📺 La valeur des droits de TV est facteur de 3 principaux leviers: 𝗟𝗮 𝗽𝗼𝗽𝘂𝗹𝗮𝗿𝗶𝘁𝗲́, 𝗹’𝗶𝗻𝗳𝗹𝘂𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗱’𝘂𝗻 𝗰𝗵𝗮𝗺𝗽𝗶𝗼𝗻𝗻𝗮𝘁 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗻𝗰𝘂𝗿𝗿𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗱𝗼𝗺𝗲𝘀𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗱𝗶𝗳𝗳𝘂𝘀𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝗻𝘂. ⛔ Ces derniers mois, la LFP - Ligue de Football Professionnel a connu une série d’échecs dans la vente de ses droits TV, mettant en lumière le décalage entre les aspirations de la Ligue et la réalité du marché. 📉 Vincent Labrune, actuel président de la LFP, avait initialement estimé des droits à 1 milliard d’euros. Cette estimation a été réduite à 600 millions d’euros, et aujourd’hui, on ne peut que s’attendre à une vente pour environ 500 millions d’euros... mais comme on le dit en Bourse: 𝗻𝗲𝘃𝗲𝗿 𝗰𝗮𝘁𝗰𝗵 𝗮 𝗳𝗮𝗹𝗹𝗶𝗻𝗴 𝗸𝗻𝗶𝗳𝗲...🔪 𝐂𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐛𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐬𝐢𝐠𝐧𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞 : - Le 𝗱𝗲́𝗰𝗿𝗼𝗰𝗵𝗮𝗴𝗲 acté entre la Ligue 1 et le Big Four européen. - L'𝐚𝐥𝐢𝐞́𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐩𝐫𝐢𝐧𝐜𝐢𝐩𝐚𝐥 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐮𝐬𝐞𝐮𝐫, CANAL+ Group qui a réduit la valeur du produit foot à sa seule valeur financière (0 Goodwill pour les financiers). - L'𝐚𝐛𝐞́𝐫𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐞́𝐝𝐢𝐞́𝐞 à 25 euros par mois, absolument exorbitante: c'est 2 fois le prix de Netflix ou Spotify, c'est la moitié du prix d'une IPTV pirate que l'on veut combattre... - La 𝘀𝗼𝘂𝗺𝗶𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗮̀ CVC Capital Partners qui a signé le deal du siècle sans que les Pouvoirs Public ne trouvent à y redire et qui recevra 13 à 20% des revenus à vie. 🌀 𝗧𝗼𝘂𝘁 𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗲𝗻𝘀𝗲́ 𝗮̀ 𝗹'𝗲𝗻𝘃𝗲𝗿𝘀: La Ligue part du montant qu'elle veut recevoir pour déterminer à combien elle va vendre les droits.. dans quel business fonctionne-t'on de cela? 𝗜𝗹 𝘃𝗮 𝗳𝗮𝗹𝗹𝗼𝗶𝗿 𝗮𝗽𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗮̀ 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗮𝗶𝗹𝗹𝗲𝗿 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁: - admettre que la Ligue 1 doit être "𝒕𝒉𝒆 𝒃𝒆𝒔𝒕 𝒐𝒇 𝒕𝒉𝒆 𝒓𝒆𝒔𝒕" après le Big Four et mettre en place une réelle stratégie en ce sens. - cesser de surpayer ses joueurs, sur le modèle du Portugal ou des Pays-Bas. - équilibrer ses comptes en misant sur la formation et les revenues sponsoring et game day pour réduire la dépendance aux droits TV. Aujourd'hui, 𝗹𝗲 𝗺𝗶𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗱𝗲 𝗴𝗮𝗺𝗺𝗲 𝗻'𝗲𝘅𝗶𝘀𝘁𝗲 𝗽𝗹𝘂𝘀. On accepte soit de payer cher pour de l'ultra luxe, soit l'on achète du hard discount. La Ligue 1 n'étant pas de l'ultra luxe comme l'est The Premier League, il faut se réinventer... Libre à la LFP d'être acteur de ce changement au lieu de le subir. 𝗹𝗮 𝗟𝗙𝗣 𝗽𝗮𝗶𝗲 𝗮𝘂 𝗽𝗿𝗶𝘅 𝗳𝗼𝗿𝘁 𝘀𝗲𝘀 𝗲𝗿𝗿𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗲𝘁 𝗷𝗼𝘂𝗲 𝘀𝗮 𝘀𝘂𝗿𝘃𝗶𝗲. Voyons comment elle s'y prendra.
