C'est le meilleur film sur le Vendée Globe, et il a été tourné… dans l'espace ! 👨🚀🚀 Vous voulez savoir une série de choses que font très bien Matt Damon et les marins du Vendée Globe ? ⤵️ 1️⃣ Avoir une confiance absolue dans le matériel Le rôle des skippers est de mettre le bateau en ordre de marche, dans la bonne direction et configuration. Ensuite, le bateau vit sa vie : parfois les compteurs s'affolent, le fond de coque bouge, le composite craque, les chocs sont brutaux, les vagues, le bruit… Pour trouver le sommeil, il faut savoir confiance à ceux qui ont conçu, construit et préparé la machine. Un peu comme Matt Damon au moment où sa fusée va enfin décoller ! 2️⃣ Savoir être seul ... et accompagné Derrière chaque astronaute ou skipper, il y a une équipe à distance. La connexion satellite (quand elle marche...) change tout. Elle facilite la résolution des problèmes et donc l'aventure, mais n’enlève rien à la difficulté de la course, car tout le monde en bénéficie ! 3️⃣ Décomposer l’impossible Un défi monumental ne devient surmontable que quand on arrive à le réduire en une succession de problèmes plus petits, et indépendants. Vous préférez devoir "survivre" ou bien juste "faire de l’eau, arroser les patates, boucher un trou et ensuite réparer une voile." ? La clé, c’est de traiter un problème à la fois, pas plus. 4️⃣ Trouver les solutions en soi Il faut juste parfois aller chercher loin ! Si Matt Damon arrive à faire pousser ses patates, ce n'est pas grâce au manuel du bord, c'est grâce ... à sa formation de botaniste ! Les skippers viennent d’horizons très différents mais tous ont en eux ce qu'il faut pour aller au bout. Sinon, ils ne seraient pas partis ! Pour ma part, reste à voir ce que 5 ans chez McKinsey & Company pourront m’apporter dans les mers du Sud et ça, je n'ai pas hâte de le savoir ! 💭 Avec tout ça, difficile de croire que Seul sur Mars est "juste" un film… et que le Vendée Globe est une aventure bien réelle qui se déroule sous nos yeux (ou presque) ! Alors profitons-en ! PS : Pour Matt Damon et les skippers du Vendée, dans les 2 cas, ce sont ceux qui sont partis avec vous qui sont les premiers à pouvoir venir vous ramener à la maison...
Post de Nico d'Estais
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[Reportage] ⛵ À quelques jours du coup d’envoi de la dixième édition du Vendée Globe, des milliers de visiteurs curieux se bousculent sur le petit ponton du port des Sables-d’Olonne. Les skippers font face à un premier challenge d’avant-course : ne pas se laisser déconcentrer par toute l’agitation aux abords de leurs bateaux. ☀ Notre journaliste Léa LUCAS s'est donc frayée un chemin jusqu’à l’IMOCA Freelance.com du navigateur Guirec Soudée. Après un accueil vif et blagueur, ainsi qu'une visite rapide du cockpit, il lui a raconté, assis en tailleur à même le sol, son besoin d'adrénaline et sa gestion des risques : "Plus je prends de risques, plus j’ai envie d’en prendre. J’ai envie de découvrir, de voir et de faire un maximum de choses avant de quitter un jour la planète. J’ai besoin de me retrouver dans l’effort. Je n’aime pas quand la vie est trop facile. Si mes aventures se passent trop bien, je suis presque déçu. J’espère que ce Vendée Globe va m’apporter la difficulté que je recherche. Sinon j’enchaîne avec un autre tour du monde sans m’arrêter (rires)." À lire ici : https://lnkd.in/e8_6kfRa #vendéeglobe2024 #sport #compétition #coopération #défi #challenge #adversité #résilience #persévérance #courage #dépassementdesoi
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Participer virtuellement à cet événement emblématique, c'est embrasser, à sa manière, l’esprit du Vendée Globe. C'est entrer dans la peau des skippers, ressentir une partie de leurs émotions, leurs doutes et leurs exaltations à chaque nouvelle étape franchie. En effet, même sans être physiquement sur le pont d'un monocoque, la dimension humaine et introspective de cette course reste palpable : l'on se retrouve seul, confronté aux décisions stratégiques, aux incertitudes de la météo, et surtout à l’inattendu, tout en étant relié au reste du monde par le même souffle aventureux qui anime les vrais marins. Cette aventure, même virtuelle, nous rappelle notre lien essentiel avec la nature, notre besoin de grands espaces et de liberté, mais aussi nos propres limites et forces intérieures. S'engager dans le Vendée Globe, c'est s’immerger dans une expérience qui ramène l'humain à sa dimension essentielle : celle d'un être qui avance, qui lutte, qui s’émerveille, seul mais solidaire de l'esprit d'une communauté maritime.
