⚽️📺Droits de diffusion TV des matchs de Ligue 1 sur Canal + : où en est-on ? 🏟Les faits : Voici plusieurs années que Canal +, liée par un contrat de licence à beIN Sports, s’oppose vertement à la Ligue Française de Football (LFP) sur le sujet. Après la résiliation du contrat conclu avec Mediapro, la LFP avait ouvert un appel à candidatures avant de se livrer à une négociation de gré à gré. Résultat : Amazon remporte plusieurs lots de droits de diffusion alors que Canal + et beIN Sports se contentent d’un seul, moyennant un coût plus élevé. 👩⚖️Cass., com, 25 septembre 2024 : Alors que Canal +, aidée par beIN Sports, n’a eu de cesse d’essuyer des décisions de rejet, voire des rejets de saisine, le vent tourne finalement en sa faveur le 25 septembre dernier. Dans l’un de ses deux arrêts rendus le même jour dans cette affaire, la Cour de cassation casse et annule en intégralité l’arrêt rendu par la CA de Paris le 3 février 2023. 💭Apports : Cette décision intéressera autant les férus de procédure civile que les concurrentialistes. Cet arrêt précise en effet utilement certains aspects tenant à l’autorité de la chose jugée et les contours de la discrimination tarifaire constitutive d’un abus de position dominante. L’autre décision que rend la Cour le même jour laisse cependant assez peu de doutes sur l’issue plus générale de cette affaire… ➡️ Commentaire à retrouver en intégralité sur LEXBASE ➡️ « Droits de diffusion télévisuelle des matchs de football de Ligue 1 : la Cour de cassation clarifie les règles du jeu », Revue Lexbase Affaires , décembre 2024, n°816.
Post de Adrienne Bonnet
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Alors que l’interminable dossier des droits TV a livré un verdict et que l’heure est au satisfecit, je vous livre mes profondes inquiétudes exprimées à maintes reprises ces derniers jours. Non pas par fatalisme mais par ténacité. Je suis un président inquiet pour ses supporters cherchant à voir les matchs de leur club de cœur. Pour avoir accès à l’intégralité du championnat, il faudra désormais cumuler un abonnement DAZN (8 matchs sur 9) dont le prix avoisinera les 35 euros et un abonnement beIN (pour l’affiche du week-end) à 15 euros par mois. 50 euros mensuellement, entre 500 et 600 annuellement, voici le (cher) prix à payer pour suivre la Ligue 1. Cet élément qui apparaît bien secondaire au moment où mes confrères ne s’intéressent qu’au prix de vente des droits, est pourtant central. Il nous renvoie à un principe fondamental que l’on bafoue : le positionnement prix d’un produit. Après le tandem Amazon (dont le Pass Ligue 1 coûtait 14,99 euros en sus de Prime) Canal+ (autour de 20 euros par mois), comment peut-on penser qu’une inflation du coût d’abonnement avec un accès à des catalogues moins généralistes pourra soutenir une croissance des téléspectateurs du football français ? Comment songer un instant qu’aller à contre-pied de la tarification attractive des offres plébiscitées du marché (moins de 15 euros par mois pour Netflix par exemple) peut être une voie durable pour le sport le plus populaire qui soit ? Je suis un Président inquiet pour l’état financier du foot français. 