Pourquoi aimons-nous voir des films ? Parce que nous acceptons de croire ce qui nous est montré à l'écran. "Le cinéma, c'est le mensonge 24 fois par seconde" disait Brian De Palma. Chez Kinémantis, nous sommes conscients du caractère artificiel d'une œuvre audiovisuelle. Nous savons aussi que c'est par ce conglomérat de visions artistiques, de techniques et une forme d'artisanat proche du système-D qu'une vérité émotionnelle est susceptible d'émerger. La notion de croyance est centrale dans notre activité. Croire aux scénarios qui nous sont proposés, croire aux films que nous défendons... de cette foi initiale survient l'étincelle nécessaire à la mise en chantier de tout projet. Croire, c'est aussi ce qui nous permet d'encaisser tous les coups durs, de continuer d'avancer malgré la fatigue et le blues. Enfin, il y a une forme de courage dans le fait de vouloir croire, car croire, c'est accepter d'espérer. Il y a tant de colère, tant de haine tout autour de nous. La division a le vent en poupe. C'est elle qui fait commerce, qui est valorisée, notamment politiquement. Pourtant, plus la situation est ténébreuse, plus il faut rester intègre, positif et passionné. C'est un devoir, un engagement presque militant. Le cinéma, s'il est conçu de façon sincère, impliquante et tournée vers le spectateur, peut offrir une respiration à un public qui aimera toujours les belles histoires. Dans l'obscurité d'une salle, toute personne peut y puiser du réconfort pour l'éclairer dans le chaos de sa propre vie. Il n'y a qu'une chose qui importe finalement : c'est que le film soit bon. "Je ne rêve pas la nuit, je rêve le jour, je rêve toute la journée. Je rêve pour vivre." Steven Spielberg
Post de Kinémantis
Plus de posts pertinents
-
Le cinéma est-il politique ? Ou, en d'autres termes, quel est le poids du cinéma sur l’opinion des individus ? Le temps d’une séance, le cinéma réunit des personnes de tout bord. Par son pouvoir d’immersion, il nous invite à adopter un point de vue potentiellement différent, compréhensible au-delà des mots, par la simple transmission d’émotions. Ainsi, peu importe notre avis initial sur tel ou tel sujet, le cinéma peut nous aider à nourrir une réflexion, voire à amorcer un changement de paradigme intellectuel. Chez Kinémantis, nous avons conscience de cette potentialité. C'est pour cette raison que nous développons nos histoires avec une vraie vigilance, souhaitant que les films que nous produisons, peu importe leur genre, participent à l’addition des pensées plutôt qu’à leur annihilation. Pour ce faire, notre mode d’action sera toujours le même : faire le meilleur film possible. C’est en respectant ce crédo, en nous mettant au service des films et des histoires, que nous continuerons à faire du cinéma un formidable générateur d’empathie. C’est par ce biais que nous raviverons l’idée qu’un personnage « étranger », même s'il semble être le plus éloigné de nous, peut finalement nous ressembler. Cependant, in fine, fort de son ressenti et de son expérience de vie, c’est le spectateur – et lui seul - qui choisira le type d'imaginaire auquel il souhaite adhérer. Ce choix pourrait paraître secondaire mais il influe sur notre perception de la réalité et, en conséquence, sur nos actions. Au final, cinéma ou pas, quand la réalité nous rattrape, on se retrouve toutes et tous face à un vertige existentiel et effrayant : celui de devoir prendre nos responsabilités.