Post de Alexis Pacôme
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Alors que l’interminable dossier des droits TV a livré un verdict et que l’heure est au satisfecit, je vous livre mes profondes inquiétudes exprimées à maintes reprises ces derniers jours. Non pas par fatalisme mais par ténacité. Je suis un président inquiet pour ses supporters cherchant à voir les matchs de leur club de cœur. Pour avoir accès à l’intégralité du championnat, il faudra désormais cumuler un abonnement DAZN (8 matchs sur 9) dont le prix avoisinera les 35 euros et un abonnement beIN (pour l’affiche du week-end) à 15 euros par mois. 50 euros mensuellement, entre 500 et 600 annuellement, voici le (cher) prix à payer pour suivre la Ligue 1. Cet élément qui apparaît bien secondaire au moment où mes confrères ne s’intéressent qu’au prix de vente des droits, est pourtant central. Il nous renvoie à un principe fondamental que l’on bafoue : le positionnement prix d’un produit. Après le tandem Amazon (dont le Pass Ligue 1 coûtait 14,99 euros en sus de Prime) Canal+ (autour de 20 euros par mois), comment peut-on penser qu’une inflation du coût d’abonnement avec un accès à des catalogues moins généralistes pourra soutenir une croissance des téléspectateurs du football français ? Comment songer un instant qu’aller à contre-pied de la tarification attractive des offres plébiscitées du marché (moins de 15 euros par mois pour Netflix par exemple) peut être une voie durable pour le sport le plus populaire qui soit ? Je suis un Président inquiet pour l’état financier du foot français. 500 millions d’euros valorisés, c’est in fine environ 9 millions d’euros pour le RCL. Jamais les clubs de L1 n’ont touché aussi peu au titre des droits TV. À l’inverse, souscrire à l’offre L1 a rarement représenté pour les fans un tel effort financier. À titre de comparaison, payer l’offre TV cette saison sera plus onéreux que l’abonnement le plus cher à Bollaert (545 euros). Cette tarification ouvre clairement la voie du piratage. En outre, avec une visibilité des partenaires dégradée, c’est tout un schéma de revenus qu’il faudra réinventer. Je suis un membre du CA de la LFP inquiet. Alors que la contrainte d’absence de diffuseur devait nous amener à saisir l’opportunité d’un pilotage de notre propre offre TV, lisible, plurielle et abordable, cet entêtement à penser montants fixes me renvoie aux mirages du passé. Par ailleurs, alors qu’il y a toujours eu consensus à refuser de vendre l’affiche de la journée à un acteur isolé, céder tardivement à cette tentation crée un revirement où l’économique court-termiste prend le pas sur le stratégique. « La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent » disait Einstein, je crains que le pseudo-conservatisme des présidents ne nous y mène tout droit. https://lnkd.in/evy4hzkM
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🔍 Toujours en quête d'un diffuseur pour la saison 2024-25, la LFP - Ligue de Football Professionnel (LFP) a détaillé vendredi 21 juin les contours de la chaîne dédiée à la Ligue 1 qu'elle serait prête à lancer. 👉 En l'absence d'une solution alternative, Vincent Labrune, président de la LFP, et Benjamin Morel directeur général de la société commerciale, ont présenté leur plan B pour éviter que la saison 2024-25 ne débute sur un écran noir le 16 août prochain. Cette chaîne, qui pourrait être portée par beIN SPORTS France, s'appuierait sur des distributeurs non-exclusifs tels que Free, Bouygues Telecom, SFR, Orange, Amazon Prime Video, et Molotov. 