500 millions d’euros valorisés, c’est in fine environ 9 millions d’euros pour le RCL. Jamais les clubs de L1 n’ont touché aussi peu au titre des droits TV. À l’inverse, souscrire à l’offre L1 a rarement représenté pour les fans un tel effort financier. À titre de comparaison, payer l’offre TV cette saison sera plus onéreux que l’abonnement le plus cher à Bollaert (545 euros). Cette tarification ouvre clairement la voie du piratage. En outre, avec une visibilité des partenaires dégradée, c’est tout un schéma de revenus qu’il faudra réinventer. Je suis un membre du CA de la LFP inquiet. Alors que la contrainte d’absence de diffuseur devait nous amener à saisir l’opportunité d’un pilotage de notre propre offre TV, lisible, plurielle et abordable, cet entêtement à penser montants fixes me renvoie aux mirages du passé. Par ailleurs, alors qu’il y a toujours eu consensus à refuser de vendre l’affiche de la journée à un acteur isolé, céder tardivement à cette tentation crée un revirement où l’économique court-termiste prend le pas sur le stratégique. « La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent » disait Einstein, je crains que le pseudo-conservatisme des présidents ne nous y mène tout droit. https://lnkd.in/evy4hzkM
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🔍 Toujours en quête d'un diffuseur pour la saison 2024-25, la LFP - Ligue de Football Professionnel (LFP) a détaillé vendredi 21 juin les contours de la chaîne dédiée à la Ligue 1 qu'elle serait prête à lancer. 👉 En l'absence d'une solution alternative, Vincent Labrune, président de la LFP, et Benjamin Morel directeur général de la société commerciale, ont présenté leur plan B pour éviter que la saison 2024-25 ne débute sur un écran noir le 16 août prochain. Cette chaîne, qui pourrait être portée par beIN SPORTS France, s'appuierait sur des distributeurs non-exclusifs tels que Free, Bouygues Telecom, SFR, Orange, Amazon Prime Video, et Molotov. 👉 "Qu’on la fasse nous ou avec beIN Sports, de toute façon, on va faire cette chaîne", a affirmé Vincent Labrune, rappelant que ce projet était "prioritaire" pour la LFP. La plateforme britannique DAZN, seule à avoir formulé une offre pour les droits TV (offre de 500 millions d'euros annuels, jugée insuffisante) pourrait également être un distributeur potentiel. 👉 Cependant, des inquiétudes subsistent parmi certains présidents de club, comme Waldemar Kita (Nantes) et Pierre-Olivier MURAT (Rodez, en Ligue 2), dont la trésorerie est fortement liée aux droits TV. Actuellement, sans diffuseur ni garantie financière, la Ligue ne peut garantir le premier versement prévu en septembre. 👉 Tous espèrent secrètement que CANAL+ Group, diffuseur historique du football français, viendra enfin s'asseoir à la table des négociations. Idéalement, la LFP souhaitait créer une chaîne 100% Ligue 1, portée par beIN et distribuée exclusivement par Canal+ pour près de 700 millions d'euros annuels. De son côté, la chaîne cryptée a assuré qu'un tel projet ne lui a jamais été présenté. 👉 Vincent Labrune et Maxime Saada, patron du groupe Canal+, devaient se rencontrer mardi 18 juin, mais le rendez-vous a été annulé par Maxime Saada à la suite de propos tenus par Vincent Labrune dans Le Monde. Malgré cet épisode, l'idée d'un rapprochement entre les deux entités semble gagner du terrain. Le président de la LFP aura l'occasion de s'expliquer lors de son audition au Sénat le 26 juin, après l'annonce des résultats de l'appel d'offres pour les droits de la Ligue 2. 🎙 Qu’en pensez-vous? Participez à la conversation en commentaire. ✍ Sofiane El Majdoubi avec AFP
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Alors que le feuilleton des droits TV de la Ligue 1 tient toujours le football français en haleine, un nouveau rebondissement vient d’avoir lieu. DAZN, la plateforme britannique de streaming sportif qui a récemment formulé une offre à 375 millions d’euros par an pour la diffusion de 8 matchs par journée, s’est dite prête à discuter de ses garanties financières avec la Ligue de Football Professionnel (LFP). Une main tendue qui pourrait faire avancer ce dossier brûlant, à un mois de la reprise du championnat. Des présidents de clubs inquiets L’offre de