#Tech : l’#IA s’empare aussi du tri des #déchets.
L’intelligence artificielle va bientôt venir enrichir le tri des déchets. C’est la conviction d’AKTID, qui a consacré une journée à la thématique, le 14 novembre.
Pour les non-spécialistes, l’intitulé pouvait dérouter : « L’intelligence artificielle dans les centres de tri – Contraintes et opportunités ». Mais à l’issue du “#SmartEvent” organisé par Aktid, jeudi 14 novembre, à #Chambéry, plus guère de doute : nos déchets vont bientôt être traités grâce à l’IA. « Nous étions des chiffonniers, nous sommes devenus des industriels », résume Bertrand Le Floch, l’un des participants à l’événement, codirigeant de GUYOT environnement (siège à Brest), en référence à la révolution déjà vécue par le secteur, depuis une vingtaine d’années, avec la mécanisation et le tri optique.
309 : c’est, en millions de tonnes (Mt), la quantité de déchets produits en France en 2020 (c’est 46 Mt de moins qu’en 2010). Soit 4,6 tonnes par habitant. Le BTP a généré 213 Mt, les autres activités économiques et les collectivités 64 Mt, et les ménages 34 Mt (10,8 % du total).
Réglementation et vision
Le développement des obligations de tri et de recyclage a fait naître de volumineux marchés. Les acteurs les plus visionnaires (et les plus audacieux, aussi) ont alors su bâtir des empires, investissant massivement dans la mécanisation pour passer à l’échelle industrielle. Née en 1983 et pesant aujourd’hui 300 M€ de chiffre d’affaires, avec 500 personnes, Guyot est de ceux-là.
Aktid (qui conçoit et installe les équipements dans les centres) aussi : née en 1995 avec l’intuition de la révolution qui s’annonçait, la Chambérienne a réalisé 80 M€ de chiffre d’affaires l’an dernier (chiffre 2024 en attente), avec 200 salariés en France et en Italie. Et elle ne compte pas s’arrêter là, convaincue que l’IA va générer de nouveaux bouleversements. Dès 2018, elle a structuré son service R & D, qui compte maintenant quinze personnes, des ingénieurs aux programmeurs, en passant par les experts en mégadonnées.
Pas de prise sur l’amont, maîtrise sur l’aval
Pourquoi une telle conviction ? En quoi l’IA va-t-elle de nouveau bouleverser le fonctionnement des centres de tri ? Pour le comprendre, il faut avoir en tête l’équation du tri : en amont, des bennes de déchets arrivent en continu dans le centre, jamais avec les mêmes contenus, que ce soit au niveau de la quantité (volume ou masse) ou de la qualité (deux bennes de papiers-cartons, par exemple, ne contiendront pas les mêmes proportions de tel ou tel).
Or, en sortie, le centre de tri doit fournir des balles de déchets bien triés à ses clients (qui les recyclent), sous peine de retours pour non-conformité (donc de perte de revenu). Et pour la valorisation énergétique, le défi n’est pas moindre : le CSR (combustible solide de récupération) produit à partir des...
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