👉 "Qu’on la fasse nous ou avec beIN Sports, de toute façon, on va faire cette chaîne", a affirmé Vincent Labrune, rappelant que ce projet était "prioritaire" pour la LFP. La plateforme britannique DAZN, seule à avoir formulé une offre pour les droits TV (offre de 500 millions d'euros annuels, jugée insuffisante) pourrait également être un distributeur potentiel. 👉 Cependant, des inquiétudes subsistent parmi certains présidents de club, comme Waldemar Kita (Nantes) et Pierre-Olivier MURAT (Rodez, en Ligue 2), dont la trésorerie est fortement liée aux droits TV. Actuellement, sans diffuseur ni garantie financière, la Ligue ne peut garantir le premier versement prévu en septembre. 👉 Tous espèrent secrètement que CANAL+ Group, diffuseur historique du football français, viendra enfin s'asseoir à la table des négociations. Idéalement, la LFP souhaitait créer une chaîne 100% Ligue 1, portée par beIN et distribuée exclusivement par Canal+ pour près de 700 millions d'euros annuels. De son côté, la chaîne cryptée a assuré qu'un tel projet ne lui a jamais été présenté. 👉 Vincent Labrune et Maxime Saada, patron du groupe Canal+, devaient se rencontrer mardi 18 juin, mais le rendez-vous a été annulé par Maxime Saada à la suite de propos tenus par Vincent Labrune dans Le Monde. Malgré cet épisode, l'idée d'un rapprochement entre les deux entités semble gagner du terrain. Le président de la LFP aura l'occasion de s'expliquer lors de son audition au Sénat le 26 juin, après l'annonce des résultats de l'appel d'offres pour les droits de la Ligue 2. 🎙 Qu’en pensez-vous? Participez à la conversation en commentaire. ✍ Sofiane El Majdoubi avec AFP
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⚽️📺Droits de diffusion TV des matchs de Ligue 1 sur Canal + : où en est-on ? 🏟Les faits : Voici plusieurs années que Canal +, liée par un contrat de licence à beIN Sports, s’oppose vertement à la Ligue Française de Football (LFP) sur le sujet. Après la résiliation du contrat conclu avec Mediapro, la LFP avait ouvert un appel à candidatures avant de se livrer à une négociation de gré à gré. Résultat : Amazon remporte plusieurs lots de droits de diffusion alors que Canal + et beIN Sports se contentent d’un seul, moyennant un coût plus élevé. 👩⚖️Cass., com, 25 septembre 2024 : Alors que Canal +, aidée par beIN Sports, n’a eu de cesse d’essuyer des décisions de rejet, voire des rejets de saisine, le vent tourne finalement en sa faveur le 25 septembre dernier. Dans l’un de ses deux arrêts rendus le même jour dans cette affaire, la Cour de cassation casse et annule en intégralité l’arrêt rendu par la CA de Paris le 3 février 2023. 💭Apports : Cette décision intéressera autant les férus de procédure civile que les concurrentialistes. Cet arrêt précise en effet utilement certains aspects tenant à l’autorité de la chose jugée et les contours de la discrimination tarifaire constitutive d’un abus de position dominante. L’autre décision que rend la Cour le même jour laisse cependant assez peu de doutes sur l’issue plus générale de cette affaire… ➡️ Commentaire à retrouver en intégralité sur LEXBASE ➡️ « Droits de diffusion télévisuelle des matchs de football de Ligue 1 : la Cour de cassation clarifie les règles du jeu », Revue Lexbase Affaires , décembre 2024, n°816.