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Tu te sens parfois comme dans le fim Matrix ? 🕹️ Tu n’es pas le seul. 😎 On pourrait dire qu'iI y a différentes manières d’expérimenter la Matrix. On peut être complètement perdu dedans, sans avoir conscience d’être un personnage dans un film. Et se faire balloter par ses pensées et ses émotions. Comme une boule de flipper qui n’est même pas au courant qu’il y a un flipper. 🎱😵 On peut avoir conscience d’être ce personnage et vivre pleinement son film. En étant le héros conscient de sa vie. 🎬🦸♂️ On peut observer depuis le fauteuil du cinéma, les aventures de notre personnage. On s’éclate et même quand ça fait peur, on n’a pas vraiment peur car on sait que c’est juste un film. 🍿🎥 On peut être la lumière qui projette le film, et mettre notre conscience, notre attention, sur certains détails du film. C’est très agréable. 💡🌟 Enfin on peut être l’écran infini sur lequel est projeté ce film. Cet espace de paix présent en chacun de nous. Immortel. Qui sera toujours là peu importe le film. 🌌🕊️ A chaque instant on a le choix entre ces différents point de vie. On peut aussi être partout à la fois. C’est la beauté de la vie. Enjoy the Matrix ! 🎬🔥
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Le cinéma peut-il nous aider à traverser une période de crise ? La notion d'incarnation est centrale dans le cinéma, à plusieurs niveaux. Elle peut résider dans la capacité des acteurs à se fondre dans leur rôle ou à celle des spectateurs à s'identifier aux personnages. Quand nous regardons un film, nous nous prêtons volontiers à ce jeu de dupes tant les émotions qu'il procure peuvent être aussi fortes que celles vécues dans la réalité. Comme une répétition des épreuves de la vie, en somme. Nous avons tous ressenti le spleen d'un Wall-E, le deuil d’un Simba ou le déchirement d'une Francesca Johnson ("Sur la route de Madison"). Dans ces moments là, les frontières entre les personnages et nous s'évanouissent. Nous sommes eux. Dés lors, nous pourrons toujours nous souvenir de ces émotions, les convoquer dans la réalité, pour réagir avec courage quand le moment viendra. Plutôt que de louer la bonté d'un Forrest Gump, pourquoi ne pas l'incarner en se comportant toujours avec constance et intégrité vis à vis des autres ? Plutôt que d'admirer la force rebelle d'une Rose Dawson, pourquoi ne pas s'en inspirer pour s'extraire soi-même de sa propre condition ? Plutôt que de constater la vertu d'un Schindler, pourquoi ne pas trouver en nous les ressources nécessaires pour résister à un pouvoir xénophobe et liberticide ? Voilà où peut nous entraîner cet état second propre au cinéma que l'on appelle "suspension d'incrédulité". Si nous prenons conscience qu'il existe des valeurs qui nous dépassent et que notre propre individualité est secondaire, alors nous pourrons nous dresser contre les forces obscures qui nous menacent. Incarner ce qui nous importe vraiment. Le sens d'une existence se trouve là. Comme dans un film, L'important d'une vie n'est pas sa durée Mais son intensité.
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
TRANSMISSION - ACTU Chères auditrices et chers auditeurs cinéphiles, Épisode estival de Transmission et, fait assez rare pour être souligné, sur les quatre films traités ici, un est américain et trois sont français. Présence écrasante du cinéma hexagonal donc, même si chacun de ces cas particuliers fait figure d’anomalie dans le paysage : science fiction lo-fi pour le "Pendant ce temps sur terre" de Jérémy Clapin, action débridée pour "Elyas" de Florent-Emilio Siri, blockbuster frenchy « de cape et d’épée » pour "Le Comte de Monte-Cristo" version Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte. La petite sensation horrifique U.S. "Longlegs" d’Osgood Perkins vient compléter le programme. Épisode rare, malaise profond : après une longue lune de miel, les dissensions sont devenues monnaie courante au sein de notre équipe. Au-delà de simples considérations esthétiques, ici à propos de "Elyas", le débat est transcendé et se pose en vrai dilemme critique, artistique ou moral, qui repose la sempiternelle question des rapports entre le scénario et la mise en scène sous un angle légèrement différent qu’à l’accoutumée. Si tous les éléments du récit d’un film (prémisse, exposition, développement, personnages, conflits, interprétation…) ne parviennent guère à faire sens dans les yeux, le cœur, le ventre et l’intellect d’un spectateur, ce dernier pourra-t-il néanmoins goûter les qualités picturales, de montage, de symbolisme ou de narration visuelle qui sont part cruciale et indissociable de l’art cinématographique ? Plus directement : peut-on goûter les qualités d’un film même si on s’y fait royalement chier ? Une interrogation qui nous renvoie à l’un des sacerdoces de l’exercice critique : comment garder les sens en alerte lorsque notre personnalité crie son rejet de l’œuvre ? Comment éviter le fameux : « je reconnais les qualités mais ça ne me parle pas », alors même que des qualités purement cinématographiques devraient suffire à « nous parler ». Gros os à ronger. La suite au prochain épisode. Bonne écoute à toutes et à tous.
