L’autrice et performeuse Laëtitia Madancos de la compagnie L’Entaille traverse actuellement la France à pied avec pour seul compagnon de route, son lit. La performance a débuté à Marseille et rejoindra le port du Havre en 4 mois. Toi sans qui le monde [Trajet d’une chambre à coucher] comptabilisera au total 1637 km de parcours pédestre. Un objet artistique insolite qui a bénéficié du dispositif Hors Cadre de l’association des Centre Nationaux des Arts de la Rue et de l'Espace Public. Un soutien mis en place pour répondre à la demande des artistes qui entreprennent de franchir les lignes et de creuser les marges de l’art dans l’espace public. 📅 Un Arrêt est prévu à Rouen du 19 au 21 juillet Si l'artiste a mûri son projet durant plusieurs mois, on peut se poser la question des raisons qui l'ont poussé à accomplir un tel acte. Un début de réponse pourrait se trouver dans la phrase du philosophe et historien Jean-Marc Besse : “Parce que habiter, c’est se tenir dehors. Parce que habiter c’est aussi être habité. (..) Un monde sans horizon, c’est à dire sans paysage, sans bout du monde qui appellent le désir, n’est tout simplement plus un monde”. Laetitia dans sa démarche artistique s’interroge sur notre capacité à habiter le monde. L’écrivain et économiste sénégalais Felwine Sarr aussi, et constate que notre époque traverse une “crise de la relationalité”. Cette crise se traduit par une incapacité à envisager l’espace relationnel comme celui d’une fécondité nourricière ou d’un enrichissement mutuel. Habiter différemment le monde impliquerait d’en avoir une autre perception. Il s’agirait d’établir "une réélaboration du sensible et du perceptible". Et en cela, la langue, et plus particulièrement le choix des mots, pourrait bien être la première pierre pour "faire monde commun". 👉 La suite du texte ici : https://lnkd.in/eFVb5FfU
Post de Sylvain Marchand
Plus de posts pertinents
-
post inspirant sur l’entraide Aujourd’hui les résidences d’artistes sont ouvertes (plus ou moins...) aux jeux video, même si j’attends d’avoir un JV créé à la Villa Médicis. Plus que d’avoir une sorte de sceau de noblesse pour ce secteur, je pense que ce qu’il manque le plus au JV c’est la transversalité de compétence, et d’une façon plus générale, de compétence. Créer un jeu indé non pas au fond d’une cave parce qu’on a juste un rêve, c’est bien, mais le faire entouré de sculpteurs et d’architectes, d’écrivains, qui se nourriront de votre travail, qui pourront valoriser le JV dans leurs propres arts et qui bien sûr enrichiront le vôtre est essentiel pour que le support progresse. On a besoin d’artistes dans une industrie qui se veut industrie et qui agit comme une industrie : qui préfère mentir que de dévoiler le secret des savoirs faire, qui s’appuie sur le marketing, la science la plus anti-artistique du monde, qui qualifie ses œuvres sous des labels liés à l’argent (le terme AAA par exemple). J’ai aider à créer et soutenir il y a bien longtemps le dossier villa Kujoyama de Christophe Galati, en faisant valoir une œuvre Villa Médicis à laquelle j’avais participé plus tôt. Je lui ai écrit plusieurs lettres de recommandation et je suis très heureux de sa résidence, de ses œuvres, de son parcours. J’espère que de nombreux comme lui suivront cette voie. Je n’ai jamais refusé à qui que ce soit de faire une lettre de recommandation ou de donner un conseil, si je peux. Si je peux aider, si je peux VOUS aider, je le ferai toujours de bon gré et sans jamais rien demander en retour. Je pense qu’à une époque j’aurais voulu être aidé...je le fais en souvenir d’évènements qui ne se sont jamais produits mais qui auraient pu transformer ma vie. N’hésitez pas à demander. La réussite des autres est la meilleure empreinte qu’on peut laisser au monde.