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"Apple, j'y ai cru"*, cette petite phrase de Vincent Labrune, qui cumule les postes de président de la LFP - Ligue de Football Professionnel et de président de LFP Media, la joint-venture entre la LFP et CVC, symbolise l'aveuglement qui a conduit à l'attribution de droits la plus chaotique de l'histoire des droits tv du foot en Europe. La décision récente des clubs est au final sans surprise : - la voie d’une chaîne de la ligue n’a évidemment pas été suivie, au vu des risques financiers considérables (gros investissements et retour incertain) et du manque d'expertise de la LFP, - un montant de droits tv à 500 M est au final plutôt un bon résultat au vu du processus chaotique et de l'absence de concurrence. En 2022, dans 'La Ruine du Foot Français' (FYP EDITIONS) je m’étais livré à un pronostic sur ce montant: exactement 500 M 💪 L’évolution des droits tv de la Ligue 1 est une illustration de ce qu'on constate en Europe : un arrêt brutal de la croissance à la fin des années 2010, suivi d’une baisse lente mais significative. DAZN n’est pas vraiment un choix de la LFP, dans la mesure où il s’agissait du seul diffuseur manifestant un intérêt. Depuis sa création en 2016, le groupe DAZN a perdu beaucoup d'argent (6 Mds $ !) mais affirme pouvoir atteindre l'équilibre encore cette année. Jusqu'ici le proprio Len Blavatnik a remis au pot. Son rêve (ou son objectif, c'est selon) : vendre sa boîte à un Apple ou un Netflix. Dans mon second livre, j’énumère une série de décisions absurdes prises par la LFP - Ligue de Football Professionnel après le crash Mediapro, comme l’incapacité de construire une relation avec Canal+, l’appel d’offres de février 2021, l’attribution des droits à Amazon ou la création d’une société commerciale. On ne peut pas dire que le processus de vente des droits auquel nous venons d’assister inverse la tendance. La LFP s’est une nouvelle fois ridiculisée par un amateurisme déconcertant : claironner un objectif utopique (le milliard pour intégrer le top 3 européen), organiser un appel d’offres en grande pompe qui se révélera infructueux, se passer des compétences en interne (Labrune a tout fait tout seul), courir après un diffuseur qui ne veut pas du produit (beIN), annoncer un "presque-accord" de diffusion seulement un mois avant le début de la saison, etc. Aujourd'hui les présidents de clubs qui ont suivi Labrune le lâchent et tentent tant bien que mal de sauver leur image. Pour CVC, l'expérience est amère. Après avoir affirmé leur soutien à Labrune en audition au Sénat, ils réalisent que le droit de regard très étendu dont ils disposent n’a pas pu empêcher ce cavalier seul catastrophique de Vincent Labrune. Et en conclusion, des droits TV à 500 M (bruts) relèguent les clubs français loin derrière leurs concurrent du Big 5, ce qui aura pour effet d’appauvrir le niveau des joueurs présents sur les pelouses françaises. Du cercle vertueux vanté par Vincent Labrune au cercle vicieux. *interview dans Le Monde, 18 juin 2024
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Les droits de diffusion télévisions ont un impact important dans le monde du #football. 🚀 Les droits TV sont devenus un énorme business et ont un rôle crucial dans le football. Pour de nombreux clubs, ces droits constituent une part significative de leurs revenus annuels. Les contrats de diffusion peuvent atteindre des sommes astronomiques, à l'image de la première league anglaise qui a signé un contrat de diffusion de plus de 3 milliards d'euros pour la saison 2022-2023 . Ces revenus sont répartis entre les différents clubs du championnat. Cet argent leur permet d’investir dans des infrastructures, de recruter des talents de classe mondiale et de développer leurs académies de jeunes joueurs. Une distribution équitable des droits TV, comme c'est le cas en Angleterre, favorise également la compétitivité du championnat en permettant à des clubs moins riches de rester compétitifs. ⚠️ attention les clubs ne doivent pas uniquement compter sur cette source de revenus. ⚠️ En effet, dépendance aux droits de diffusion n'est pas sans risques. Les fluctuations des audiences et les changements dans les habitudes de consommation des médias (passage au streaming, par exemple) peuvent affecter les revenus des clubs. Ainsi, les clubs doivent diversifier leurs sources de revenus pour maintenir une stabilité financière à long terme. Je pense donc que les droits de diffusion télévisée sont un levier économique essentiel pour les clubs de football, mais l’augmentation de ces droits risquent encore une fois d’impacter les fans, à cause de l’augmentation du prix des abonnements TV, comme j’en parlais déjà lors de mon précédent post.
