Post de Déborah Longuet 👑

Il existerait une frontière bien réelle entre « l’initié.e » et « les autres ». Nous, professionnel.le.s artistes et xn--oprateur-c1a.rice.s du spectacle vivant subventionné l’aurions créé il y a des dizaines d’années, et nous persévérions encore, inconsciemment, à faire perdurer ce fossé dans le temps. Des pros complètement déconnectés de la réalité ? Serions-nous dans un délire collectif, tenus d’une mission symbolique que celle de délivrer une parole émancipatrice à laquelle le peuple se devrait d’adhérer ? Aurions-nous travesti à tord notre filière (ah, le tabou!), nos écoles (ah, l’élite!), nos relations de travail (ah, la communication!), nos repérages (ah, cette émergence !), nos codes (ah-ttention à utiliser le bon lexique!) .. ? Avec ses coups de gueule, le podcast de Mathis Grosos m’a interpellé. Je vous conseille de l’écouter, le découvrir et/ou vous le rappeler. La morale que j’en retiens ? Qu’il nous faut peut-être (encore et toujours) prendre du recul sur nos pratiques professionnelles, sur nos façons de conduire nos métiers qui composent une filière intrinsèquement liée à la loi de Baumol, que les politiques publiques n’arriveront pas à résoudre seules. Cette écoute me ramène à des réalités de terrain que j’entends chaque jour de la bouche des professionnel.le.s, artistes comme xn--oprateur-c1a.rice.s. L’ensemble de la profession est consciente et convaincue, mais quand aura-t’elle le temps et les possibilités de faire évoluer ses pratiques alors que 1/ les possibilités créatrices des artistes sont liées aux appels à projets et à la reconnaissance de leurs travaux dans la filière 2/ les xn--oprateur-c1a.rice.s n’ont plus les moyens suffisants pour développer le lien entre l’œuvre et les personnes, et qu’ils se retrouvent en face d’un nombre de sollicitations toujours croissant 3/ les administrations ne peuvent soutenir les acteurs culturels que par un cahier des charges politique et non sociétal, elles-mêmes survivants en budgets contraints 4/ l’inflation que nous connaissons ces dernières années ne permet pas aux personnes de bénéficier de plus d’activités culturelles, même si un soutien renforcé à la diffusion ou l’accessibilité des œuvres voyait le jour. Peut-être pourrais-je avancer timidement et naïvement quelques réponses que je vois s’amplifier en Nouvelle-Aquitaine, et probablement dans d’autres régions. Faire participer tout un chacun à la filière, comme il le souhaite. Créer avec ceux qui habitent, ceux qui vivent. Sortir du spectacle institué dans une boîte noire, un rapport frontal, et sortir. Réaliser des œuvres uniques et actuelles, en étant sur le territoire et avec les gens. Créer un théâtre qui parle d’aujourd’hui. Regarder la société telle qu’elle vit et non telle qu’on veut la qualifier.

Je retiens 3 enseignements du show magistral de la cérémonie d'ouverture des JO, exercice d'équilibrisme grandeur nature. Cette cérémonie a été un succès. Grandiose. Impact fort. *Que l’on apprécie ou pas certains choix ou certains artistes, il y a une drôlerie dans l’alliance des contraires (qui aurait pensé voir la garde républicaine se dandiner devant le monde entier sur une musique pop ?). Avec le recul, on se dit que ce mélange des genres a été fort bien mené disant quelque chose d’assez profond sur ce qui définit notre culture entre sérieux et légèreté, tradition et ouverture, le sérieux sans trop se prendre au sérieux. L’esprit de dérision est une grande force. « Un esprit français » a remarqué une partie de la presse étrangère. ✴ 1er enseignement : considérer le show dans son ensemble et ne pas s’arrêter aux extraits provocateurs. *Après le tumulte des dernières semaines, avoir quelque chose qui marche !! Nous étions nombreux à ressentir une certaine anxiété jusqu’à la dernière minute que le spectacle se déroule sans accident. Nous avons eu droit à un spectacle sécurisé, huilé, maîtrisé. ✴ 2ème enseignement : toujours y croire et ne pas céder au défaitisme. *Objectivement, cette cérémonie a été une réussite artistique, technique, logistique. Une coordination exemplaire. C’est la démonstration de la puissance du focus sur le projet et le résultat. Peu importe le bruit autour, les polémiques et les doutes. ✴ 3ème enseignement : définir le sens et le message, poser l’ambition et s’organiser pour aller au bout. A coup sûr, l’organisation de cet événement hors normes va faire figure d’exemple. C’est un sacré exemple à suivre pour tous les projets risqués et compliqués 😉 Qu’en pensez-vous ? #paris2024 #projet #leadership

