En mai dernier, Eric Schmidt, ancien PDG de Google, a affirmé au gouvernement de Joe Biden que les États-Unis disposaient d’une avance de deux à trois ans sur la Chine dans le domaine de l’intelligence artificielle. Pour le préserver, la Maison-Blanche a mis en œuvre des restrictions visant à interdire l’exportation à la Chine des semi-conducteurs les plus avancés, ainsi que des équipements nécessaires à leur fabrication. Cependant, il y a six jours, ce même gourou d'IA a admis que la Chine avait rattrapé son retard. Selon lui, ce développement résulte du rôle du gouvernement chinois, qui concentre ses efforts sur un objectif unique. À l’inverse, l’autorité du gouvernement américain est perçue comme moins coordonnée. Cette situation met en lumière une différence fondamentale entre les États-Unis et la Chine : 👉 La philosophie de leadership En Chine, la pensée de Confucius influence les comportements. Un leader doit agir en conformité avec ses paroles : il parle peu, fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fera. Aux États-Unis, les discours et les démonstrations en public sont plus valorisés. Donald Trump a ainsi bruyamment invité Javier Milei, Viktor Orbán, Giorgia Meloni et Xi Jinping à son investiture à la Maison-Blanche. Toutefois, Xi Jinping pourrait le décliner, percevant un tel comportement manquant de crédibilité. 👉 L’art de la stratégie Selon Sun Zi, le meilleur général est celui qui remporte la bataille sans verser une goutte de sang. Les États-Unis ont établi plus de 800 bases militaires dans le monde pour maintenir leur suprématie. Cependant, elles représentent un coût considérable et n’apportent pas de richesse tangible à la nation. En revanche, la Chine a investi dans 800 comptoirs commerciaux à travers le monde. Le commerce favorise les relations entre les pays et permet d’établir une autorité durable grâce à des partenariats mutuellement bénéfiques. 👉 l’innovation pragmatique Les Américains imposent de nombreuses sanctions à la Chine, notamment sur les semi-conducteurs de moins de 7 nm. Les Chinois préfèrent optimiser pleinement les technologies existantes. En combinant judicieusement les semi-conducteurs de 14 nm et de 10 nm, ils atteignent des performances élevées à moindre coût. Au lieu de dépenser des milliards pour inventer, les Chinois misent sur l'exploitation à fond. 👉 La modernisation industrielle Comme l’a souligné Eric Schmidt, les progrès rapides de la Chine en IA sont soutenus par leur capacité à intégrer cette technologie dans la production industrielle. Des milliards de dollars ont été investis dans la modernisation des usines grâce à l’IA et à la robotisation. Aujourd’hui, 172 usines phares respectant les normes allemandes de l’Industrie 4.0 existent dans le monde, dont 74 se trouvent en Chine. La compétition entre ces deux puissances est fascinante. Elle est façonnée par des influences profondes, issues de la culture et de l’histoire de chaque pays.
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Très pertinent et instructif.
En mai dernier, Eric Schmidt, ancien PDG de Google, a affirmé au gouvernement de Joe Biden que les États-Unis disposaient d’une avance de deux à trois ans sur la Chine dans le domaine de l’intelligence artificielle. Pour le préserver, la Maison-Blanche a mis en œuvre des restrictions visant à interdire l’exportation à Pékin des semi-conducteurs les plus avancés, ainsi que des équipements nécessaires à leur fabrication. Cependant, il y a six jours, ce même gourou d'IA a admis que la Chine avait rattrapé son retard. Selon lui, ce développement résulte du rôle du gouvernement chinois, qui concentre ses efforts sur un objectif unique. À l’inverse, l’autorité du gouvernement américain est perçue comme moins coordonnée. Cette situation met en lumière une différence fondamentale entre les États-Unis et la Chine : 👉 La philosophie de leadership En Chine, la pensée de Confucius influence les comportements. Un leader doit agir en conformité avec ses paroles : il parle peu, fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fera. Aux États-Unis, les discours et les démonstrations en public sont plus valorisés. Donald Trump a ainsi bruyamment invité Javier Milei, Viktor Orbán, Giorgia Meloni et Xi Jinping à son investiture à la Maison-Blanche. Toutefois, Xi Jinping pourrait le décliner, percevant un tel comportement manquant de crédibilité. 