𝗟𝗮 𝘁𝗿𝗮𝗻𝘀𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘂𝗹𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗺𝗲́𝗱𝗶𝗰𝗮𝗹𝗲 : 𝘂𝗻 𝘃𝗼𝘆𝗮𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝟭𝟬 𝗮𝗻𝘀… 𝗲𝘁 𝗰𝗲 𝗻’𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗳𝗶𝗻𝗶. De 2014 à 2019, j’ai eu la chance de contribuer à un projet ambitieux : celui du zéro papier à l’Hôpital Paris Saint-Joseph. Les technologies ont bien évolué depuis. Mais la perception des professionnels de santé face à ce grand changement d’organisation ? Pas si évident… À l’époque, le directeur général portait une vision audacieuse : un dossier patient informatisé. Oui, cela a été un grand pas en avant. Finies les courses pour retrouver le dossier de gastroentérologie pour une consultation de chirurgie digestive ! Les résultats, les comptes rendus… tout était là, prêt et accessible le jour du départ du patient. Une circulation de l’information rapide, pluridisciplinaire, en temps réel. Pourtant, ce n’était pas parfait. Car en parallèle, l’ordinateur s’est parfois glissé entre le médecin et le patient, prenant du temps d’écoute pour en gagner en efficacité. Les soignants ont dû s’adapter, inventer des systèmes D pour s’approprier ces outils sans perdre l’essence même de leur métier. 𝗘𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘃𝗼𝗶𝗰𝗶 𝗲𝗻 𝟮𝟬𝟮𝟰. 𝗟𝗮 𝗺𝗶𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱’𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 ? 𝗥𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗱𝘂 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗮𝘂𝘅 𝘀𝗼𝗶𝗴𝗻𝗮𝗻𝘁𝘀. Alors que le « zéro clavier » se profile, les IA génératives arrivent en force dans le secteur. L’automatisation devient un nouvel enjeu, qui demande une réorganisation profonde. Pour en tirer le meilleur, il faudra accepter de revoir nos pratiques et, une fois de plus, changer notre quotidien. Mais ce n’est pas aussi simple. Chaque médecin a trouvé son équilibre avec le numérique, son précieux système D, souvent sans grande envie de tout bousculer à nouveau. Car intégrer ces nouvelles technologies impose aussi de revenir en arrière pour avancer, accepter de perdre du temps aujourd’hui pour en gagner demain. L’avenir des assistants IA est devant nous. Mais sans une organisation et une démarche uniformisées, leur potentiel restera limité. Ce sont les établissements capables de définir des protocoles communs et solides qui bénéficieront le plus de ce progrès. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗻’𝗼𝘂𝗯𝗹𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗮𝘀 𝗹’𝗲𝘀𝘀𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹. L’objectif, ce n’est pas seulement la productivité. Il s’agit de protéger la relation humaine, de préserver cette écoute irremplaçable, ce lien de confiance entre le soignant et le patient. Car si les outils numériques se multiplient, ils ne doivent pas éloigner le patient du médecin. Mon espoir ? Que les querelles de clocher ne nous freinent pas. Que nous puissions collectivement utiliser ces technologies à notre disposition pour redonner vie à notre système de santé. Parce qu’au fond, un système de santé qui fonctionne, c’est un système où l’humain reste au cœur.
Personne ne pourra arrêter les innovations. Mais dans votre organisation, quelle place réservez-vous aux secrétaires médicales ? Les accompagnez-vous dans le changement ?
Confiance , proximité , écoute : un maillon du soin intemporel.
Bonjour Félix Mamoudy merci pour ce post, pour le 0 saisie manuelle (ou presque) dans quelques années vous pouvez contacter Praxy.ai , voir http://video.praxysante.fr
J’adore. Oui.....prospérer amplifier le choix du temps d'écoute du praticien à son patient.
bravo félix
Bravo Félix. Signé: un médecin "zéro papier" depuis 2014
Très belle analyse qui remet le sens de l'humain dans un ce monde de technologies. Innovant mais humain. Bravo Félix
C’est top sauf en cas de black out électrique comme ça a pu nous arriver en Guadeloupe!
Instructif
Consultante gestion de projet et conduite du changement
1 moisLe passage au zéro papier est essentiel pour moderniser notre système de santé et représente un enjeu RSE majeur. Il facilite l’accès aux informations, améliore la coordination des équipes et renforce le lien ville-hôpital. Toutefois, il est crucial de choisir des outils qui simplifient les processus. La multiplicité des logiciels métiers, avec plusieurs systèmes pour un même patient, nuit à l’efficacité des soignants. Un progiciel intégré ou middleware performant permet de centraliser les données, réduire les clics et libérer du temps pour les soins. Cette évolution technologique nécessite un accompagnement adapté. Que ce soit avec la méthode ADKAR ou d’autres approches, l’objectif est d’impliquer les équipes dès le début et de faciliter l’adoption des outils. La technologie doit soutenir les soignants et renforcer l’humain au cœur des soins.