DAZN, bien qu’alléchante sur le papier, suscite en effet des interrogations parmi les présidents de Ligue 1. Le spectre de l’affaire Mediapro en 2020, qui avait vu le groupe sino-espagnol incapable d’honorer ses échéances, est encore dans toutes les mémoires. Les dirigeants veulent donc des assurances solides avant de s’engager avec un nouvel acteur. DAZN est tout à fait disposé à discuter autour d’une table, avec la Ligue, de ses garanties financières. Une source proche des négociations Conscient de ces réticences, DAZN a donc fait savoir par le biais d’une source proche des négociations sur les droits TV qu’il était ouvert à la discussion sur ce point crucial. La plateforme met en avant sa position de leader sur la diffusion de football en Europe et assure avoir présenté à la LFP les mêmes garanties que celles fournies aux ligues allemande, italienne et espagnole, qui lui font confiance. La piste Warner Bros-Discovery Mais dans le même temps, la LFP explore d’autres options. Le projet d’une chaîne Ligue 1-Max en partenariat avec Warner Bros-Discovery est notamment sur la table. Au-delà des matchs, celle-ci proposerait aussi du contenu “entertainment” pour un abonnement à 27,99€ par mois. Une façon pour la Ligue de garder la main sur ses droits tout en s’adossant à un géant des médias. beIN Sports toujours en embuscade Enfin, beIN Sports, diffuseur historique et partenaire privilégié de la LFP, n’a pas dit son dernier mot. Des discussions se poursuivent en coulisses avec le président de la Ligue Vincent Labrune, bien décidé à faire monter les enchères jusqu’au bout. Le Conseil d’administration de la LFP doit justement se réunir ce vendredi pour évoquer ce dossier. Les présidents de clubs réclament des certitudes au plus vite, pour boucler leur budget et préparer sereinement la saison. L’heure des choix stratégiques a sonné. Avec des enjeux cruciaux pour l’avenir du foot français, qui a besoin de droits TV solides pour continuer à briller sportivement et économiquement. Le compte à rebours est lancé. The post DAZN prêt à discuter des garanties financières avec la LFP first appeared on ViralMag.fr.
Alors que le feuilleton des droits TV de la Ligue 1 tient toujours le football français en haleine, un nouveau rebondissement vient d’avoir lieu. DAZN, la plateforme britannique de streaming sportif qui a récemment formulé une offre à 375 millions d’euros par an pour la diffusion de 8 matchs par journée, s’est dite prête à discuter de ses garanties financières avec la Ligue de Football Profe...
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📺 La valeur des droits de TV est facteur de 3 principaux leviers: 𝗟𝗮 𝗽𝗼𝗽𝘂𝗹𝗮𝗿𝗶𝘁𝗲́, 𝗹’𝗶𝗻𝗳𝗹𝘂𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗱’𝘂𝗻 𝗰𝗵𝗮𝗺𝗽𝗶𝗼𝗻𝗻𝗮𝘁 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗻𝗰𝘂𝗿𝗿𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗱𝗼𝗺𝗲𝘀𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗱𝗶𝗳𝗳𝘂𝘀𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝗻𝘂. ⛔ Ces derniers mois, la LFP - Ligue de Football Professionnel a connu une série d’échecs dans la vente de ses droits TV, mettant en lumière le décalage entre les aspirations de la Ligue et la réalité du marché. 📉 Vincent Labrune, actuel président de la LFP, avait initialement estimé des droits à 1 milliard d’euros. Cette estimation a été réduite à 600 millions d’euros, et aujourd’hui, on ne peut que s’attendre à une vente pour environ 500 millions d’euros... mais comme on le dit en Bourse: 𝗻𝗲𝘃𝗲𝗿 𝗰𝗮𝘁𝗰𝗵 𝗮 𝗳𝗮𝗹𝗹𝗶𝗻𝗴 𝗸𝗻𝗶𝗳𝗲...