Post de Guillaume Godet

Les Grands Crus Classés Français sont-ils encore utiles à la filière?? Voici mon avis. Même s’ils restent difficiles d’accès, déguster ces vins reste une expérience marquante. Il existe un endroit (67 Pall Mall à Londres et Bientôt à Bordeaux ;-) où l'on peut commander un verre de Cheval Blanc de 4cl. Je l’ai fait une fois dans ma vie, et je me souviendrai toujours avec qui, quand, et à quelle occasion. -Bien sûr, ces vins sont enracinés dans une longue tradition qui pèse. -Bien sûr, ces légendes cultivent le "non-marketing", qui, paradoxalement, reste une forme de marketing. -Bien sûr, ces vins ont vu leurs prix exploser. -Bien sûr, certains Bordelais et Bourguignons en subissent encore les conséquences, avec des clients qui ne peuvent plus s’offrir leurs flacons. Mais pouvaient-ils agir autrement face à une demande mondiale croissante ? Je ne dis pas qu’ils sont tous vertueux, mais beaucoup sont des sources d’inspiration incroyables, en France comme à l’étranger : merci à la Napa Valley, aux Italiens, aux Espagnols, aux Australiens... En tant que vigneron, j’ai eu la chance de les côtoyer dans des groupes de travail ou de découvrir leurs coulisses lors d’une visite et croyez-moi quand je vous dis qu’ils sont une source d’inspiration inépuisable. J’aime bien les titiller avec mes idées disruptives ou les battre lors de dégustations à l’aveugle (avec des vins dix fois moins chers ;-)et j’en suis fier, mais je ne leur manquerais jamais de respect. Je sais très bien que nous ne jouons pas dans la même catégorie: nous sommes des "artisans d'art", ils font de la "haute couture". Certains de ces vins sont des locomotives pour toute la filière vin grace à leurs investissements mais pas que : - ils tirent vers le haut les standards de qualité - ils inspirent les techniques de vinification -ils attirent les meilleures techniciens du monde - ils attisent les convoitises du monde entier Alors oui, parfois leur prestige fait de l'ombre aux autres producteurs. Mais au fond, ne devrions-nous pas les remercier de porter si haut les couleurs du vin français ? LaurentD #LMWCT Let's Make Wine Cool Together Jane Anson Chris Myers

Encore du nouveau dans l’univers des vins et spi😍🤓 Dans les vins, tout comme dans l'industrie de la mode, les tendances sont cycliques. Cette année, nous assistons à un retour en force des vins rouges légers, qui, tout en élégance et en finesse, se prêtent parfaitement à être dégustés frais. C’est par exemple le cas du clairet, ce vin rouge délicat et rafraîchissant, emblématique de la région bordelaise, qui fait un come-back retentissant. Autrefois éclipsé par des rouges plus corsés, il retrouve aujourd'hui ses lettres de noblesse, séduisant une nouvelle génération de consommateurs en quête de légèreté et de convivialité. Quoi de plus agréable que de savourer un verre de vin rouge frais en terrasse lors des chaudes soirées d'été ? En tout cas pour ma part je vais m’y essayer avec joie cet été ☀️🕶️ Si vous voulez des inspirations, voici un lien vers l’article de Terre de Vins à ce sujet. #VinRougeLéger #TendancesVin #Clairet #WineLovers #VinsFrais #Œnologie2024