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Les itinérances artistiques, un modèle en plein renouvellement L’itinérance joue incontestablement un rôle majeur pour diffuser la culture dans les territoires ruraux. A l’occasion du Printemps de la ruralité, nous revenons sur un modèle artistique en plein renouvellement. https://lnkd.in/eq-JVP6i
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
La culture est extrêmement consommée aujourd'hui, et c'est comme ça qu'on peut la sauver. Les festivals sont bondés, on écoute de la musique à longueur de journée. Le cinéma, le spectacle, les musées, le contenu à disposition sur internet... la proposition culturelle est une immense richesse pour notre pays. Pourtant, la culture est un des milieux les plus précarisés en France. Travail gratuit, sous-payé, ubérisation des statuts, auto-entrepreneur-e-s, intermittent-e-s, artistes auteur-e-s et contrats courts... Tous ces statuts sont précarisés et menacés. C'est ça, la réalité. Alors, en ces périodes de sursaut de la vie politique, et d'effervescence militante, n'oublions pas qui sont nos alliés (aka le Front Populaire), et qui a participé, depuis des décennies, à couper les budgets de la culture (les macronistes, LR bien sûr, mais le RN aussi a joué un très grand rôle là dedans). C'est le moment de visibiliser nos luttes, de remettre de la lumière sur nos problématiques, nos conditions de travail. De se battre pour protéger nos statuts et nos droits, sauver nos établissements culturels et nos artistes, technicien-ne-s, et toustes les acteurices qui y participent. Malheureusement, même au sein de nos luttes, ces questions ne sont pas assez visibles. Alors participons tous à relayer les actions militantes culturelles, et en attendant, soutenez les petits artistes, et établissements locaux autour de vous. Iels en ont besoin plus que jamais.
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
"Nous sommes pris en étau entre un besoin d’activité, un désir social très fort, et des moyens limités." "Pour les politiques, la culture n’est pas pensée comme un endroit structurant des politiques publiques. A quelques exceptions près, comme Stéphane Troussel, le président du département de Seine-Saint-Denis, qui envisage la culture non pas comme un segment de l’action publique, mais comme un élément qui traverse et irrigue tous les autres. C’est une réflexion intéressante, porteuse d’avenir, notamment sur les enjeux d’interculturalité auxquels nous allons devoir faire face de plus en plus. Il ne s’agit pas de revendiquer un endroit pour privilégiés, tout ce discours que l’on nous ressasse depuis longtemps déjà, celui de l’élitisme qui a bon dos, et de l’autocentrage. Qui ne correspond en rien à ce que j’observe : les artistes sont sur le terrain, les institutions aussi. On continue à nous opposer des arguments frelatés pour ne pas rentrer dans le vif du sujet : celui d’un sursaut politique où la culture serait envisagée comme le poumon ou le cœur d’une société, c’est-à-dire la manière dont elle se représente elle-même et se projette. C’est quand même par l’art que la société se donne une image d’elle-même et nous permet de nous penser. On le voit bien, ces temps-ci, avec la représentation de la banlieue ou de la ruralité, et les conséquences qu’entraîne ce sentiment éprouvé par une partie de la population d’être invisibilisée. Tout cela vaut plus que 0,8 % du budget de l’Etat, à mon avis" https://lnkd.in/e8xp7MQU
Hortense Archambault, directrice de la MC93 : « Le secteur du spectacle vivant est pris dans un étau » | Revue de presse théâtre
scoop.it
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