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Dans un de mes derniers posts, je parlais des concepts fort d’un film. Celui du Truman Show est l’un des meilleurs jamais exécutés. L’idée est simple, mais brillante : est-si votre vie était une télé-réalité ? Cette interrogation que nous avons déjà tous eue étant plus jeunes est la réalité du personnage de Truman Burbank. Il mène une vie tranquille dans la ville de Seahaven où il travaille en tant qu’assureur, a une femme et passe du temps avec ses amis. Mais tout est faux. Tous les autres habitants sont des acteurs, sans exceptions. Il y a des caméras partout pour filmer le moindre geste de Truman. Le ciel est un dôme tapissé d'éclairages. Il y a des produits dérivés à l’effigie de Truman partout dans le monde. Sa vie n’est qu’un immense pastiche dont il est l’attraction principale. Nous suivons les actions de Truman comme un voyeuriste à travers divers effets de caméra, qui font partie de l’univers de l’œuvre ou qui en sont extérieurs. On finit par se confondre entre les spectateurs qui regardent avidement cette émission et nous-même, mais la raison est la même, nous cherchons le divertissement. C’est quand divers éléments de cette mascarade commencent à mal fonctionner que Truman remet en cause la réalité et tente d’en explorer les limites. Il est l'équivalent de l’homme qui cherche à sortir de la caverne de Platon pour trouver la vérité. Puis bon, c’est tout le propos du film ! On y questionne l’essence du divertissement et ses dangers, la lutte pour la réalité et le besoin de toujours questionner les normes sociales. C’est un combat que chacun d’entre nous doit mener. Nous pouvons toujours apprécier les œuvres de divertissement, mais il faut aussi essayer d’y prendre du recul. Cette œuvre fait-elle naitre un sentiment en soi ? Quelle est sa place dans l’industrie et son intérêt ? Quel aspect de la réalité y est-il représenté ? Au pire, on peut toujours se dire qu’on a passé un bon moment ~
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
🎃Doit-on réanimer le cinéma ? Une peur primale hante le 7e #art depuis l’origine : mourir ! Et l’enfant des Lumière a multiplié les crises jusqu’à la Covid. A l’heure de l’IA et des contenus, le #cinéma va-t-il disparaître ou peut-il continuer ? C’est la question posée en colloque par le Collège de France le 16 octobre dernier. 👻Le cinéma n’arrête pas de mourir Par cette phrase, issue du film « Chambre 999 » de Lubna Playoust (en clôture), Arnaud Desplechin souligne l’évolution perpétuelle d’une industrie pervertie par le numérique selon Wim Wenders, l’auteur du film ambigramme. 💀Wenders (82) : le cinéma est-il un langage en train de se perdre, un art qui va mourir ? ☠️Debord (75) : Il n'y a pas de film. Le cinéma est mort. Il ne peut plus y avoir de films. 🪦Bazin (53) : le cinéma est-il mortel ? 🍭La bourse… De quelle mort parle-t-on : d’une mort naturelle, d’un assassinat, ou de celle du spectateur parmi tant d’autres accessoires du cinéma🪞? A qui profite le crime ? Que dire de la mémoire menacée par la disparition de l’écosystème argentique🎞️? Si le cinéma n’en finit plus de mourir ne serait-ce par ce qu’il reste un art du présent (mise en scène, technos…) ? Pour autant sa réanimation est possible, comme en 1953 avec l’animation. Enfin la table-ronde, en sondant l’héritage des figures tutélaires (Bergman…), souligne tout le paradoxe de l’impossible prospective du cinéma alors même qu’il s’adresserait aux « yeux de l’avenir ». 🏴☠️ou la vie ! Interventions et table-ronde suivantes tranchent 🔪avec la parole rendue aux femmes et aux minorités 🧛♀️. On s’intéresse désormais aux récits « silencisés » et à revenir de l’empire du désir masculin (Hitchcock, Truffaut…). Plus simplement, une nouvelle génération souhaite porter à l’écran l’inédit des émotions et des paysages tus jusqu’alors. Ce cinéma du silence, bienveillant, sauvé par le doute et l’humour, s’accompagne d’une réflexion sur le langage jusqu’au son sans l’image (parcours sonore Brasier Shelley). Ce faisant, le langage cinématographique fait émerger d’autres sensibilités. Même la critique change de ton en prenant garde de s’institutionnaliser. 