Tandis qu'hier soir, on célébrait les millésimes en 4 à la Mairie de Bordeaux à l'initiative de l'Académie des Vins, la bonne nouvelle venait plutôt des Vignerons Indépendants de France, ces vignerons ne dépendant pas d'une coopérative, produisant leur propre raisin, en assurer la vinification...bref, des vignerons indépendants qui ne dépendent (presque) que d'eux mêmes. Regroupés en syndicat professionnel, ces vignerons profitent d'une structure de communication, juridique mais aussi, et c'est ce que voit le grand public, d'une force de frappe presque sans égal, les salons. Des salons qui font parfois de l'abattage avec 750 vignerons à la Porte de Versailles mais aussi dans l'intimiste avec celui de Nogent-sur-Marne qui ne regroupe que 80 professionnels. Tandis que l'on annonce que le vin ne se consomme plus comme avant, tant en volume qu'en mode de consommation, certains indicateurs sont plutôt au vert pour le vin. La fréquentation des salons de vignerons indépendants aurait augmenté de 20%. Ce qui s'explique par un certain engouement palpable pour le vin, malgré les Cassandre qui prédisent une chute inéluctable mais aussi par les prix pratiqués lors de ces salons. Moins d'intermédiaires donc des prix plus doux pour le visiteur qui en profite et se laisse (parfois) aller. Tandis que le prix moyen d'une bouteille de vin achetée en GD tournerait autour de 8 petits euros, au salon des VI de la Porte de Versailles, le prix moyen de la bouteille achetée est passé de 14 euros en 2022 à 17 euros un peu plus tard. Et pour ce prix là, on trouve des vins sympas qui, sans verser dans le génie, apportent de la joie et du bonheur dans les verres. Et c'est exactement ce que recherchent les visiteurs de ces salons. Pas des grands crus classés A mais des vins sincères, sans défaut et qui offrent du soleil quand il pleut. Ces salons sont importants pour les vignerons au point que cela peut représenter jusqu'à 25% de leur CA ce qui n'est absolument pas négligeable. Les salons seraient-ils la panacée pour vendre du vin ? C'est bien possible à condition de se renouveler et de bien mailler le territoire afin que tout le monde en profite. Mais n'oublions pas les cavistes qui ont leur rôle à jouer dans la vente et la transmission de la passion du vin qui transforme les consommateurs en amateurs. #caviste #cavistes #cavisteindependant #jecourschezmoncaviste #cave #caveavin #vin #vins #winelover #winelovers #alcool #alcools

#TerroirMarket Au cours des années 2000 et 2010, l’univers des vins blancs s’est développé mondialement en volume via notamment les bulles alternatives. Cette tendance va se poursuivre et même s’amplifier. A partir des années 2010, le blanchissement des vignobles traditionnellement rouges est devenu stratégique (enjeu de diversification de l’offre). Parallèlement, les vignobles déjà connus pour leur production en blanc ont pour les plus ambitieux misé sur une terroirisation plus grande de leur offre de blanc sec. Enfin, depuis les années 1990, les blancs à coefficient de sucrosité trop élevé ont crisé (liquoreux au 1er chef) mais une offre de moelleux plus équilibrés (sucrosité / acidité) progresse à nouveau sur certains marchés depuis le milieu des annees 2010 (cas des Coteaux du Layon). Rappelons qu’en France, le blanchissement du rosé de Provence s’inscrit dans cette dynamique (couleur inspirant finesse et légèreté), passant d’un positionnement de fils de rouge à fils de blanc comme je dis depuis les années 2000. A suivre. Terroir Manager cité dans Les Échos ci-dessous.

Parfois, le monde du vin marche sur la tête et ne va pas très bien mais là, c'est pire encore comme l'a révélé hier Sud-Ouest, toujours en quête d'un bon papier. Le Château Grand Housteau, situé à Saint-Germain-de-Grave, dans le Sud-Gironde, placé en liquidation judiciaire en 2023 a, dans ce cadre là, mis ses actifs aux enchères. Dont plusieurs centaines d’hectolitres de vin du domaine qui sont partis à un tarif défiant toute concurrence. Pas 100€, pas 50€, pas 10€, non à 7 euros... l’hectolitre, soit 5 centimes les 75 centilitres. Ce qui fait peu, très peu même, jugez plutôt, 60€ le tonneau. Au Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux, le célèbre Vins de Bordeaux - CIVB, on trouve cela inconcevable, honteux voire insupportable moralement et c'est bien plus que normal. Ce serait, d'après Sud-Ouest, un ancien vigneron résidant à une dizaine de kilomètres du château Grand Housteau qui aurait fait la bonne affaire. Quand le malheur des uns fait le bonheur des autres. Sur son site Internet, la bouteille serait vendue 5 euros ce qui, rapporté au prix de 5cts, fait une jolie culbute. Est-ce raisonnable, est-ce normal, cette vente aura-t-elle du être encadrée ? On peut se poser moult questions mais la principale est de comprendre comment un domaine puisse en arriver là. Toujours d'après Sud-Ouest, le domaine d'une trentaine d'hectares - ce qui n'est pas rien, a été vendu à des investisseurs étrangers il y a quelques années, puis, laissé à l’abandon depuis deux ans sans que l'on sache précisément pourquoi. Toujours est-il que du vin en vrac va se retrouver dans la nature (ou presque) sans aucun contrôle qualité. Si Gévéor ou Préfontaines étaient encore des marques en vogue, on en connaîtra la destination finale mais ce n'est pas parce qu'il n'y a plus ces vins qui étaient, comme le Vin des Rochers - le velours de l'estomac, que cela ne va pas finir au fond de verres de consommateurs peu sensibles à la qualité et/ou au petit budget. Mais, pire encore, le cas du Château Grand Housteau ne serait pas un cas isolé. Un signe patent qui témoigne des difficultés que rencontrent les vignerons, dans le bordelais mais peut-être un peu partout en France. Il est donc plus qu'urgent d'agir pour que telle histoire ne se répète pas, c'est à dire faire en sorte que les domaines puissent vivre dignement de leur production afin de ne pas tomber en liquidation judiciaire. #caviste #cavistes #cavisteindependant #jecourschezmoncaviste #cave #caveavin #vin #vins #winelover #winelovers #alcool #alcools

