Post de Protéger l'enfant

Dire que les violences faites aux femmes et aux enfants constituent un enjeu de société.  Dire que les violences faites aux femmes et aux enfants sont un fléau.  Fléau (déf) : calamité qui s’abat sur un peuple.  Dire alors que ce fléau est pluriséculaire.  Dire que son traitement doit se faire collectivement.  Dire que le traitement actuel de ce fléau se fait en silos, chacun dans son couloir de nage, chacun jouant sa partition en tuyau d’orgues. Les violences faites aux enfants restent très minorées en France et leur repérage également par manque d'une réelle politique de prévention. Les professionnels sont insuffisamment formés aux conséquences sur l'enfant de ces violences (cf.Céline Greco). Les manquements de notre pays à ce niveau sont clairement repérés par les instances internationales (United Nations, Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH)). Un petit rappel des 12 droits des enfants, cela ne fera pas de mal : droit à l'égalité droit d'avoir une identité droit de vivre en famille droit à la santé droit à l'éducation et aux loisirs droits à la protection de la vie privée droit à une justice adaptée à son âge droit d'être protégé en temps de guerre droit d'être protégé contre toutes les formes de violence droit d'être protégé contre toutes les formes d'exploitation droit de s'exprimer et d'être entendu sur les questions qui le concernent droits de l'enfant en situation de handicap de vivre avec et comme les autres Les professionnels de l'enfance comptent sur les députés qui se sont saisies de cette question pour faire bouger les choses Isabelle SANTIAGO Perrine GOULET Maud-M. PETIT Marianne Maximi Ayda Hadizadeh c'est une question transpartisane. Il y a urgence. Melissa Theuriau Pauline Bourgoin Monique LIMON Anne Devreese France Enfance Protégée Camille Simon-Koller Christèle Gautier Agnès CANAYER Pascal CUSSIGH ONPE / France Enfance Protégée anne Morvan paris LAURENCE BRUNET-JAMBU 🧩Collectif Enfantiste

Un viol toutes les six minutes. C’est le triste record enregistré au Brésil en 2023 selon un rapport publié par l’ONG Forum brésilien de sécurité publique (FBSP). Au total, 83 988 viols ont été recensés l’an dernier dans le pays, soit une augmentation de 6,5% par rapport à 2022. Des chiffres alarmants qui placent le Brésil parmi les pays les plus dangereux pour les femmes et les enfants. 88% des victimes sont des femmes, 62% ont moins de 14 ans Derrière ces statistiques se cachent des réalités inquiétantes. Près de 9 victimes sur 10 (88,2%) sont de sexe féminin. Et une large majorité (61,6%) sont âgées de moins de 14 ans. Dans 64% des cas concernant les mineurs, l’agresseur est un membre de la famille. Des données qui témoignent de la vulnérabilité des femmes et des enfants face à ces violences sexuelles. Samira Bueno, directrice exécutive du FBSP, explique que ces chiffres, bien qu’en hausse, restent sous-évalués : L’augmentation des cas recensés dans les commissariats montre une plus grande prise de conscience, les victimes étant davantage encouragées à porter plainte, mais on ne peut pas ignorer le fait que ce chiffre est très élevé. – Samira Bueno, directrice exécutive du FBSP Des violences répétées avant d’être identifiées La majorité des victimes étant des enfants, ces agressions peuvent se reproduire pendant une longue période avant d’être détectées, comme le souligne Samira Bueno : Comme la majorité des victimes sont des enfants, ce type de violence peut se reproduire pendant longtemps avant qu’elle soit identifiée par un responsable ou à l’école. – Samira Bueno L’impunité des agresseurs en question Malgré une prise de conscience grandissante, beaucoup d’agressions ne sont pas signalées et les agresseurs restent trop souvent impunis. La honte, la peur des représailles ou le manque de confiance dans le système judiciaire sont autant de freins au dépôt de plainte. De plus, lorsque des poursuites sont engagées, les procédures sont longues et éprouvantes pour les victimes. Les condamnations restent rares et les peines souvent légères au regard du traumatisme subi. Renforcer les lois et changer les mentalités Face à ce fléau, des associations militent pour un renforcement des lois et des sanctions contre les agresseurs sexuels. Elles plaident également pour un meilleur accompagnement des victimes, avec une prise en charge psychologique et un suivi sur le long terme. Mais au-delà des mesures législatives, c’est un véritable changement des mentalités qui s’impose. Cela passe par l’éducation dès le plus jeune âge au respect, à l’égalité et au consentement. Les campagnes de sensibilisation doivent se multiplier pour briser les tabous et encourager la parole des victimes. Une mobilisation à tous les niveaux de la société Endiguer le fléau des violences sexuelles au Brésil nécessite une mobilisation de tous les acteurs de la société : Les pouvoirs publics, pour renforcer l’arsenal législatif et les moyens de la just...

