pour 1.
  • Alstom décroche un contrat de 430 millions d'euros au Royaume-Uni et une nouvelle commande en Europe pour une valeur d’environ 670 millions d’euros.
  • Apple et Meta devraient être inculpés par l'UE dans le cadre des règles sur les plateformes technologiques.
  • Renault veut doubler les ventes de Dacia entre 2022 et 2030.
  • Carrefour a racheté 29 millions d'actions en trois mois
  • Apple met fin au service "acheter maintenant, payer plus tard" aux États-Unis et prévoit un nouveau programme de prêt.
  • Le chef du marketing Xbox de Microsoft part pour Roblox.
  • MGM China vise à lever 500 millions de dollars dans le cadre d'une opération rare d'émission d'obligations à haut rendement en Chine.
  • Les États-Unis font pression sur les Pays-Bas (ASML, ASM International) et le Japon (Nikon, Tokyo Electron) pour qu'ils restreignent davantage les équipements de fabrication de puces à la Chine
  • Les discussions entre les banques privées Julius Bär et EFG International ont échoué à cause des craintes réglementaires suisses, selon Reuters.
  • Vodafone récupérera 2 milliards de dollars en vendant sa part dans des tours télécoms en Inde.
  • Selon Reuters, la première Ferrari électrique coûtera au moins 500 000 EUR.
  • Les trois constructeurs automobiles de Detroit (FordGeneral Motors et Chrysler appartenant à Stellantis) devraient quitter la Chine, selon un analyste de renom.
  • Danone organise une journée investisseurs et dévoile pour 2025-2028 un objectif de croissance organique de +3% à +5% et une croissance du résultat opérationnel courant plus rapide que celle du chiffre d'affaires.
  • Orange est sur le point de vendre pour 1,9 milliard d'euros de prêts logés dans Orange Bank à KKR, selon Bloomberg.
  • Legrand émet 600 M€ d'obligations 2034 à 3,5%.
  • Les constructeurs automobiles chinois réclament une taxe de 25% sur les grosses voitures européennes.
  • Booking alerte sur les arnaques aux voyages liées à l'IA.
  • LVMH finalise l'acquisition du restaurant Chez L'ami Louis à Paris.
  • Atos signe les deux financements de court terme prévus pour assurer sa survie dans l'immédiat, et confirme viser un accord final avec le consortium Onepoint lors de la semaine du 22 juillet. Après les envolées spéculatives récentes du titre, le groupe rappelle que le plan de restructuration diluera massivement les actionnaires. 


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