Vignerons Champenois : la tentation du volume ?   Vendredi est paru dans le journal de la Champagne - L’Union - un entrefilet qui représente un « cas » passionnant de stratégie pour les grandes écoles et universités et j’en recommande la lecture à tous les enseignants.   On y encourage les vignerons de Champagne à suivre la voie tracée par le Bordelais et qui a fait de ce magnifique vignoble un champ de ruines où ne survivent que quelques grandes signatures. Qui a déjà oublié le bordeaux millésime 2021 vendu en avril dans une enseigne de Carrefour 1,66 € ? La recette du désastre est simple : j’ai du mal à vendre mes vins avec rentabilité, alors je vais en produire encore plus. Sans regarder ce que les marchés - et d’abord mes clients « historiques » - sont encore prêts à absorber. De par la concurrence d’autres régions, d’autres pays, d’autres modes d’achat, de consommation et, plus largement, de l’évolution des modes de vie. De par le vieillissement irrémédiable de ma clientèle « fidèle », en l’absence de renouvellement significatif comme d’ouverture vers de nouveaux débouchés, tous ces facteurs me limitant à une source d’activité qui se tarit inexorablement…   Je vends à perte, alors je vais essayer de vendre toujours plus, pour compenser. Mais à une clientèle qui s’évapore jour après jour. Pour cela, je vais geler mes prix. Alors que mes coûts de production explosent…   Et comme je ne suis pas capable de vendre avec rentabilité à Tours ou St Malo, je me dis que je saurai le faire à Hambourg ou Tokyo ! Il suffira de quelques heures de formation…   En amont, les experts-comptables pourront l’affiner, mais chaque bouteille de Champagne vendue par un vigneron à - environ - moins de 17 € TTC gâche les grappes qui l’ont fait naître. Ces grappes représentent à elles seules autour de 10 € TTC en valeur de matière première mise en œuvre pour chaque bouteille.   En aval, n’oublions surtout pas les conclusions de l’enquête présentée en février dernier par le Comité : pour la nouvelle clientèle à acquérir puis fidéliser, en gros les 25 / 35 ans, un Champagne affiché à moins de 25 € ne mérite aucune attention. S’ils veulent juste se faire un petit plaisir sans chichi, un crémant d’Alsace, de Loire… ou un Franciacorta vers 14 / 15 € sera parfait. Un « Grand » d’ailleurs plutôt qu’un « petit » de Champagne.   En 2023, la profession a réussi un exploit : elle a encaissé autant d’argent qu’en 2022, presque 6,5 milliards d’Euros, en économisant autour de 25 millions de bouteilles ! Oui, la Champagne a gagné sur les deux tableaux.   Bien vu, car avec le dérèglement climatique et le souci d’une viticulture plus « verte » les méga-rendements vont s’éloigner dans le rétroviseur. Être plus rentable avec moins de grappes : tant de vignerons Champenois le font déjà, avec succès.   2024 sera moins « fun » car partout soufflent des vents mauvais. Encore une raison de travailler vers le haut valeurs et clientèles, plus que les volumes. On en reparle ?