🔪 𝐂𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐛𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐬𝐢𝐠𝐧𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞 : - Le 𝗱𝗲́𝗰𝗿𝗼𝗰𝗵𝗮𝗴𝗲 acté entre la Ligue 1 et le Big Four européen. - L'𝐚𝐥𝐢𝐞́𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐩𝐫𝐢𝐧𝐜𝐢𝐩𝐚𝐥 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐮𝐬𝐞𝐮𝐫, CANAL+ Group qui a réduit la valeur du produit foot à sa seule valeur financière (0 Goodwill pour les financiers). - L'𝐚𝐛𝐞́𝐫𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐞́𝐝𝐢𝐞́𝐞 à 25 euros par mois, absolument exorbitante: c'est 2 fois le prix de Netflix ou Spotify, c'est la moitié du prix d'une IPTV pirate que l'on veut combattre... - La 𝘀𝗼𝘂𝗺𝗶𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗮̀ CVC Capital Partners qui a signé le deal du siècle sans que les Pouvoirs Public ne trouvent à y redire et qui recevra 13 à 20% des revenus à vie. 🌀 𝗧𝗼𝘂𝘁 𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗲𝗻𝘀𝗲́ 𝗮̀ 𝗹'𝗲𝗻𝘃𝗲𝗿𝘀: La Ligue part du montant qu'elle veut recevoir pour déterminer à combien elle va vendre les droits.. dans quel business fonctionne-t'on de cela? 𝗜𝗹 𝘃𝗮 𝗳𝗮𝗹𝗹𝗼𝗶𝗿 𝗮𝗽𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗮̀ 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗮𝗶𝗹𝗹𝗲𝗿 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁: - admettre que la Ligue 1 doit être "𝒕𝒉𝒆 𝒃𝒆𝒔𝒕 𝒐𝒇 𝒕𝒉𝒆 𝒓𝒆𝒔𝒕" après le Big Four et mettre en place une réelle stratégie en ce sens. - cesser de surpayer ses joueurs, sur le modèle du Portugal ou des Pays-Bas. - équilibrer ses comptes en misant sur la formation et les revenues sponsoring et game day pour réduire la dépendance aux droits TV. Aujourd'hui, 𝗹𝗲 𝗺𝗶𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗱𝗲 𝗴𝗮𝗺𝗺𝗲 𝗻'𝗲𝘅𝗶𝘀𝘁𝗲 𝗽𝗹𝘂𝘀. On accepte soit de payer cher pour de l'ultra luxe, soit l'on achète du hard discount. La Ligue 1 n'étant pas de l'ultra luxe comme l'est The Premier League, il faut se réinventer... Libre à la LFP d'être acteur de ce changement au lieu de le subir. 𝗹𝗮 𝗟𝗙𝗣 𝗽𝗮𝗶𝗲 𝗮𝘂 𝗽𝗿𝗶𝘅 𝗳𝗼𝗿𝘁 𝘀𝗲𝘀 𝗲𝗿𝗿𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗲𝘁 𝗷𝗼𝘂𝗲 𝘀𝗮 𝘀𝘂𝗿𝘃𝗶𝗲. Voyons comment elle s'y prendra.
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"Apple, j'y ai cru"*, cette petite phrase de Vincent Labrune, qui cumule les postes de président de la LFP - Ligue de Football Professionnel et de président de LFP Media, la joint-venture entre la LFP et CVC, symbolise l'aveuglement qui a conduit à l'attribution de droits la plus chaotique de l'histoire des droits tv du foot en Europe. La décision récente des clubs est au final sans surprise : - la voie d’une chaîne de la ligue n’a évidemment pas été suivie, au vu des risques financiers considérables (gros investissements et retour incertain) et du manque d'expertise de la LFP, - un montant de droits tv à 500 M est au final plutôt un bon résultat au vu du processus chaotique et de l'absence de concurrence. En 2022, dans 'La Ruine du Foot Français' (FYP EDITIONS) je m’étais livré à un pronostic sur ce montant: exactement 500 M 💪 L’évolution des droits tv de la Ligue 1 est une illustration de ce qu'on constate en Europe : un arrêt brutal de la croissance à la fin des années 2010, suivi d’une baisse lente mais significative. DAZN n’est pas vraiment un choix de la LFP, dans la mesure où il s’agissait du seul diffuseur manifestant un intérêt. Depuis sa création en 2016, le groupe DAZN a perdu beaucoup d'argent (6 Mds $ !) mais affirme pouvoir atteindre l'équilibre encore cette année. Jusqu'ici le proprio Len Blavatnik a remis au pot. Son rêve (ou son objectif, c'est selon) : vendre sa boîte à un Apple ou un Netflix. Dans mon second livre, j’énumère une série de décisions absurdes prises par la LFP - Ligue de Football Professionnel après le crash Mediapro, comme l’incapacité de construire une relation avec Canal+, l’appel d’offres