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🏁 Le Vendée Globe, expliqué simplement et avec passion ! 🌍⛵ Pour les trois prochains mois, je suis ravi de collaborer avec Yann Le Gall Good Boats pour une émission hebdomadaire dédiée au Vendée Globe la course autour du monde qui fait rêver ! Notre objectif ? Décrypter les trajectoires, expliquer les stratégies de route, et vous faire découvrir les outils d’analyse utilisés par les skippers… que ce soit pour la course réelle ou VIRTUAL REGATTA 🎥 Une émission ludique et accessible : pas de jargon incompréhensible, pas de prise de tête. Juste de la passion, de la pédagogie, et beaucoup de plaisir à partager avec vous. 👉 Et vous ? Votre voix compte ! Cette émission, c’est aussi la vôtre : elle évoluera au fil de vos questions, commentaires et suggestions. Alors, n’hésitez pas à nous guider et à nous dire ce que vous voulez comprendre ou approfondir. 📅 Rendez-vous chaque semaine pour plonger dans cet incroyable tour du monde ! Suivez-nous et faites partie de l’aventure ! 🧭🌊 Pour suivre l’émission complète rendez-vous sur You Tube @goodboats ☝️ #VendeeGlobe #CourseAuLarge #Voile #PassionVoile #SailingLife #Décryptage #AventureHumaine #SailingCommunity #VirtualRegatta
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🌍 Karakoram ou Pyrénées ? L’aventure est là où l’on veut la trouver ⛰️ "L’hiver dernier, je suis parti·e skier 4 jours dans les Lofoten, c’était une folle aventure !" On entend régulièrement ce type de discours parmi les amateurs de ski de randonnée. Skier en terre éloignée, avec de la neige de cinéma, est un rêve très séduisant et une conception largement partagée de l’aventure. ❄️ Cependant, ce type de tourisme a un impact carbone très important. Passionnés de sport de montagne 🏔️, nous faisons tous de notre mieux pour réduire notre empreinte écologique lors de nos sorties hebdomadaires (mobilités douces 🚴♂️, matériel durable...). Pourtant, dès qu’il s’agit de projets ambitieux, nous restons souvent attirés par ce que les expéditions les plus médiatisées nous présentent : voyages à l’autre bout du monde ✈️, massifs lointains, quête de sommets emblématiques. Pourquoi ? Notamment parce que les films de montagne font la part belle à ces aventures lointaines, sans montrer leur face cachée : leur impact environnemental dû, notamment, aux déplacements en avion. 🌲 Et pourtant, en changeant notre regard sur nos massifs proches, on y découvre un immense terrain d’aventure, avec un moindre impact écologique. Par exemple, la traversée des Pyrénées, c’est : 🏞️ Presque 5 jours de portage avant d’atteindre les premières neiges 🎪 Des nuits sous tente sur la neige 🗓️ Près de 2 mois d’aventure ⚡ Une gestion complexe au quotidien pour le matériel et la nourriture 🌪️Un engagement important : nivologie, météo capricieuse, pentes raides… 💪 Le Karakoram n’a qu’à bien se tenir ! 🏔️ Avec La Ligne 2, nous souhaitons proposer une grande aventure pyrénéenne et participer au changement d’imaginaire, déjà initié par des athlètes comme Gaëtan Gaudissard. Car on peut rêver de grands projets en montagne 🏞️, physiquement et mentalement exigeants, sans la pollution qui les accompagne souvent. 🌱 💬 Si vous souhaitez soutenir notre expédition, le lien vers notre dossier est en commentaire 👇.