👉 L’art de la stratégie Selon Sun Zi, le meilleur général est celui qui remporte la bataille sans verser une goutte de sang. Les États-Unis ont établi plus de 800 bases militaires dans le monde pour maintenir leur suprématie. Cependant, elles représentent un coût considérable et n’apportent pas de richesse tangible à la nation. En revanche, la Chine a investi dans 800 comptoirs commerciaux à travers le monde. Le commerce favorise les relations entre les pays et permet d’établir une autorité durable grâce à des partenariats mutuellement bénéfiques. 👉 l’innovation pragmatique Les Américains imposent de nombreuses sanctions à la Chine, notamment sur les semi-conducteurs de moins de 7 nm. Les Chinois préfèrent optimiser pleinement les technologies existantes. En combinant judicieusement les semi-conducteurs de 14 nm et de 10 nm, ils atteignent des performances élevées à moindre coût. Au lieu de dépenser des milliards pour inventer, les Chinois misent sur l'exploitation à fond. 👉 La modernisation industrielle Comme l’a souligné Eric Schmidt, les progrès rapides de la Chine en IA sont soutenus par leur capacité à intégrer cette technologie dans la production industrielle. Des milliards de dollars ont été investis dans la modernisation des usines grâce à l’IA et à la robotisation. Aujourd’hui, 172 usines phares respectant les normes allemandes de l’Industrie 4.0 existent dans le monde, dont 74 se trouvent en Chine. La compétition entre ces deux puissances est fascinante. Elle est façonnée par des influences profondes, issues de la culture et de l’histoire de chaque pays. Un billet de Le Club Panda & Coq
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IA : les objectifs de Donald Trump et J.D. Vance L'#IA est devenue un enjeu géopolitique majeur, et les positions de Donald Trump et J.D. Vance sur ce sujet sont offensives pour contrer la Chine. Leur stratégie repose sur deux piliers principaux : une dérégulation du secteur et un renforcement massif des capacités américaines. Les deux protagonistes s'opposent frontalement à la régulation de l'IA mise en place par l'administration Biden. Ils promettent d'abroger le décret présidentiel d'octobre 2023 visant à encadrer le développement de cette technologie. Pour eux, ces règles freinent l'innovation et imposent des "idées gauchistes radicales" au secteur. J.D. Vance met en garde contre les demandes de régulation émanant des grandes entreprises technologiques, y voyant une manœuvre pour consolider leur position dominante au détriment des nouveaux entrants et des consommateurs ce que contredit la condamnation de Google pour concurrence déloyale. En parallèle, ils prônent un soutien sans précédent au développement de l'IA aux États-Unis. Ils veulent notamment : 👉 Un doublement de la production d'électricité pour répondre aux besoins énergétiques colossaux de l'IA. 👉 Le lancement de "projets Manhattan" pour développer des technologies militaires basées sur l'IA. L 👉 a création d'agences dirigées par l'industrie pour évaluer les modèles d'IA et sécuriser les systèmes contre les adversaires étrangers. Cette stratégie est clairement motivée par la volonté de contrer la Chine dans la course à la suprématie technologique indépendamment des nombreux dommages collatéraux. Donald Trump a déclaré : "L'IA est très effrayante, mais nous devons absolument gagner. Parce que si nous ne gagnons pas, alors la Chine gagnera, et c'est un très mauvais monde". Cette approche séduit une partie de la Silicon Valley, inquiète du retard pris par les États-Unis. Si cette stratégie de dérégulation et de soutien massif peut sembler séduisante pour stimuler l'innovation, elle apporte son lot d’interrogations dont ces trois exemples : ⚖ Comment garantir un développement éthique et responsable de l'IA sans cadre réglementaire ? 