[Pourquoi adhérer👂] La compositrice de musique de film marie-jeanne serero nous confie pourquoi elle soutient le Comité du coeur 🫶 🎬 🎹 Compositrice de renom, Marie-Jeanne marque par sa douceur d’une part et l’énergie bien ancrée de ses engagements d’autre part. Face aux problèmes ou aux défis de la vie, elle est la première à se lever en disant « On y va ? » 𝐂𝐞𝐭 𝐞𝐧𝐠𝐨𝐮𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐟 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐫𝐫𝐢𝐭 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐬𝐞𝐬 𝐜𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 Marie-Jeanne a signé de nombreuses bandes originales de films comme "𝐀𝐧𝐭𝐨𝐧 𝐓𝐜𝐡𝐞𝐤𝐡𝐨𝐯 – 𝟏𝟖𝟗𝟎" de René Féret (qui lui a valu le prix France Musique Sacem) ou "𝐋𝐞𝐬 𝐠𝐚𝐫𝐜̧𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐆𝐮𝐢𝐥𝐥𝐚𝐮𝐦𝐞, 𝐚̀ 𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞 !" de Guillaume Gallienne. Tout récemment, elle a aussi créé la musique du concert fiction ""𝐋𝐚 𝐩𝐞𝐭𝐢𝐭𝐞 𝐬𝐢𝐫𝐞̀𝐧𝐞", joué dans le grand auditorium de Radio France par l’orchestre philharmonique de Radio France et diffusé sur France Culture. Marie-Jeanne est consciente que si la vie nous sourit un jour, tout peut dégringoler le lendemain, sans crier gare. Elle sait que tendre la main peut changer un destin, que souffler sur les nuages qui cachent le soleil au fond du cœur peut tout changer. 🫶 Voilà pourquoi Marie-Jeanne s’est jointe aux adhérents du Comité du cœur ! « Le Comité du cœur, nous dit-elle, c'est bien plus qu'un simple lieu. C'est un espace où l'on prend conscience des aléas de la vie d'artiste, une vie qui peut être fragilisée à tout moment. Nous sommes nombreux à vivre dans une certaine précarité, et ce comité offre un soutien essentiel, notamment face aux difficultés familiales, sociales ou sociétales. » 🩷Membre du CA du Comité du cœur depuis 2024, Marie-Jeanne nous dit les autres raisons qui la poussent à s’engager pour cette solidarité entre artistes : « En tant que pédagogue, lorsque j’anime des formations, je suis dans la transmission de savoirs. Mais, au Comité du cœur, c’est aussi une forme de transmission ! De la transmission entre artistes, comme celle de faire connaître le CDC partout où cela est possible ! Donner au Comité du cœur, c'est une manière d’aider ses pairs. Concrètement, quand on adhère au Comité du cœur, cela représente seulement 5 € (qui ira à l’association) pour 1 000 € de droits d’auteur. C’est si peu qu’on pourrait l’oublier, mais c’est pourtant nécessaire. Ce don, c'est un geste de solidarité volontaire qui fait toute la différence. Aujourd'hui, il peut aider un artiste en difficulté. Demain, ce peut être nous. » Merci à Marie-Jeanne Serero de nous rappeler que la solidarité est le cœur de notre communauté artistique. Ensemble, nous pouvons faire la différence. 💛 👉 Pour soutenir le Comité du cœur et devenir membre, rendez-vous ici ⤵️ https://lnkd.in/dyc9PvKn Merci d'avance pour le partage... Gréco CASADESUS, Jacques Pellarin, Laetitia Pansanel-Garric, Pierre Yves LENIK, Théodore Vibert Crédit photo : Marc Chesneau #ComitéDuCoeur #SolidaritéArtistique

🗞️ [LA PRESSE EN PARLE] Ce soir et jusque vendredi au Théâtre de la Manufacture - CDN Nancy-Lorraine, venez découvrir la création 𝙎𝙄𝙇𝙀𝙉𝘾𝙀 𝙑𝘼𝘾𝘼𝙍𝙈𝙀 . 👉 Lire l'interview de Claire Rappin pour sceneweb l'actualité du spectacle vivant