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Top article! « Quand je pars pour le Vendée Globe mes comptes sont à sec » : les sacrifices de Tanguy Le Turquais. #VendéeGlobe #Voile #Sport Ouest-France À quoi vous fait penser le Vendée Globe ? C’est un rêve de gosse, c’est sûr. C’est un rêve d’adulte aussi, de faire ce tour du monde aux couleurs de Association LAZARE (association qui permet des colocations solidaires entre sans-abris et jeunes actifs). Certes, c’est une compétition et on va tout donner pour faire le meilleur résultat. Mais je vois ça surtout comme un grand voyage. Il va se passer tellement de choses quand on va larguer les amarres… C’est unique.. Essayez-vous d’imaginer comment ça peut se passer ? Ou préférez-vous vous laisser porter ? Je n’arrive pas à imaginer ce qu’il va se passer, à me projeter dans toutes les galères que je vais vivre. Je sais que je vais en avoir. Comment vais-je les gérer ? Est-ce que je vais réussir ? Je ne sais pas. Je me projette pour l’instant dans des grands bords longs, confortables, où je suis heureux d’être en mer. Mais je sais qu’il y aura aussi des bords très inconfortables. Clarisse ( Clarisse Crémer, sa compagne, qui a déjà bouclé un Vendée Globe) me l’a dit : parfois, rien ne va, tu n’es pas bien à bord, le bateau ne va pas comme tu voudrais, c’est inconfortable… Et il y a des moments où tout va bien. Il faut accepter que ça soit un peu cyclique. Aliénor de Sentenac Loïc LUISETTO Timothee Barre Etienne Villemain Luc Maradan
« Quand je pars pour le Vendée Globe mes comptes sont à sec » : les sacrifices de Tanguy Le Turquais
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[Reportage] Alors que le départ de la dixième édition du Vendée Globe sera donné ce week-end, Éric Bellion, 48 ans, incarne la force tranquille. Ses précédentes expériences en mer, notamment les plus difficiles, lui permettront (peut-être) de l'aider à remporter la compétition. Ce qui est certain, en revanche, c'est que pendant cette aventure, il ira au bout de lui-même : "Lors du dernier Vendée Globe, j’ai découvert que j’avais des ressources infinies. J’avais très peur d’aller dans les mers du Sud. Et pile à cet endroit, il m’est arrivé ce que je redoutais le plus : casser mon gouvernail. Mon bateau était ingouvernable en pleine tempête. J’ai cru que j’allais mourir. Finalement, j’ai réussi à le réparer. J’aurais pu être terrifié, paniqué, tétanisé. Mais, dans la difficulté, la capacité à agir prend le dessus. Depuis, j’ai la conviction que nous avons tous des ressources illimitées. Nous pensons qu’elles sont limitées, mais ce n’est pas vrai ! Il y a juste une condition préalable de taille : aller au-delà de sa peur." 👉 À lire ici : https://lnkd.in/ePJm86Nb #VendeeGlobe #navigation #skipper #performance #sport #EricBellion #depassementdesoi #competition #echec #resilience #aventure
Éric Bellion, skipper du Vendée Globe : « Dans la vie, il faut essayer et se rappeler d’essayer régulièrement »
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🌊 Le Vendée Globe : un défi de performance humaine et technologique ! ⚙️ Le Vendée Globe, souvent décrit comme l'Everest des mers, met à l’épreuve les limites de la performance humaine et les avancées technologiques les plus pointues. Chaque skipper fait face à l’immensité de l’océan, à des conditions météorologiques extrêmes, et à des milliers de kilomètres en solitaire – sans assistance. C'est un test ultime où l’endurance, la résilience et l'innovation se rejoignent pour repousser les frontières du possible. 🚀 Technologie au service de l’exploit : Les bateaux du Vendée Globe sont des joyaux d'ingénierie. Des matériaux composites ultra-légers aux systèmes de navigation avancés, chaque élément est optimisé pour la performance. L’introduction de foils, par exemple, a littéralement permis de faire "voler" les bateaux au-dessus de l'eau, réduisant la résistance et augmentant la vitesse. Les innovations en intelligence artificielle permettent aujourd'hui aux skippers d'analyser en temps réel la météo, les courants, et l'état du bateau, prenant des décisions stratégiques avec une précision jamais vue. 