3 septembre 2024, démarrage de l'#EPR de #Flamanville. Une fierté pour l'#industrie #nucléaire française. J'ai eu la chance de faire le contrôle dimensionnel des volutes de pompes de circuit primaire, en 2008. La #digitalisation était déjà au rendez-vous des enjeux industriels pour gagner en excellence et en délai. Grâce à l'utilisation de bras de mesure polyarticulés et de têtes de mesure laser, j'avais alors pû proposer une gamme de contrôle ne nécessitant que 24h d'immobilisation de cette énorme pièce de fonderie. La précédente méthode nécessitait de poser la pièce de 4m de diamètre sur un marbre, de tirer les axes avec des cordes à piano, pour prendre quelques dizaines de points de mesure. Cette opération prenait 5 semaines. Le passage au contrôle numérique nous a permis de créer un jumeau numérique de ces pièces, et de rendre en 24 heures un rapport de contrôle bien plus riche. Le numérique booste la #productivité industrielle. Les grincheux diront que ça n'a pas servi à grand chose, puisque le chantier global était de toute façon en retard. La réalité, c'est que ce que nous avons pû mettre au point sur ce chantier nous a ensuite servi pour le contrôle de nombreuses très grandes pièces, dans le nautisme ou l'aéronautique. Par ailleurs, nous avions contrôlé à l'époque les composants de l'EPR de #Olkiluoto en Finlande, qui est pleinement en service depuis mai 2023, et qui a permit à la Finlande d'établir un record de production d'électricité bas carbone dés la première année d'exploitation. Le progrès nécessite de mouiller la chemise sur des vrais projets ambitieux. C'est cette capacité d'investissement qui crée l'excellence opérationnelle.
La divergence au sein du cœur ⚛️ de l’EPR de Flamanville vient d’avoir lieu 🍾. La réaction en chaîne, à la base de la production d’énergie par fission nucléaire, a démarré. Flamanville 3, qui jusque-là était une cuve remplie de combustible neuf, est devenue un réacteur nucléaire. La fission des atomes, entretenue par la réaction en chaîne contrôlée au sein du réacteur, commence à produire de la chaleur 🌡️. Cette divergence est la première depuis 25 ans pour le parc électronucléaire français. Ce 3 septembre restera gravé dans l’histoire de la filière nucléaire française. De nombreux essais vont encore avoir lieu avant le couplage 🔌 qui marquera l’ajout d’une source d’électricité bas carbone d’une puissance de 1600 MWe au réseau français et européen. 25 ans après leur prédécesseurs de Civaux-2, le dernier réacteur français civil mis en service, les opérateurs de conduites vont pouvoir imprimer (salle de commande devenue numérique 🤭) et signer leur courbe. Bravo 👏 et merci 🙏 à toutes les personnes, entreprises et organismes publics qui ont permis cette réussite, EDF. Et maintenant, cap sur le démarrage de la production électrique prévue d’ici la fin de l’automne 2024 ! ⚡ 📷 : Courbe de divergence de Superphénix, image du flux de neutrons dans le cœur lorsque celui ci devient suffisant pour alimenter la réaction en chaine. Ce flux est obtenu par des capteurs du système de mesure de la puissance nucléaire (RPN) qui permettent d'arriver de manière contrôlée à une réaction nucléaire auto-alimentée (source : CEA)