de février 2021, l’attribution des droits à Amazon ou la création d’une société commerciale. On ne peut pas dire que le processus de vente des droits auquel nous venons d’assister inverse la tendance. La LFP s’est une nouvelle fois ridiculisée par un amateurisme déconcertant : claironner un objectif utopique (le milliard pour intégrer le top 3 européen), organiser un appel d’offres en grande pompe qui se révélera infructueux, se passer des compétences en interne (Labrune a tout fait tout seul), courir après un diffuseur qui ne veut pas du produit (beIN), annoncer un "presque-accord" de diffusion seulement un mois avant le début de la saison, etc. Aujourd'hui les présidents de clubs qui ont suivi Labrune le lâchent et tentent tant bien que mal de sauver leur image. Pour CVC, l'expérience est amère. Après avoir affirmé leur soutien à Labrune en audition au Sénat, ils réalisent que le droit de regard très étendu dont ils disposent n’a pas pu empêcher ce cavalier seul catastrophique de Vincent Labrune. Et en conclusion, des droits TV à 500 M (bruts) relèguent les clubs français loin derrière leurs concurrent du Big 5, ce qui aura pour effet d’appauvrir le niveau des joueurs présents sur les pelouses françaises. Du cercle vertueux vanté par Vincent Labrune au cercle vicieux. *interview dans Le Monde, 18 juin 2024
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Droits TV et Ligue de football professionnel : comment faire baisser la fièvre ? La tension monte à la LFP faute de signature d'un nouveau contrat, désormais quinquennal, de cession des droits TV pour diffuser le championnat de France de Football de première division alors que le championnat reprend à la mi-août. Depuis plusieurs mois, la LFP fait miroiter à ses membres un pactole d'un milliard d'euros pour diffuser le championnat, avec l'arrivée de CVC PARTNERS et la création d'une filiale Médiaco, montage destiné à mieux valoriser encore les droits TV du championnat. Sauf que l'appel d'offres s'est révélé infructueux et que les discussions de gré à gré n'avancent pas vers le milliard, mais plus sûrement vers une petite moitié de cette somme, moins divers coûts annexes révélés par l'Equipe hier, ce qui donnerait dans le pire des scénarii, toujours selon le journal l'Equipe des droits TV à redistribuer aux clubs d'un montant d'environ 300 millions d'euros. Il se joue entre la LFP et les diffuseurs potentiels un petit jeu à fleuret moucheté depuis plusieurs mois qui montre qu'un certain nombre de points de litige n'arrivent pas à être résolus. Vu d'ici, la discussion n'apparait pas vraiment franche et loyale. Il serait sans doute temps que les choses soient dites pour être entendues, mais dans un climat bienveillant et respectueux. Comment faire ? Alors que pour résoudre le différend avec Médiapro, la LFP s'est trouvée embarquée dans un mandat ad hoc par son diffuseur, n'est-il pas temps d'anticiper aujourd'hui en organisant avec toutes les parties prenantes, et évidemment Canal +, qui parait jouer le coin du bois, une médiation ? Ce processus structuré présente de nombreux avantages. Avec l'aide d'un tiers indépendant, le médiateur, les différents acteurs pourraient échanger dans un cadre apaisé, le processus favorisant les échanges et la réflexion. Il est possible de tout se dire sous le sceau de la confidentialité, et rechercher ensemble une solution pour bâtir le contrat de diffusion des droits TV des cinq prochaines saisons. Encore faut-il que chaque partie accepte de venir car chacun est libre d'entrer en médiation mais aussi d'en sortir. Y venir serait sans doute un premier pas important vers un nouvel accord de diffusion. Mais le temps est désormais compté.