[Rentrée culturelle] 📆 En juillet, Télérama appelait le secteur culturel à "refaire société", suite à la séquence électorale. 🎷En août, la cérémonie d'ouverture des JO célébrait l'hybridation, le crossover, les passerelles entre culture savante et culture populaire, relayée par des médias vantant la joie retrouvée, le sens du collectif. ❓️En cette rentrée, Marianne repose la question de la recherche des publics (éternelle et lancinante question). Arguant du fait que l'offre culturelle du secteur public ne serait pas suffisamment en phase avec les attentes des publics. 🤔 Et vous, où en êtes-vous sur ces questions ? Quelle est l'actualité de ces questions dans vos structures ? Est-ce que le "refaire société" cohabite avec la recherche des publics ? Est-ce que la joie des JO insuffle une énergie ou une orientation particulière à vos structures culturelles ? La culture doit-elle davantage être marketée (façon JO) pour rencontrer les publics ? https://lnkd.in/etm5Pby6

Le Monde et son envoyée spéciale la très sympa et très pro Joëlle Gayot nous ont fait l'honneur de passer par Bellac pour échanger avec nous [j'espère que tu vas apparaître prochainement dans un autre article ma chère compagnonne Sylvie] ; l'article vient de sortir sur le web et en version papier aujourd'hui. Merci à toi Angélique Dauny pour la mise en relation :) 🤜 https://lnkd.in/esaJaAaE Réservé aux abonné-e-s donc je reproduis le paragraphe nous concernant ici, mais tout l'article est passionnant, démontrant que le Limousin continue de produire résistances et solidarités, même au sein de nos isolats de directions artistiques 😉 "Nommé à Bellac en 2020, à la tête du Théâtre du Cloître, Thomas Desmaison ne se pliera pas aux usages des scènes conventionnées. Il ne veut pas de têtes d’affiche qui viennent jouer un soir pour repartir dès le lendemain. "Je ne souhaite pas provoquer la consommation de spectacles mais l'émancipation du public." Comment ? En consultant, par exemple, les salariés du théâtre et des bénévoles de la ville avant de procéder à ses choix artistiques. "Je milite pour le respect des droits culturels", poursuit-il, bien décidé à héberger, sur des temps longs, des compagnies qui développeront une "vraie relation avec le territoire". Quitte, assume-t-il, à réduire le nombre de levers de rideau dans ses murs. Le geste est militant, en plus d’être radical. La lutte contre les diagonales du vide qui privent d’art vivant des pans entiers de l’Hexagone exige de prendre des risques." C'est à peu près ce que je vais certainement dire ce soir à Confolens à l'invitation du Ministère de la Culture (DRAC Nouvelle-Aquitaine) dans la concertation du "Printemps de la ruralité", en réponse aux questions de la brillante Sonia Moumen. (Mais je n'utilise jamais le mot "public" !). Plus jamais d'"offre culturelle" -> Des ressources de réciprocité et de vitalité. Il faut qu'on y arrive, ça devient urgent.

🌍 Notre mission: faire vivre un moment de théâtre marquant pour fédérer vos équipes autour de vos enjeux RSE. Au coeur🫀 de notre approche : 🙋🏻 L’humains: Nos spectacles font l’écho de notre quotidien et placent l’humain au centre. 🥹 Les émotions: Les scènes défilent et vous voyagez, imaginez, pleurez, riez, questionnez. 💭 La réflexion et l'échange : Notre objectif est de créer des déclics et de mettre le public en mouvement grâce à un temps d’échange collectif. Pour en savoir plus sur nos missions 👉🏻 lien en commentaire. #rse #théâtre #spectacle #missions #humains #émotions #réflexion #échange

📻 Le troisième et dernier épisode de « Paroles d'artistes », la série de #podcasts de Vivre Ensemble | asile.ch est sur les plateformes d'écoute! 🎭 Dans cet épisode, retrouvez Latcheen Maslamani, médiatrice culturelle de la pièce de théâtre « Cœurs Battants » de la Cie Uranus. Invitant plusieurs jeunes issu·es de la migration à la représentation, la médiatrice leur a demandé par la suite de scénographier une des scènes observées. Par cet exercice, les jeunes ont dû utiliser plusieurs compétences (menuiserie, couture, etc) et s’intéresser au domaine du théâtre en profondeur. Cela a permis de faire émerger de potentielles vocations au sein du groupe. https://lnkd.in/e-2q8Wt4  🎙 « Paroles d’artistes » part à la rencontre de trois projets artistiques romands, qui apportent des perspectives complémentaires sur la migration, et permettent de se détacher des étiquettes arbitraires, qui ne résonnent pas avec la façon dont les personnes se définissent elles-mêmes. Ces initiatives montrent qu’il y a autant de manières d’approcher la thématique migratoire qu’il y a de pratiques artistiques et d’expériences individuelles. L’art permet ainsi de repenser les narratifs. À écouter et diffuser !! ▶ https://lnkd.in/eWjBGcyX Réalisation: Julien Vaudroz pour Vivre Ensemble | asile.ch