🌎 Quels seront les impacts environnementaux d'une telle augmentation de la consommation énergétique ? 💥 Comment éviter que cette course à la puissance ne débouche sur une dangereuse escalade militaire avec la Chine ? L'approche de Donald Trump et J.D. Vance promeut un choix clair en faveur de la compétitivité et de la puissance nationale dans le domaine de l'IA. Reste à voir si cette stratégie permettra effectivement aux États-Unis de prendre l'avantage sur la Chine, et à quel prix. A suivre spécifiquement la position du ticket démocrate et plus généralement les prochaines années. The Next Mind
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Les tensions technologiques entre la Chine et les États-Unis s’intensifient. Pékin a vivement condamné les nouvelles restrictions américaines sur les investissements dans les sociétés chinoises de haute technologie. La Chine menace de riposter, ouvrant potentiellement un nouveau front dans le bras de fer économique entre les deux superpuissances. Washington Serre la Vis sur les Investissements Selon des sources proches du dossier, le Trésor américain a dévoilé lundi un cadre réglementaire visant à “empêcher des investissements américains de favoriser le développement de technologies et de produits sensibles” en Chine. Ces mesures, qui entreront en vigueur début janvier, ciblent spécifiquement les semi-conducteurs, l’informatique quantique et l’intelligence artificielle. Ce durcissement s’inscrit dans la lignée d’un décret signé par le président Joe Biden en août 2023, invoquant la “sécurité nationale” des États-Unis. Les investisseurs devront aussi notifier les autorités de certains investissements dans des technologies moins avancées mais pouvant menacer les intérêts américains, sous peine d’amendes et de poursuites judiciaires. La Chine Dénonce une Atteinte à la Libre Concurrence La réaction de Pékin ne s’est pas fait attendre. Un porte-parole du ministère chinois du Commerce a déclaré que la Chine “s’oppose fermement” à ces règles qui “nuiront aux intérêts” des entreprises des deux pays. Il a averti que son pays “se réserve le droit de prendre des mesures” en représailles. Ces restrictions vont à l’encontre des principes de l’économie de marché et de la concurrence loyale. Un responsable chinois sous couvert d’anonymat Une Rivalité Technologique Multiforme Au-delà des investissements, Washington a imposé l’an dernier une série de restrictions à l’exportation des semi-conducteurs les plus avancés vers la Chine, pour prévenir leur utilisation militaire potentielle. Cette offensive sur le terrain technologique suscite l’ire de Pékin, qui y voit une manœuvre pour freiner son essor. La Chine a massivement investi dans les industries de pointe ces dernières années, avec pour ambition de devenir autonome en semi-conducteurs et leader dans l’IA et l’informatique quantique. Des progrès qui inquiètent les États-Unis, engagés dans une compétition stratégique tous azimuts avec le géant asiatique. Vers une Escalade des Tensions ? Les menaces chinoises de représailles font craindre une aggravation des frictions sino-américaines. Si Pékin met ses menaces à exécution, cela pourrait pénaliser les nombreuses entreprises américaines présentes sur le marché chinois et perturber davantage les chaînes d’approvisionnement mondiales. Paradoxalement, ces restrictions pourraient aussi stimuler les efforts de la Chine pour développer des technologies locales et réduire sa dépendance envers les États-Unis. Une dynamique susceptible d’accélérer le découplage technologique entre les deux pays, aux dépens de la coopération et de l’innovation. C’est...
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Des champs de bataille technologiques et des monnaies d’échange géopolitiques. À mesure que les rivalités géopolitiques s'intensifient, on pourrait croire que les opportunités d'investissement diminuent. Mais alors que les États-Unis et la Chine défendent leurs intérêts nationaux, la compétition entre grandes puissances ouvre de nouvelles opportunités.