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Excellente analyse de Pierre Maes
Sports media dealmaker and strategist - Author 'La Ruine du Foot Français' (June 2022) & 'Le Business des Droits TV du Foot' (March 2019) Editions FYP
"Apple, j'y ai cru"*, cette petite phrase de Vincent Labrune, qui cumule les postes de président de la LFP - Ligue de Football Professionnel et de président de LFP Media, la joint-venture entre la LFP et CVC, symbolise l'aveuglement qui a conduit à l'attribution de droits la plus chaotique de l'histoire des droits tv du foot en Europe. La décision récente des clubs est au final sans surprise : - la voie d’une chaîne de la ligue n’a évidemment pas été suivie, au vu des risques financiers considérables (gros investissements et retour incertain) et du manque d'expertise de la LFP, - un montant de droits tv à 500 M est au final plutôt un bon résultat au vu du processus chaotique et de l'absence de concurrence. En 2022, dans 'La Ruine du Foot Français' (FYP EDITIONS) je m’étais livré à un pronostic sur ce montant: exactement 500 M 💪 L’évolution des droits tv de la Ligue 1 est une illustration de ce qu'on constate en Europe : un arrêt brutal de la croissance à la fin des années 2010, suivi d’une baisse lente mais significative. DAZN n’est pas vraiment un choix de la LFP, dans la mesure où il s’agissait du seul diffuseur manifestant un intérêt. Depuis sa création en 2016, le groupe DAZN a perdu beaucoup d'argent (6 Mds $ !) mais affirme pouvoir atteindre l'équilibre encore cette année. Jusqu'ici le proprio Len Blavatnik a remis au pot. Son rêve (ou son objectif, c'est selon) : vendre sa boîte à un Apple ou un Netflix. Dans mon second livre, j’énumère une série de décisions absurdes prises par la LFP - Ligue de Football Professionnel après le crash Mediapro, comme l’incapacité de construire une relation avec Canal+, l’appel d’offres de février 2021, l’attribution des droits à Amazon ou la création d’une société commerciale. On ne peut pas dire que le processus de vente des droits auquel nous venons d’assister inverse la tendance. La LFP s’est une nouvelle fois ridiculisée par un amateurisme déconcertant : claironner un objectif utopique (le milliard pour intégrer le top 3 européen), organiser un appel d’offres en grande pompe qui se révélera infructueux, se passer des compétences en interne (Labrune a tout fait tout seul), courir après un diffuseur qui ne veut pas du produit (beIN), annoncer un "presque-accord" de diffusion seulement un mois avant le début de la saison, etc. Aujourd'hui les présidents de clubs qui ont suivi Labrune le lâchent et tentent tant bien que mal de sauver leur image. Pour CVC, l'expérience est amère. Après avoir affirmé leur soutien à Labrune en audition au Sénat, ils réalisent que le droit de regard très étendu dont ils disposent n’a pas pu empêcher ce cavalier seul catastrophique de Vincent Labrune. Et en conclusion, des droits TV à 500 M (bruts) relèguent les clubs français loin derrière leurs concurrent du Big 5, ce qui aura pour effet d’appauvrir le niveau des joueurs présents sur les pelouses françaises. Du cercle vertueux vanté par Vincent Labrune au cercle vicieux. *interview dans Le Monde, 18 juin 2024
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✨ Actualités - Abus de position dominante et droits de diffusion télévisuelle Com., 25 septembre 2024, n° 23-13.067 et 23-14.828. La Cour de cassation relance le match des droits de diffusion de la Ligue 1, saisons 2020/2024. A la suite de la défaillance de Mediapro, la LFP avait cédé à Amazon les droits de diffusion de 80% des matchs du championnat, dont les 10 meilleures affiches, au prix de 250 millions d’euros par saison, tout en exigeant de Canal + qu’elle continue de payer 332 millions d’euros par saison pour 20% des matchs. Canal+ avait alors porté plainte auprès de l’Autorité de la concurrence et, parallèlement, saisi le tribunal de commerce, au fond, des pratiques d’abus de position dominante mise en œuvre par la LFP dans le