🏮Revoir la lumière Du plus loin que je me souvienne, le cinéma m’est apparu à l’école, avec les amis (Canal+), en famille (salles) : frissons et émotions face à Cameron/Carpenter, Dune, Le Grand Chemin, 37/2, Back to the Future… Rien de nouveau en imaginant un spectateur de fêtes foraines (XXe) ou les TikTokers venus voir Terrifier 3 ou L’amour ouf (#1 BO); le plaisir renouvelé et partagé de voir une histoire jouer avec le cadre et la lumière ! Reste à édifier un #Musée embrassant l’histoire du cinéma 🇫🇷 et son avenir. C’est l’appel lancé ce 18/10 par des administrateurs de La Cinémathèque française et reçu par Rachida Dati. Espérons que le volet expérimental originel, au-delà des collections de Chaillot, soit exploré avec Gaumont, Département de la Charente-Maritime…En attendant, réanimerez-vous le mur des songes ? #Halloween
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
[PROPOSITION D'EVENEMENTS] Cet été, pour vivre plus amplement la notion de co-création, nous partageons avec vous nos envies pour de futures rencontres. N'hésitez à nous faire part de vos avis/propositions 🙏 Aujourd'hui, nous vous invitons à découvrir le sujet porté par la réalisatrice Marine Billet : la #psychogénéalogie. Son film, "Ces Liens invisibles", pourrait en aider plus d'un(e) à trouver sa place. 📹 Bouleversant, ... un film guérisseur ! Résumé : "3 quêtes : Afin de ne plus subir leurs vies, 3 personnes partent à la recherche de leurs secrets de famille (transmis de générations en générations par l'inconscient). Ce film montre qu'il est essentiel de s'approprier sa juste place dans une famille pour trouver sa place dans la société et qu'il est possible, avec les bonnes clés, de reprendre son destin en main." Qu'en pensez-vous ? https://lnkd.in/e2DSC7K7 [#psychogénéalogie][#transmission] [#Famille][#secretsdefamille][#libérationémotionnelle][#transgénérationnel][#inconscient]
Ces liens invisibles
allocine.fr
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
🔎 Retour sur le phénomène « Un p'tit truc en plus » 📈 Alors que le film d’Artus continue de grimper au box office, nous avons interrogé dans l’une de nos études en ligne 200 spectateurs sur les raisons de leur venue en salle. Les spectateurs ont avant tout su s’approprier une promesse claire et originale : ✅ Les 2/3 des répondants affirment que « le sujet du film » ou « l’originalité de l’histoire » ont été les facteurs les plus importants dans leur décision d’aller voir le film. ➡ Le film fait d’un sujet qui pouvait paraître clivant sa force, comme avant lui 'Je verrai toujours vos visages' ou 'Le consentement' (déjà chez PAN EUROPÉENNE ), ou cette année 'Une vie' et 'La zone d'intérêt', preuve s’il en faut qu’il est possible d’aborder des thèmes complexes au cinéma. Dans un marché de plus en plus polarisé, les spectateurs ont besoin de justifier chaque sortie ciné et de vivre un véritable « moment » de cinéma : partager des émotions, apprendre des choses, profiter d’un grand écran pour en prendre plein les yeux… Un film doit prouver sa raison d’être. Traiter du handicap sous l’angle de la comédie est incontestablement une prise de risque, mais c’est aussi l’élément différenciant qui a attiré les spectateurs. En proposant une trajectoire forte et positive dans un écrin de comédie (genre le plus populaire du cinéma français - 58% des entrées des films français sur les 5 dernières années), le film a su se démarquer du reste de l’offre en salle qui avait pourtant aussi ses arguments pour faire se déplacer le public, notamment les blockbusters aux visuels spectaculaires. On souhaite maintenant une belle continuation au film et en route pour les 10 millions ! 🚀
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Libido et lutte des classes. Le titre est de MK2.
Pour préparer l'arrivée de Vincent [Pardon, Alain... D'où vient ce lapsus ? ]Guiraudie à Lyon cette semaine, organisée par Irina Aupetit-Ionesco , vous pouvez voir l'un de ses premiers films sur la plateforme MK2 curiosity (trois films gratuits par semaine) https://lnkd.in/eRUYcj6j . Vous pouvez aussi lire le travail très intéressant de Alain Ferrant (travail sur la honte, l'emprise, l'immonde, Louis Ferdinand Céline, Philip K Dick) sur L'inconnu du lac dans la collection La psychologie fait son cinéma. https://lnkd.in/ecEKrzue C'est évidement un rêve d'organiser une projection de l'un commenté par l'autre, mais on est là pour rêver, non ?
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
1 477 abonnés