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Excellente analyse de Pierre Maes
Sports media dealmaker and strategist - Author 'La Ruine du Foot Français' (June 2022) & 'Le Business des Droits TV du Foot' (March 2019) Editions FYP
"Apple, j'y ai cru"*, cette petite phrase de Vincent Labrune, qui cumule les postes de président de la LFP - Ligue de Football Professionnel et de président de LFP Media, la joint-venture entre la LFP et CVC, symbolise l'aveuglement qui a conduit à l'attribution de droits la plus chaotique de l'histoire des droits tv du foot en Europe. La décision récente des clubs est au final sans surprise : - la voie d’une chaîne de la ligue n’a évidemment pas été suivie, au vu des risques financiers considérables (gros investissements et retour incertain) et du manque d'expertise de la LFP, - un montant de droits tv à 500 M est au final plutôt un bon résultat au vu du processus chaotique et de l'absence de concurrence. En 2022, dans 'La Ruine du Foot Français' (FYP EDITIONS) je m’étais livré à un pronostic sur ce montant: exactement 500 M 💪 L’évolution des droits tv de la Ligue 1 est une illustration de ce qu'on constate en Europe : un arrêt brutal de la croissance à la fin des années 2010, suivi d’une baisse lente mais significative. DAZN n’est pas vraiment un choix de la LFP, dans la mesure où il s’agissait du seul diffuseur manifestant un intérêt. Depuis sa création en 2016, le groupe DAZN a perdu beaucoup d'argent (6 Mds $ !) mais affirme pouvoir atteindre l'équilibre encore cette année. Jusqu'ici le proprio Len Blavatnik a remis au pot. Son rêve (ou son objectif, c'est selon) : vendre sa boîte à un Apple ou un Netflix. Dans mon second livre, j’énumère une série de décisions absurdes prises par la LFP - Ligue de Football Professionnel après le crash Mediapro, comme l’incapacité de construire une relation avec Canal+, l’appel d’offres de février 2021, l’attribution des droits à Amazon ou la création d’une société commerciale. On ne peut pas dire que le processus de vente des droits auquel nous venons d’assister inverse la tendance. La LFP s’est une nouvelle fois ridiculisée par un amateurisme déconcertant : claironner un objectif utopique (le milliard pour intégrer le top 3 européen), organiser un appel d’offres en grande pompe qui se révélera infructueux, se passer des compétences en interne (Labrune a tout fait tout seul), courir après un diffuseur qui ne veut pas du produit (beIN), annoncer un "presque-accord" de diffusion seulement un mois avant le début de la saison, etc. Aujourd'hui les présidents de clubs qui ont suivi Labrune le lâchent et tentent tant bien que mal de sauver leur image. Pour CVC, l'expérience est amère. Après avoir affirmé leur soutien à Labrune en audition au Sénat, ils réalisent que le droit de regard très étendu dont ils disposent n’a pas pu empêcher ce cavalier seul catastrophique de Vincent Labrune. Et en conclusion, des droits TV à 500 M (bruts) relèguent les clubs français loin derrière leurs concurrent du Big 5, ce qui aura pour effet d’appauvrir le niveau des joueurs présents sur les pelouses françaises. Du cercle vertueux vanté par Vincent Labrune au cercle vicieux. *interview dans Le Monde, 18 juin 2024
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⚽ Le (faible) montant des droits TV nationaux aura-t-il un impact sur la valorisation des clubs professionnels français ? 📉 Si on s'en tient à la théorie, cela sera le cas. Car les perspectives de croissance de CA ne sont pas reluisantes pour les clubs de L1 et de L2 lors du cycle à venir... ⚠️ Mais la pratique diffère souvent de la théorie dans un secteur aussi spécifique que le football professionnel ! ✅ Selon plusieurs dirigeants et experts, l'appétit des investisseurs (internationaux) pour les clubs français ne devrait pas diminuer lors des saisons à venir car certains fondamentaux sont toujours là. De quoi maintenir les prix (et favoriser de nouvelles transactions) ! Sur Ecofoot, on a dernièrement publié quelques éléments d'analyse à ce sujet 👇
Vers une chute des valorisations des clubs professionnels français ?