Champ de bataille | Lombard Odier
lombardodier.com
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🚀 La Chine entre deux feux sur l'IA : précaution vs. décrochage? 🧠 Cette semaine, The Economist met en lumière un débat interne fascinant en Chine sur l'intelligence artificielle. 🤜🥊 Deux factions s'opposent au sein du Parti Communiste Chinois: 1. Les Accélerationnistes : ils préconisent une avancée rapide de l'IA pour rester compétitifs face à l'Occident, et les États-Unis en particulier. 2. Les "Apocalypsologues" (aka Doomers) : ils alertent sur les dangers existentiels posés par l'IA, comparables aux armes nucléaires, et prônent la prudence. 🇺🇸🇨🇳 Ce débat s'intensifie, influencé par des discussions entre leaders américains et chinois, relançant les dialogues amorcés en son temps et encore récemment par feu Henry Kissinger. 🚨 Traditionnellement concentrée sur l'encadrement de la liberté d'expression en ligne, la Chine commence à reconnaître les enjeux de sécurité globale de l'IA. Des figures influentes, comme le lauréat du prix Turing Andrew Chi-Chih Yao, mettent en garde contre les risques d'une IA non régulée. 🧧 Le gouvernement chinois a déjà introduit des mesures pour aligner l'IA sur les "valeurs socialistes" mais reste hésitant à freiner l'innovation pour ne pas nuire à la compétitivité du pays dans cette course mondiale. 🦾 Xi Jinping joue un rôle clé dans ce débat, intégrant les risques de l'IA dans la liste de ses priorités nationales. Si la Chine décide de renforcer les contrôles, elle pourrait devenir le premier grand pays à imposer des restrictions significatives sur l'IA. 🇪🇺 Ce débat reste ouvert, non seulement en Chine mais aussi à l'international, sur la voie à suivre entre accélération technologique et prudence (coucou l'Union Européenne). 📰 Pour plus de détails et d'analyses sur les enjeux tech, médias, IA, abonnez-vous au Wrap Up avec le lien en premier commentaire ! 📬 Marine Les Serrano Nicolas Guyon PPC💫 Pierre-Philippe Cormeraie Alexandre Cormeraie Stephane KNECHT Hedy Magroun Rémi Rostan Gilles Guerraz Emmanuel Vivier John-Edwin Graf ⚡️Sébastien Thiriet Thierry CHOVANEC Olivier Pellerin
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📉 Les entreprises françaises, agneaux de sacrifice face aux géants de la technologie américaine 🐑 **Contenu du post :** La récente intervention d'Henri d’Agrain, secrétaire général du Cigref, met en lumière une problématique cruciale pour les entreprises françaises : la domination des technologies américaines et ses conséquences néfastes. Entre régulations européennes lourdes, manque de financements et lois extraterritoriales américaines, nos entreprises peinent à rivaliser. 📌 **Principaux points abordés :** - **Domination américaine :** Les géants comme Broadcom impactent directement l'économie européenne en rachetant des entreprises stratégiques et en imposant des conditions défavorables. - **Régulations complexes :** L'implémentation de nouvelles régulations comme NIS 2, AI Act, et Cyber Resilience Act pose des défis importants. - **Dépendance technologique :** La crainte d'une pression politique américaine menaçant l'accès à des technologies essentielles. - **Initiatives européennes :** Nécessité de stabiliser les régulations et de soutenir les alternatives locales pour assurer la souveraineté technologique. Pour en savoir plus sur cette situation critique, lisez l'article complet ici : [La Revue du Digital](https://lnkd.in/gpj66GPX). Quelles sont vos expériences face à ces défis ? Partagez vos réflexions en commentaire ! 💬👇 **#Technologie #Innovation #Cybersécurité #EntreprisesFrançaises #SouverainetéTechnologique**
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UE vs "Chinamérique". David Baverez dans Le Monde. https://lnkd.in/dWGsGZpa "Des 3 ruptures appelées à façonner la prochaine décennie (intelligence artificielle, changement climatique et géopolitique), c’est le retour de la 3ème qui va le plus surprendre, par la magnitude et l’immédiateté de son impact." "Depuis 2 événements majeurs survenus en 2022, la guerre en Ukraine, et le 20 congrès du PC chinois, la géopolitique s’invite avec fracas dans un nouveau cycle d’«économie de guerre». "La Chine opte pour le «néo-marxisme-léninisme» du capitalisme d’Etat; les US renforcent leur hégémonie techno par le favoritisme réglementaire des «7 magnifiques» (Alphabet, Amazon, Meta, Apple, Microsoft, Nvidia et Tesla), dont la capitalisation boursière cumulée talonne le PNB de l’UE; Bruxelles reste enfermé dans une gouvernance surannée de 27 droits de veto" "Face à cette chronique d’un déclin annoncé, les multinationales européennes