L'Appel des 500 mères : un cri pour la protection des enfants face à l'inceste et les limites de notre justice En France, près de 500 mères se sont récemment unies pour dénoncer l'inceste subi par leurs enfants et l’insuffisance de la justice à protéger les victimes de violences sexuelles intrafamiliales. Intitulée "L'Appel des 500", cette initiative met en lumière un problème de taille : malgré des témoignages bouleversants et des preuves accablantes, de nombreux enfants continuent de vivre dans des environnements dangereux, en partie à cause des failles persistantes de notre système judiciaire. Selon l’article 222-23-2 du Code pénal, l’inceste constitue le crime de viol, dans la spécificité où il est ici commis par un ascendant ou une personne ayant autorité de droit ou de fait sur la victime. Pourtant, même avec un cadre légal sévère, les familles se heurtent à des démarches judiciaires souvent longues et inefficaces, où l'intérêt des enfants peut être relégué au second plan. Ce collectif appelle à des mesures urgentes pour durcir les lois et améliorer la prise en charge des victimes. Les obstacles administratifs, l'insuffisance de protection des témoins, et l'inertie des procédures révèlent une justice en manque de moyens, parfois même insensible aux répercussions psychologiques et physiques de l'inceste. Avec le soutien de figures publiques comme Carla Bruni, l’Appel des 500 marque une étape importante dans la lutte contre les violences sexuelles en France. Pour qu’un tel drame ne se répète plus, il est essentiel de reconsidérer les priorités de notre système judiciaire. La sécurité de nos enfants doit être placée au premier plan.

🔔 « Alors que chaque année plus de 210 000 femmes sont victimes de violences conjugales et qu’elles sont plus de 125 000 à parvenir à se déclarer auprès des forces de sécurité intérieure, seuls 52 000 agresseurs conjugaux faisaient l’objet d’une réponse pénale en 2019. » A la question « Pourquoi n’est-elle pas partie ? » le concept de #ContrôleCOHERCITIF oppose enfin la question : « Comment s’y est pris l'agresseur pour l’empêcher de partir ? » Ces moyens déployés par un agresseur pour contrôler sa victime ne peuvent continuer à rester invisibles et donc impunis. Ils doivent être pris en compte, en matière de justice pénale, droit de la famille et protection de l’enfance. Poursuivons notre éclairage militant pour une approche globale des violences intrafamiliales: ▶️ https://lnkd.in/ecEt6VJJ