secteur de la vente de droits de diffusion télévisuelle des compétitions sportives, du fait, notamment, de la discrimination tarifaire. C’est dans ce deuxième litige que l’arrêt de la cour d’appel de Paris, ayant rejeté les demandes de Canal +, est censuré. Et la cassation est prononcée à pas moins de cinq titres différents. La Cour de cassation a ainsi eu l’occasion de rappeler que l’arrêt statuant sur le recours contre la décision de l’Autorité de la concurrence rejetant une saisine est dépourvu de toute autorité de chose jugée sur l’existence même de l’abus, qu’aucune présomption irréfragable ne peut se déduire d’une décision de l’Autorité de la concurrence rejetant la saisine et que l’appréciation de l’existence d’une discrimination tarifaire suppose un examen de l’ensemble des circonstances de l’espèce, examen auquel n’avait pas procédé la cour d’appel. #concurrence #abusdepositiondominante #football #ligue1 Lien vers l’arrêt : https://urls.fr/m3FRaM
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La Ligue de Football Professionnel (LFP) vient de franchir une étape décisive dans sa quête d'assurer un avenir stable et rentable au football français. À seulement cinq jours du lancement officiel de son appel d'offres pour les droits TV, la LFP est sur le point de recevoir l'approbation tant attendue pour prolonger d'une année la durée du contrat des droits de télévision, rapporte RMC Sport, le 7 septembre 2023. La LFP aspirait à étendre cette période, initialement fixée à quatre ans, afin de garantir un maximum de sécurité au futur détenteur des droits TV. Cependant, ce changement nécessitait une validation à la fois juridique et politique. Le président Emmanuel Macron avait exprimé son soutien à cette prolongation, suscitant l'enthousiasme des dirigeants de la LFP, qui se sont battus ardemment pour l'obtenir. Cette bataille semble désormais toucher à sa fin. Dans un premier temps, l'Autorité de la Concurrence a émis un accord favorable à cette extension, reconnaissant son importance pour le développement du football professionnel en France. De plus, le Conseil d'État a récemment formulé un avis positif sur cette initiative. Il ne manque plus désormais que la signature du décret par le ministère des Sports, suivie de la publication au Journal Officiel, cette dernière étape étant prévue au plus tard le mardi 12 septembre, jour du lancement de l'appel d'offres. Cette extension de contrat permettra à la Ligue de proposer un contrat de droits TV d'une durée de cinq ans pour la période allant de 2024 à 2029. Cette prolongation constitue un élément clé pour l'avenir financier de la LFP et de ses clubs. Elle offre une perspective solide pour la planification à long terme, offrant une stabilité financière aux équipes et renforçant leur attractivité pour les investisseurs et les sponsors. En juillet 2024 L'offre DAZN-BeIn Sports a été votée à l'unanimité par le conseil d'administration de la LFP réuni aujourd'hui à Paris. Le deal pour les droits TV de la Ligue 1 tourne désormais autour de 500 millions d'euros. BeIn Sports et DAZN sont les nouveaux diffuseurs de la Ligue 1.
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➡️ https://vu.fr/dVonQ Vivendi : Canal+ refuse les droits de la Ligue 1 🚫⚽ Canal+ surprend en ne rachetant pas les droits de la Ligue 1 pour 2024-2029, économisant ainsi 100 millions d'euros ! La chaîne préfère se concentrer sur la Ligue des Champions et d'autres sports, comme le rugby ou la Formule 1. 💰 Pourquoi ce choix ? Économies : réduire les coûts liés aux droits TV et booster l’ebita. 📉 Préparer l'ntroduction en Bourse : rassurer les investisseurs avant une future scission de Vivendi. 📈 Les alternatives : Amazon 🛒 Apple 🍏 beIN Sports 🏅 Le championnat reprendra le 16 août 2024. En l’absence d’acheteurs, la Ligue pourrait lancer une chaîne 100% Ligue 1 pour éviter l'écran noir. 📰 Article écrit par Stanislas Feuillebois #LeRevenu #Vivendi #CanalPlus #Ligue1 #DroitsTV #Stratégie
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