💪 La force mentale et physique des skippers : Mais au-delà des technologies, ce sont les femmes et les hommes seuls à bord qui font la différence. Résister à la fatigue, au stress et à l'isolement pendant des semaines requiert une discipline de fer et une préparation physique exceptionnelle. Chaque skipper doit être capable de gérer toutes les pannes et d’effectuer des réparations seul, tout en maintenant une concentration maximale pour anticiper chaque mouvement de l’océan. 🌍 Un modèle inspirant pour l’innovation durable : En plus de repousser les limites de la technologie, de nombreux skippers adoptent des solutions écoresponsables, comme les énergies renouvelables embarquées, démontrant que la haute performance peut aussi rimer avec respect de l'environnement. Le Vendée Globe nous enseigne que l’innovation et l’audace humaine peuvent se conjuguer pour accomplir des exploits incroyables. Un modèle de résilience et de courage pour toutes les industries et pour les générations futures. 💬 Quelles innovations du Vendée Globe vous inspirent le plus ? #VendéeGlobe #InnovationTechnologique #PerformanceHumaine #Résilience #Nautisme #DéveloppementDurable
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⛵ Mon immersion dans l’univers du Vendée Globe : une aventure qui fait rêver ! 🌊 Ce week-end, j’ai plongé dans l'univers du Vendée Globe, et je peux vous dire que c’est bien plus qu’une simple course de voile. C’est un défi immense, un combat entre l’Homme et l’océan, un voyage solitaire qui commence aux Sables-d’Olonne, en France. 🇫🇷 Je ne suis pas sur l’eau, bien sûr, mais grâce à Virtual Regatta, je vis la course comme si j’y étais et ce pendant 3 mois. C’est incroyable de pouvoir suivre les skippers en temps réel, de ressentir à quelques détails près les même sensations qu’eux face aux conditions extrêmes qu’ils affrontent. La météo, les vagues, les stratégies… On est plongé dans l’aventure, chaque choix compte, chaque erreur fait perdre des milles. Et croyez-moi, gérer les tempêtes en mer depuis mon écran, ce n’est vraiment pas de la rigolade ! En ce moment, je suis 279 576 sur le jeu… mais l’essentiel, c’est de vivre l’expérience non ? 😅 En parlant des skippers, je suis particulièrement impressionné par Violette Dorange, la plus jeune de l’histoire du Vendée Globe à seulement 23 ans. Sa première nuit en mer a été particulièrement rude, mais elle réussit à rattraper une partie de son retard et se bat dans cette course mythique. Respect ! Le Vendée Globe, c’est un symbole de courage, de persévérance et de dépassement de soi. Il y a 6 femmes dans cette édition, parmi 40 participants. Pas énorme, mais chaque année, la présence féminine se renforce. La route est encore longue, mais chaque avancée compte. Pour ceux qui n’ont pas encore testé Virtual Regatta, croyez-moi, c’est une expérience à vivre. Vents violents, choix de trajectoire, et la pression de suivre la course en temps réel… C’est comme si on naviguait avec eux. En plus, c’est un excellent moyen de vivre la magie du Vendée Globe quand on n’a pas la chance d’être sur un bateau. Alors si vous êtes passionné(e)s de voile, de sport, ou juste curieux, foncez ! Ce n’est pas tous les jours qu’on peut prendre le large, même depuis chez soi ! ⛵️ #vendeeglobe #bateau #application #sport #course #virtualregatta #defi #jeu #depassementdesoi #voile #competition