[Tribune : Violences vicariantes, au Pays des Droits de L’Homme que fait-on pour les femmes et les enfants ?] Trois drames : deux tentatives de crimes et un meurtre perpétrés sur des enfants mineurs de moins de 15 ans, voici le plus récent et triste bilan des violences vicariantes de ces 2 dernières semaines.  En France, Pays des Droits de l’Homme, un enfant est tué tous les 5 jours par l’un de ses parents et une femme est tuée par son conjoint tous les 3 jours. En France, Pays des Droits de l’Homme, 220 000 femmes portent plainte chaque année pour des violences conjugales et 400 000 enfants en sont co-victimes. Ce ne sont pas des faits divers, mais un fléau de société. Les violences conjugales doivent intégrer les enfants en qualité de co-victimes car ils sont témoins directs des violences. Ils ressentent, entendent, voient, et sont impuissants face aux propos dégradants, insultes, coups subis par la victime. Mais il existe aussi des cas de violences conjugales, au cours desquelles l’agresseur s’en prend aux enfants pour faire du mal à sa victime. Ces cas de « violences dites vicariantes » relèvent du « contrôle coercitif», deux notions encore trop méconnues en France. Fréquemment, donc, les auteurs de violences conjugales utilisent les enfants pour contrôler, interroger et menacer (explicitement ou implicitement) leur victime. Pour cela, ils mettent en place les mêmes types de comportements violents : psychologiques, physiques et/ou sexuelles. [....] Pour lire la tribune dans son intégralité et la soutenir, rendez-vous ici : https://lnkd.in/emkPD7dA [....] Nous, engagés pour les droits des enfants et de victimes de violences conjugales, nous, victimes de violences intrafamiliales demandons la constitution d’un gouvernement qui pourra nous protéger, qui saura considérer la réalité des violences conjugales dans notre pays. Nous demandons notamment : 📌 Un Grenelle de la justice familiale françaises 📌 La stricte application de la Loi Santiago 📌 La traduction du contrôle coercitif en droit civil et de la famille ainsi qu'en pratiques de protection de l'enfance 📌 La création de juridictions spécialisées afin de permettre une réelle coordination entre les procédures pénales, affaires familiales et protection de l’enfance 📌L’application des mesures préconisées par la CIIVISE 1 📌Une réforme du Code civil sur l’autorité parentale conjointe 📌 Des moyens humains et financiers pour la protection des mères victimes et de leurs enfants 📌 La formation obligatoire des magistrats, des travailleurs sociaux et de la police 📌 L’interdiction formelle d’utiliser l’idée d'”aliénation parentale” dans les tribunaux, les expertises ou les rapports des travailleurs sociaux

Une énième preuve, terrible en termes d'impact délétère pour les femmes et les enfants, de la misogynie ordinaire qui inscrit, dans les processus, la méfiance vis à vis de la parole des femmes et des enfants, voire l'impossibilité d'accepter que les hommes ne soient pas de "bons pères de famille* de fait. Ce sont bien les stéréotypes et préjugés sexistes qui font que les décisions soient prises, individuellement (juges) et compte tenu d'un cadre bloquant (droit) en dehors de tout principe de précaution qui, au vu des réalités observées quant aux violences masculines, devraient systématiquement instaurer un principe de crédibilité de la parole des plaignantes pour prendre des mesures cherchant à éviter les risques, protéger les victimes. Ce sont bien les stéréotypes et préjugés de celleux qui décident de qui ment, qui dit vrai, qui sont à l'œuvre, quand les preuves médicales, signalements, vont dans le sens de la parole confiée, quand la justice se base encore sur le syndrome d'aliénation parentale des mères pour croire les pères qui nient et disqualifient la parole de leurs propres enfants qui les accusent. Car quel risque vaut il mieux prendre ? Sinon le moins impactant quant à l'occurrence (autour de 5 % de fausses allégations) et l'effet ? Dans une lecture simpliste des faits, ou pas, au regard du traitement injuste de nombre d'affaires (classement sans suite des viols, légèreté des peines, pénalisation des mères protectrices...), on pourrait croire que la vie des femmes et des enfants compte moins que celle des hommes...