https://www.ecofoot.fr
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🚨 Droits TV de la Ligue 1 : Un Fiasco pour les supporters 🚨 La nouvelle saison de la Ligue 1 est presque là, et elle apporte avec elle un modèle de diffusion coûteux et frustrant pour les fans. 💸 Nous sommes contraints de payer jusqu'à 45€ par mois pour deux abonnements distincts pour suivre notre équipe favorite. Ce n’est ni juste, ni viable ! 💔 Un coût prohibitif et une offre inadaptée Avec des prix exorbitants et des matchs de qualité inégale, il n'est pas surprenant que de nombreux supporters se tournent vers des solutions IPTV non officielles. Une réponse prévisible à un modèle qui semble ignorer nos besoins et notre budget. 🤔 Des doutes sur la viabilité à long terme L'introduction de DAZN, bien que innovante, laisse de grandes interrogations sur sa pérennité financière, surtout avec des tarifs si élevés. 📉 Les perspectives sont floues, et l'histoire nous a montré que ce modèle pourrait bien ne pas tenir ses promesses. 📣 En résumé Nous, les supporters, méritons une meilleure considération. Ce modèle économique actuel pourrait dissuader l'engagement à long terme des supporters. J'encourage la communauté à penser aux implications de ces décisions et à chercher des alternatives plus équitables. ⚽ #Football #Ligue1 #DAZN #beINSports #DroitsTV #LFP #SupportersMécontents #SportBusiness
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Droits TV et Ligue de football professionnel : comment faire baisser la fièvre ? La tension monte à la LFP faute de signature d'un nouveau contrat, désormais quinquennal, de cession des droits TV pour diffuser le championnat de France de Football de première division alors que le championnat reprend à la mi-août. Depuis plusieurs mois, la LFP fait miroiter à ses membres un pactole d'un milliard d'euros pour diffuser le championnat, avec l'arrivée de CVC PARTNERS et la création d'une filiale Médiaco, montage destiné à mieux valoriser encore les droits TV du championnat. Sauf que l'appel d'offres s'est révélé infructueux et que les discussions de gré à gré n'avancent pas vers le milliard, mais plus sûrement vers une petite moitié de cette somme, moins divers coûts annexes révélés par l'Equipe hier, ce qui donnerait dans le pire des scénarii, toujours selon le journal l'Equipe des droits TV à redistribuer aux clubs d'un montant d'environ 300 millions d'euros. Il se joue entre la LFP et les diffuseurs potentiels un petit jeu à fleuret moucheté depuis plusieurs mois qui montre qu'un certain nombre de points de litige n'arrivent pas à être résolus. Vu d'ici, la discussion n'apparait pas vraiment franche et loyale. Il serait sans doute temps que les choses soient dites pour être entendues, mais dans un climat bienveillant et respectueux. Comment faire ? Alors que pour résoudre le différend avec Médiapro, la LFP s'est trouvée embarquée dans un mandat ad hoc par son diffuseur, n'est-il pas temps d'anticiper aujourd'hui en organisant avec toutes les parties prenantes, et évidemment Canal +, qui parait jouer le coin du bois, une médiation ? Ce processus structuré présente de nombreux avantages. Avec l'aide d'un tiers indépendant, le médiateur, les différents acteurs pourraient échanger dans un cadre apaisé, le processus favorisant les échanges et la réflexion. Il est possible de tout se dire sous le sceau de la confidentialité, et rechercher ensemble une solution pour bâtir le contrat de diffusion des droits TV des cinq prochaines saisons. Encore faut-il que chaque partie accepte de venir car chacun est libre d'entrer en médiation mais aussi d'en sortir. Y venir serait sans doute un premier pas important vers un nouvel accord de diffusion. Mais le temps est désormais compté.
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Le streaming, nouveau terrain de jeu du foot français. On le sait, la diffusion du football hexagonal est entrée dans une nouvelle ère avec l'arrivée de DAZN. La plateforme britannique, qui a raflé la quasi totalité des droits TV, s'est engouffrée dans la brèche du streaming pour essayer d'égaler le monde des chaînes classiques. Pari osé, pari réussi ? Il est encore tôt pour tirer des conclusions définitives. Mais force est de constater que ce nouvel acteur 100% digital a pour le moment rempli sa part du contrat. Car oui, au-delà des tarifs qui peuvent faire débat, DAZN a apporté un vent de fraîcheur bienvenu. Fini le traitement télévisuel ronronnant, place à une approche moderne axée sur le digital et les réseaux sociaux. On retiendra notamment le travail éditorial et promotionnel salué par les clubs. Les résumés dynamiques diffusés sur Twitter et Instagram, les stats avancées pour les fans de data, la mise en avant des talents de demain... Autant d'initiatives appréciées. Bref, si des progrès restent à faire, ce challenger venu du numérique a pour l'instant tenu son rang. À lui désormais de continuer à innover pour ancrer durablement le foot français dans l'ère du streaming ...
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