ne trouveront leur salut que dans la refonte de leur rapport à la géopolitique" "Elles doivent: - exiger la mise en place de la réforme en profondeur. - imposer une gouvernance à la majorité qualifiée - ajuster de l’accès au marché européen de tout produit chinois. - forcer la consolidation paneuropéenne dans les 4 industries-clés en économie de guerre: défense, énergie, finance, télécoms." "Chaque multinationale doit nommer un «directeur du risque géopolitique», dont la tâche sera de comprendre l’impact de l’émergence de la «Chinamérique» sur le futur du groupe." "L’accord tacite entre les 2 géants, qui échangent encore chaque année 700 Mds USD de biens et services, accorde aux US l’hégémonie des technologies du XXI siècle contre la montée en gamme de la Chine dans les technologies du XX siècle historiquement dominées par l’Europe" "Par opposition à la souveraineté vainement évoquée par les responsables politiques, la géopolitique débouchera sur la configuration d’un nouveau régime d’interdépendance, dont l’Europe, 1er client mondial des échanges internationaux, devrait théoriquement être le moteur." "Le changement de paradigme requis est immense : en votant avec leurs chéquiers pour Pékin et Washington plutôt que pour Berlin, les multinationales ALL nous rappellent les dangers de l’incapacité de Berlin, tout comme de Bruxelles, à rentrer enfin en économie de guerre et à acter la nouvelle rivalité systémique tant avec la Chine qu’avec les US" "La survie des entreprises européennes passe par le remplacement du référentiel ESG (environnement, social, gouvernance) par un triptyque énergie-sécurité-guerre. Il faut remettre la question de l’énergie au cœur de la stratégie environnementale, rétablir la sécurité des chaînes d’approvisionnement, intégrer la gestion de la guerre pour affronter un monde non plus d’abondance, mais de pénurie." Commentaire: réalisme implacable. #faireface
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Pour les États-Unis et leurs alliés, le défi est clair : comment équilibrer protectionnisme et coopération dans un domaine qui changera l’avenir, où les talents sont rares et non concentrés aux États-Unis, ce qui rend l’interdépendance inévitable et de plus en plus nécessaire. Le monde a changé et la technologie évolue beaucoup plus rapidement qu'avant Au cours des dernières années, la technologie quantique est sur le point de devenir largement disponible. Avec le soutien d’entreprises, de pays et d’investisseurs, les scientifiques exploitent des états atomiques hautement sensibles pour créer des capteurs puissants, des systèmes de communication plus sécurisés et des ordinateurs quantiques ultrarapides afin de faire progresser l’intelligence artificielle, le développement en médicaments, l’exploitation minière et d’autres applications d'industries devient possible. Si des démocraties amies ne parviennent pas à travailler ensemble pour développer des capacités technologiques quantiques, d’autres les dépasseront rapidement, obtenant ainsi une plus grande puissance militaire et de plus grandes opportunités de profit. Chaque fois que l’Europe sur-réglementation dans des domaines scientifiques émergents, nous courons le risque de stopper les progrès locaux et de céder les avantages technologiques à nos adversaires, Chinois et Américaines ect...
Les États-Unis proposent des restrictions ciblées pour les investissements dans l'intelligence artificielle et les technologies en Chine
ch.zonebourse.com
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La #Chine - Les puces - #Taxes + interdictions US - L’ #IA - #Nvidia, #Qualcomm & les autres. Sans conteste, les surenchères Trump versus Biden en période d’élection sur les menaces chinoises ont eu l’oreille des marchés. Ou du moins, ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd. Mais sur ce point, les marchés ont l’oreille fine. Bon, dans la nuit, TSMC, qui les fabrique concrètement ces puces, et en B to B seulement, vient d’exploser son bénéfice du T2 (+36%). Parce que Apple, Nvidia, Qualcomm & les autres ne s’occupent que de les concevoir : en Californie, ou bien au chaud qq part ds l’OCDE. Admettons donc qu’il existe encore un petit besoin de puces dans le monde occidental. Ensuite, Pékin vient de déclarer sérieusement qu’ils ne voulaient que d’une IA de type "socialiste". On les comprend. Imaginons qu’un malheureux chinois demande à son app d’IA favorite : "Dessine-moi une tête de Xi Jin Ping qui a la gueule d’un fromage mou". Ou bien : «Que deviendrait la Chine sans la dictature du PCC ?". Il prendra aussitôt perpète dans une geôle de Mongolie intérieure. Que se