[POUR QUE JUSTICE SOIT FAITE] Ce documentaire inédit réalisé par Olivier Chasle aborde un sujet grave, celui de la #maltraitance des #enfants. A Caen et à Rennes, une pédiatre et médecin légiste, Martine Balençon, un magistrat, Stéphane Cantero et une enquêtrice de gendarmerie, Cecile Peronnet, mènent contre vents et marées, un combat qui leur tient à cœur, la lutte contre la maltraitance des enfants. Il faut rappeler les chiffres des violences envers les enfants : ▶️ Chaque semaine 1 enfant meurt sous les coups de ses parents. ▶️ En 2022, le 119 a traité les situations de 40 334 enfants en danger ou en risque de danger. ▶️ 24 % des Français de plus de 18 ans estiment avoir été victimes de maltraitances graves dans leur enfance. ▶️ Chaque année 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles, dont 77 % au sein de la famille (estimation CIIVISE). ▶️ Les enfants en situation de handicap ont un risque 2,9 fois plus élevé d’être victime de violences sexuelles. ▶️ En 2021, 13 % des femmes et 5,5 % des hommes disent avoir subi des violences sexuelles dans leur enfance, dont 4,6 % des femmes et 1,2 % des hommes disent avoir subi des violences incestueuses (enquête INSERM). ▶️ Chaque année, 1 enfant sur 7 est victime de violences dans le sport. ▶️ En 2022, 31 % des parents déclarent que leur enfant a été au moins une fois victime de cyber-violence au cours de sa vie numérique. (Source : Plan de lutte gouvernemental contre les violences faites aux enfants 2023-2027 : https://lnkd.in/eUH63sHb). Comme le rappelle Stéphane Cantero, toutes les familles ont en leur sein, ou connaissent une victime, souvent une femme. Un véritable contentieux de masse dont nous devons prendre conscience, pour lutter efficacement contre. Des personnes luttent au quotidien contre ces violences et pour protéger les enfants. « Je ne suis pas militante, je suis engagée », nous dit Martine Balençon. Le réalisateur nous présentent trois de ces personnes engagées dans ce très beau documentaire à retrouver ici : https://lnkd.in/emGgKRXb. « Grâce à vous j’ai pu parler, j’en ai eu le courage » dira une jeune fille à l'adjudante de gendarmerie. Une victoire parmi d'autres. Vous pouvez également retrouver l'article de Solène Cordier sur ce film pour Le Monde ici : https://lnkd.in/eXhxghr3

⚖️🟣 20ème Rencontre Femmes du Monde en #SeineSaintDenis: une mobilisation pour mieux protéger les femmes face aux violences. Le 26 novembre, j’ai eu l’honneur d’intervenir dans le cadre de la rencontre organisée par l’Observatoire des violences faites aux #femmes, sur un sujet important : comment mieux protéger les femmes victimes de violences ? Le Tribunal de #Bobigny, précurseur en matière de lutte contre les violences intrafamiliales (VIF), est au cœur de cette mobilisation. Avec des outils innovants et des partenariats renforcés, nous transformons les défis de ce contentieux de masse en opportunités pour mieux protéger et agir. La Seine-Saint-Denis est le premier département à s’être doté d’un observatoire des violences faites aux femmes en 2002 et à avoir notamment expérimenté le téléphone grand danger (TGD) 👉 Quelques données révélatrices sur l’enjeu judiciaire des violences intrafamiliales (VIF) à Bobigny : 1️⃣ Un contentieux en constante augmentation : 45% des dossiers jugés à la 12e chambre correctionnelle en janvier 2024 concernaient des VIF, un chiffre qui a bondi à 64% en juin 2024. Chaque mois, 200 jugements liés aux VIF mobilisent 25% des capacités de jugement des chambres correctionnelles. 2️⃣ Une meilleure prise en charge : Les violences psychologiques (harcèlement, menaces) ont vu une augmentation de 144,5% entre 2019 et 2023, reflet d’une meilleure détection et gestion de ces situations. 3️⃣ Des dispositifs innovants pour une meilleure évaluation et protection : la collaboration avec des acteurs tels que SOS VICTIMES 93 et la coordination entre #parquet, #juges et partenaires #associatifs permettent de renforcer la prévention et la réactivité. 🔑3 clefs pour mieux protéger les femmes : 1️⃣ Une meilleure évaluation des situations de danger par la permanence du parquet qui passe notamment par le réseau des juristes assistants (JA) du Pôle VIF : 👉Objectif : décloisonner l’information pour une prise de décision globale et transverse 🔷Résultat : la juridiction est passée d’un seul JA à 6, répartis dans tous les services concernés. Exemple concret : anticipation des libérations de conjoints violents et mise en place immédiate de téléphones grand danger (TGD). 2️⃣La mise en place de mesures de protections judiciaires accélérées, passe par une évolution de la politique pénale priorisant le recours aux circuits courts ➡️ +200% de mesures d’éviction entre 2019 et 2023 📈 Une augmentation spectaculaire témoignant d’une réponse rapide et ferme : 747% d’augmentation des comparutions immédiates (CI)entre 2019 (38 CI) et 2023 (284 CI) 👉 123% d’augmentation de convocation par procès-verbal avec placement sous contrôle judiciaire (CPPV CJ) entre 2019 (320 CPPC CJ) et 2023 (713 CPPV CJ 🔷 La suite du post est en commentaire ci-dessous 👇