Le Conseil national de l'Ordre des médecins a publié cette semaine son Atlas de la démographie médicale.
📈 Bonne surprise : le nombre de médecins en activité progresse très légèrement : + 1,4 % entre le 1er janvier 2023 et le 1er janvier 2024.
Celui des médecins en activité régulière ne progresse que de 0,8 %, ce qui se traduit par une baisse de leur part relative parmi les médecins en activité, au profit des médecins retraités actifs et des médecins ayant opté pour une activité intermittente.
Rappelons qu’entre 2010 et 2024, le nombre de médecins en activité régulière a reculé de 0,5 %.
📌 Le fait que de plus en plus de médecins retraités poursuivent leur activité a permis d’inverser la tendance à la baisse observée ces dernières années. Ce regain pourrait se poursuivre à court-moyen terme, le nouveau gouvernement souhaitant favoriser le cumul emploi-retraite des médecins. A noter toutefois que selon les données du CNOM en 2023, plus de 11 500 médecins actifs réguliers avaient déjà dépassé l’âge moyen de départ à la retraite et avaient plus de 65 ans.
En revanche, d’autres tendances observées ces dernières années se confirment :
📍 La part des médecins en activité régulière ayant le statut de libéraux « exclusifs » continue de reculer : en un an, elle est passé de 41,5 % à 41 % (46,6 % en 2013)
📍 Celle des MG en activité régulière diminue aussi, s’établissant désormais à 41,3 % (-0,7 point en 1 an et -5,8 points par rapport à 2010).
🌎 L'appel aux médecins ayant obtenu leur diplôme à l'étranger ne cesse de progresser (+ 5,8 % entre début 2023 et début 2024). Sur la base d’une étude menée conjointement avec l’IRDES et publiée en 2023, le CNOM considère que la « présence des médecins à diplômes étrangers permet de combler la raréfaction de l’offre en médecine générale libérale dans les zones sous dotées (marges rurales et espaces périurbains sous dotés), puisque ces derniers s’y installent et s’y maintiennent davantage que leurs homologues diplômés en France ».
❓ Comment adapter le nombre de médecins en formation aux besoins futurs de la population ?
Dans son éditorial, le président du CNOM pose deux questions :
« Les acteurs du système de santé peinent à produire une évaluation précise des besoins sanitaires et médico-sociaux, notamment pour les personnes âgées et handicapées. Sans cette évaluation, comment déterminer combien de médecins et autres professionnels de santé former pour répondre aux besoins de la population ? »
« La réflexion sur les délégations de tâches et les transferts de compétences, encore mal définie, est cruciale pour évaluer les besoins en formation. Il est incohérent de fixer des quotas de formation médicale sans cette réflexion préalable."
Des questions auxquelles il devient urgent de répondre !
Quelques chiffres clés de l'Atlas 👇
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