✒️ Rouge léger un vin tendance qui ne date pas d'hier 🍷 Certains poids lourds du milieu ont récemment sorti des gammes de vin rouge léger comme Gérard Bertrand Michel Chapoutier. Des cuvées destinées à être dégustées glacées. Hérésie ? Chacun est libre d’avoir son avis mais le rouge léger présente, au-delà du marketing, une solution face au désintérêt des consommateurs pour le vin rouge. Article écrit pour Gault&Millau #vin #consommation #vinrouge #tendance

Très cher lecteur, 🍷 Laissez-moi vous conter l'histoire du verre à pied, ce compagnon indispensable de nos dégustations vineuses. Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi nous sirotons notre précieux nectar dans ces élégants récipients ? Tout commence au XIIIe siècle, lorsque les premiers verres à pied voient le jour. Une véritable révolution pour l'époque, qui permet enfin d'admirer la robe du vin et d'en apprécier toutes les nuances. Mais ce n'est pas tout ! Le verre à pied est aussi une question de savoir-vivre. Dès le Moyen Âge, les manuels de bonnes manières recommandent de le tenir par le pied, une coutume qui perdure encore aujourd'hui. Et que dire de l'aération du vin ? Grâce à la tige, nous pouvons faire tournoyer le précieux liquide et libérer tous ses arômes. Un véritable plaisir pour les sens ! Alors, la prochaine fois que vous dégusterez un bon verre de vin, prenez un moment pour apprécier l'histoire et l'élégance de cet objet.

Ne confond plus ces deux appellations : Pouilly-fumé et Pouilly-fuissé ! Bien que les deux soient des vins blancs, et que leurs noms se ressemblent, ces deux appellations sont bien différentes ! 💭 Le Pouilly-fumé est une sauvignon blanc sec de Loire Il est originaire de la commune de Pouilly-sur-Loire et est élaboré en mono-cépage à partir de Sauvignon blanc. Son nom évoque une légère fumée, résultat d’une technique de vinification “sur lies”. Les lies sont des résidus des levures ayant transformé le sucre en alcool et qui sont conservées à l’intérieur des cuves ou fûts pendant plusieurs mois. Elles lui confèrent des arômes fumés, minéraux et parfois citronnés. Il est également léger en alcool. 1️⃣ Le Pouilly-fuissé est un cru de Bourgogne (parfois un 1er Cru selon les parcelles) Ce cru de Bourgogne est produit dans les communes de Fuissé et Solutré-Pouilly. Il est élaboré en mono-cépage à partir de Chardonnay cette fois. Il se caractérise par sa finesse et ses arômes d’agrume et de fruits blancs (poire, pomme, coing, pêche blanche). Il a également beaucoup de corps : il est riche en alcool. 👉Petit moyen mnémotechnique pour ne plus se tromper : 💭 Pouilly-fumé “fume”, la fumée monte, la Loire est un vignoble du Nord = leur point commun, le haut ! 🦵Tandis que le Pouilly-fuissé prend la fuite, à l’ouest de la France c’est l’océan, il ne peut donc que s’enfuir par l’Est = la Bourgogne. ❓Et toi, lequel des deux préfères tu ? #pouillyfuisse #pouillyfume #chardonnay #bourgogne #loire

En ne proposant pas moins de cinq cuvées, Gérard Bertrand peut sans doute s'enorgueillir d'être le plus grand producteur de la quatrième couleur dans le monde. Mais pourquoi miser autant sur ce nouveau type de vin ? Lorsqu'on lui demande pourquoi il s'est lancé dans l'aventure du vin orange, Gérard Bertrand ne cherche pas à esquiver l'argument de l'opportunité commerciale. Il y a bien longtemps que le vigneron le plus célèbre du Languedoc se positionne sur toutes les tendances ; souvent avant tout le monde, d'ailleurs. Le flair, sans doute, mais surtout l'expérience de presque quarante années passées à défricher un vignoble rongé par la production de masse et à porter haut un terroir en lequel, lui, croyait. En 2024, Gérard Bertrand ne propose pas moins de cinq cuvées de vin orange. Il incarne ainsi probablement la première production de la désormais fameuse quatrième couleur, et, selon lui, ce n'est pas trop. Il y a d'abord la demande en hausse, bien réelle, avec ces chiffres : en 2023, 71 % des Français qui n'ont jamais consommé de vin orange déclaraient avoir envie d'y goûter, selon une étude Sowine-Viavoice. Mais surtout, insiste-t-il dès lors que l'on évoque le sujet avec lui, c'est avant tout l'aspect ancestral, cette technique de macération telle qu'elle était pratiquée il y a des millénaires dans l'actuelle Géorgie – l'un des berceaux des premières vinifications –, qui intéresse l'ancien rugbyman.