Le gouvernement va-t-il vendre « 60 Millions de consommateurs » au privé ? La secrétaire d’État à la Consommation, Laurence Garnier, a reçu le vendredi 15 novembre les représentants des salariés de l’Institut national de la consommation (INC), éditeur de 60 millions de consommateurs, pour leur annoncer qu’elle allait céder le titre à un groupe privé. Stupéfaction et sidération ! Stupéfaction, car Olivia Gregoire, précédente ministre déléguée chargée de la Consommation, avait fait le choix, en mai dernier, d’investir des moyens financiers dans un plan de relance et de transformation de l’INC et de « 60 Millions ». Les équipes, fortement mobilisées, ont travaillé tout cet été pour détailler ces axes de développement. Ce plan a été adopté à l’unanimité du CA de l’INC en septembre, CA qui comprend les représentants de l’État et ceux des associations de consommateurs. Son financement avait été validé par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Sidération, car Laurence Garnier, nommée secrétaire d’État fin septembre, a reçu une première fois les élus de l’INC le 30 octobre, leur annonçant que, nouvelle dans la fonction, il lui fallait du temps pour bien considérer la situation. Quinze jours plus tard, elle annonce le projet de vente du journal ! Et cela, sans fournir de réponse aux élus sur les modalités de vente, le sort du personnel, les conséquences pour l’INC, pour les consommateurs et leurs associations… Cette décision, si elle devait aller jusqu’à son terme, entraînerait la fin d’un titre qui, depuis 1970, informe les consommateurs sur leurs droits, les conseille sur les produits et services, et les alerte en cas de composition problématique ou de pratiques déloyales. L’existence de « 60 Millions » est liée à la mission d’intérêt général confiée par le législateur à l’INC dans le code de la consommation : publier des essais, des enquêtes et des études pour informer les consommateurs de manière indépendante des intérêts privés. De par ce fondement juridique, « 60 Millions » est un #média de service public. Cette décision est désatreuse, car elle affaiblira considérablement l’information experte indépendante au service des consommateurs, laissant davantage de place aux monologues sponsorisés des influenceurs et aux fake news sur les problèmes de consommation. La première secrétaire d’État exclusivement dédiée à la consommation va-t-elle sonner le glas de l’Institut national de la consommation et de son journal ? Nous en appelons au Premier ministre. Nous demandons le maintien et l’application du plan de relance, qui doit être inscrit dans un contrat d’objectif et de moyens signé avec l’État dès 2025.
C’est une nouvelle terrible. L’INC est un organe de référence dont je me sers dans mon métier de journaliste.
Comme par hasard ! Les consommateurs sont pourtant bien utilisés quand ces chefs le décident. Honteux !
Ce serait à n'en pas douter une bien mauvaise nouvelle pour les consommateurs ! Tout mon soutien et celui de Phonegate Alert NGO à 60 millions de consommateurs
Lamentable...
Quelle honte !
Ancien professionnel de l'Immobilier et principalement de la Copropriété - Investisseur immobilier - A l'écoute d'opportunités en Logistique
1 moisNon mais ce gouvernement fait vraiment n'importe quoi dans bien des domaines... c'est hallucinant. Quelle bêtise, mais quelle bêtise. Allez, histoire de décrédibiliser encore davantage son fonctionnement, continuons sur la lancée... Pitoyable. Qu'il est frustrant de voir autant de bêtises ! 😫