développe demain une IA qui rit jaune sous l’égide de #Huawei, ok, mais qui chez nous achètera leurs puces, qui nous fliqueront un peu plus accessoirement ? Comme pour les OS (Frandroid de Google ou iOS d’Apple), l’IA ne fera jamais bon ménage avec un état policier. Voyons-le même comme une arme de disruption massive, mettant demain sous tension l’emprise oppressante de l’impérialisme chinois. Et puis Xi Jin Ping a actuellement la tête sous l’eau avec la moitié des terres chinoises sous la pluie & les inondations. Plus le barrage des Trois Gorges, tout pourri de malfaçons, menaçant de céder. Avant d’envahir Taïwan demain, il coulera littéralement de l’eau sous les ponts. Enfin, la situation économique là-bas est au plus mal, la crise immobilière ne se résoud en rien, les banques font faillites par paquets, les entrepreneurs créatifs comme Jack Ma sont désormais perçus comme une menace, les stés étrangères quittent le pays & les purges intestines successives au sein de l’armée restent l’obsession inextinguible de Xi, au point de mettre son pouvoir en péril. Dans le même temps, l’IA maintient ses promesses dans toutes les strates de l’activité économique (enfin presque, cf. #Teleperformance), et les semi-conducteurs dédiés vont évoluer par générations successives pour améliorer leurs performances et leur efficacité énergétique. Un secteur qui a du pain sur la planche. Et les pénuries sont telles que l’éclipse jaune va favoriser directement nos entreprises & PME. Alors que boursièrement, on puisse endurer un hicup sur ces valeurs par sécateurisation chinoise, c’est de l’ordre du possible. Mais cette exclusion de la Chine touche de fait l’économie globale, les valeurs de luxe en 1er lieu. #LVMH & Cie l’illustrent déjà depuis plusieurs mois. Faire la guerre et du commerce en même temps, c’est nécessairement de l’ordre du compliqué.
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💥 Interview express d'alain Juillet par Matthieu D. à l'occasion de la 9ème Journée de la Transition Numérique organisée par eFutura Matthieu Derveaux (MD) : Face aux lois extraterritoriales américaines, et peut-être bientôt chinoises, comment peut-on subsister, combattre et briller dans un tel environnement économique hostile ? Alain Juillet (AJ) : C’est un défi majeur pour les entreprises européennes et françaises. Les lois extraterritoriales, comme le FCPA ou le CLOUD Act américain, nous placent sous la coupe de législations étrangères, ce qui menace notre souveraineté économique et industrielle. Il faut non seulement renforcer notre autonomie en matière de technologie, notamment numérique, mais aussi nous doter d'une politique industrielle forte. Il est essentiel de développer des outils juridiques pour nous défendre et, surtout, de nous mobiliser collectivement. La clé est la résilience et l’innovation dans des secteurs où nous sommes encore en position de force. Mais il est tout aussi important de nouer des alliances stratégiques avec des partenaires hors de cette sphère d’influence. MD : Vous croyez qu'un champion français de l’intelligence artificielle est possible ? Est-ce que la France peut vraiment rattraper son retard face aux géants américains et chinois ? AJ : Oui, j’y crois, mais cela dépendra de notre volonté politique. Nous avons toutes les compétences nécessaires, tant au niveau des chercheurs que des ingénieurs. Ce qu’il nous manque souvent, c’est l'ambition et une vision claire portée au plus haut niveau de l'État. Si l’on veut se positionner en leader, il faut soutenir massivement les start-ups, investir dans la recherche et le développement, et surtout, croire en notre capacité à créer un champion national dans ce domaine. Ce n'est pas une question de potentiel technologique, mais de stratégie nationale. MD : Et enfin, croyez-vous à la souveraineté européenne, notamment dans un monde de plus en plus multipolaire ? AJ : En partie, mais pas complètement. L'idée d'une souveraineté européenne est séduisante, mais elle se heurte à la réalité des intérêts nationaux. Ce que je crois possible, c’est une spécialisation par pays. Chaque nation doit exceller dans un domaine précis, être une référence incontournable : la France dans le nucléaire et l'aéronautique, l’Allemagne dans l’industrie automobile, etc. Mais pour cela, il faut que les pays cessent de se concurrencer sur tous les fronts et acceptent ce partage des compétences. Aujourd’hui, malheureusement, les grandes puissances européennes sont souvent plus en concurrence qu'en collaboration, ce qui fragilise le projet d’une véritable souveraineté européenne.
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