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🌊 Vendée Globe 2024 : Top départ dimanche ! ⛵ Ce dimanche 10 novembre, l'extraordinaire course du Vendée Globe, sera lancée depuis les Sables-d'Olonne. Pour ceux qui ne sont pas encore familiers avec cet événement, le Vendée Globe est une course à la voile en solitaire, sans escale ni assistance, où 40 skippers intrépides s'apprêtent à parcourir environ 45 000 kilomètres à travers le monde, défiant les éléments et leurs propres limites. Parmi ces navigateurs déterminés, Tanguy Le Turquais se distingue avec Lazare. Association LAZARE vise à faire cohabiter des personnes sans domicile fixe avec des jeunes actifs. Née il y a 12 ans de l'idée de trois jeunes en quête d'un logement, Lazare a évolué pour créer un véritable lien social, offrant accompagnement, réconfort et redonnant confiance à ceux qui en ont besoin. L'engagement de Tanguy dans cette aventure est formidable. En affrontant la nature dans toute sa splendeur et sa rudesse, il nous rappelle que l'esprit d'aventure dépasse la simple compétition. Être isolé en mer devient le moyen de partager son expérience et d’embarquer un maximum de personnes pour vivre l’aventure Lazare à ses côtés. Enfin, il convient de souligner que l’association Lazare ne verse pas un euro sur le projet et ce sont de généreux sponsors qui leur cèdent une partie de leur visibilité sur la voile pour soutenir cette belle cause. Alors ? Ca valait bien un Happy Friday non ? Et surtout notre soutien pour souhaiter bon vent à ces merveilleux marins dans cette si grande aventure ! #HappyFriday 🌸🌼 #courage #solidarité #humanité #VendéeGlobe2024
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Pourquoi le Vendée Globe est un laboratoire pour le monde de demain ? (partie 2) Étant passionné par cet événement, j'ai décidé d'en faire une petite série de posts, destinée à investiguer les enseignements que nous pourrions en tirer pour rendre nos sociétés plus durables. Aujourd’hui, place aux raisons profondes qui motivent les skippers à se lancer dans ce tour du monde. Si l’on considère les choses de façon purement pragmatique, un Vendée Globe c’est 3 mois de solitude, à manger de la nourriture lyophilisée, à se laver au gant de toilette quand on a le temps, à faire ses besoins dans un sceau, à dormir par tranches de 15 minutes en étant secoué dans tous les sens et à risquer d’y laisser sa peau à n’importe quel moment. Remplacez « Vendée Globe » par « bagne » dans la phrase précédente, vous verrez que ça colle plutôt bien. Alors pourquoi font-ils tout ça ? Sont-ils masos ? Ça n’est a priori pas pour l’argent. Le vainqueur ne remporte « que » 200 000€, équivalent à un 1/8ème de finale à Roland Garros. Le dernier gagne lui des clopinettes au jus. C’est peut-être un peu la gloire pour certains. Mais j’ai rarement entendu un gamin dire que son idole était Charlie Dalin ou François Gabard. On est généralement plus sur du Messi ou du Rafael Nadal. En réalité, à la question « qu’est-ce qui vous motive à vous lancer dans un Vendée Globe ? », les marins interrogés avancent presque toujours la même raison première : l’aventure. En 2000, Yves Parlier, pourtant compétiteur dans l’âme, décide de terminer son tour du monde alors qu’il a cassé son mât au large de l’Australie. Il n’a aucune chance de gagner, il a toutes les chances de mourir de faim avant d’arriver (il mangera des algues et des poissons volants attrapés au vol pendant une bonne partie du trajet pour survivre), pourtant il fait ce choix incompréhensible aux yeux du monde. Il sera accueilli en héros à l’arrivée, plus d’un mois après Michel Desjoyaux. En 1969, Bernard Moitessier, engagé dans le Golden Globe Challenge (l’ancêtre du Vendée Globe), fait le choix de ne pas rejoindre l’Europe et continue son tour du monde… alors qu’il s’apprêtait à gagner la course. Revenons en 2024, depuis la chaise douillette où j’écris ces lignes. Je me demande si ce dont nous avons besoin pour inventer un nouveau récit collectif, ce n’est pas d’accepter de sortir des rails sur lesquels nous sommes engagés et de vivre cette transformation comme une aventure. Aussi bien à l’échelle individuelle que collective. Ça pourrait être inconfortable, mais peut-être que c’est justement de cet inconfort relatif que vient le bonheur.
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