📣 De plus en plus d'organisations publiques ou associatives, culturelles ou sociales portent aujourd'hui des projets artistiques participatifs. 🙌 Ces projets ont en commun de générer une participation des personnes du #territoire et de créer du lien. La forme et les concrétisations de ces projets peuvent être particulièrement variables, d'une contribution ponctuelle à une implication active dans une représentation artistique. 🤩 Ces expériences peuvent correspondre à une attente exprimée par les habitant·es mais aussi à une évolution des projets portés par les institutions culturelles et les équipes artistiques, tandis que nombre d'élu·es souhaitent soutenir de telles initiatives. 💡 Trois agences culturelles régionales, Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle Vivant, ARTIS en Bourgogne-Franche-Comté, L'A. Agence culturelle Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec l’Association des Maires Ruraux de France - AMRF et avec la complicité de la FNCC, ont conçu ces fiches synthétiques à l’intention des élu·es. 👉 Pour voir tous les sujets abordés dans "Culture, une fiche pour l'essentiel" : https://bit.ly/3gRlBII 👌 Quelques exemples des thématiques déjà traitées : La protection du #patrimoine culturel, les résidences d'#artistes et d'auteurs, l'intercommunalité culturelle, les liens entre #culture et #ESS, conservatoires et écoles de #musique... #droitsculturels #participation #territoire #territoires
La création partagée - Auvergne Rhône-Alpes Spectacle Vivant
https://auvergnerhonealpes-spectaclevivant.fr
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Il existerait une frontière bien réelle entre « l’initié.e » et « les autres ». Nous, professionnel.le.s artistes et xn--oprateur-c1a.rice.s du spectacle vivant subventionné l’aurions créé il y a des dizaines d’années, et nous persévérions encore, inconsciemment, à faire perdurer ce fossé dans le temps. Des pros complètement déconnectés de la réalité ? Serions-nous dans un délire collectif, tenus d’une mission symbolique que celle de délivrer une parole émancipatrice à laquelle le peuple se devrait d’adhérer ? Aurions-nous travesti à tord notre filière (ah, le tabou!), nos écoles (ah, l’élite!), nos relations de travail (ah, la communication!), nos repérages (ah, cette émergence !), nos codes (ah-ttention à utiliser le bon lexique!) .. ? Avec ses coups de gueule, le podcast de Mathis Grosos m’a interpellé. Je vous conseille de l’écouter, le découvrir et/ou vous le rappeler. La morale que j’en retiens ? Qu’il nous faut peut-être (encore et toujours) prendre du recul sur nos pratiques professionnelles, sur nos façons de conduire nos métiers qui composent une filière intrinsèquement liée à la loi de Baumol, que les politiques publiques n’arriveront pas à résoudre seules. Cette écoute me ramène à des réalités de terrain que j’entends chaque jour de la bouche des professionnel.le.s, artistes comme xn--oprateur-c1a.rice.s. L’ensemble de la profession est consciente et convaincue, mais quand aura-t’elle le temps et les possibilités de faire évoluer ses pratiques alors que 1/ les possibilités créatrices des artistes sont liées aux appels à projets et à la reconnaissance de leurs travaux dans la filière 2/ les xn--oprateur-c1a.rice.s n’ont plus les moyens suffisants pour développer le lien entre l’œuvre et les personnes, et qu’ils se retrouvent en face d’un nombre de sollicitations toujours croissant 3/ les administrations ne peuvent soutenir les acteurs culturels que par un cahier des charges politique et non sociétal, elles-mêmes survivants en budgets contraints 4/ l’inflation que nous connaissons ces dernières années ne permet pas aux personnes de bénéficier de plus d’activités culturelles, même si un soutien renforcé à la diffusion ou l’accessibilité des œuvres voyait le jour. Peut-être pourrais-je avancer timidement et naïvement quelques réponses que je vois s’amplifier en Nouvelle-Aquitaine, et probablement dans d’autres régions. Faire participer tout un chacun à la filière, comme il le souhaite. Créer avec ceux qui habitent, ceux qui vivent. Sortir du spectacle institué dans une boîte noire, un rapport frontal, et sortir. Réaliser des œuvres uniques et actuelles, en étant sur le territoire et avec les gens. Créer un théâtre qui parle d’aujourd’hui. Regarder la société telle qu’elle vit et non telle qu’on veut la qualifier.
Dramathis : S2E14 (2/3) : l'heure du thé : Les théâtreux sont-ils complètement hors sol ? sur Apple Podcasts
podcasts.apple.com
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Un article très à propos qui éclaire les ambitions des États Généraux des Itinérances Artistiques !
[ ARTCENA rend compte des ÉGIA ] "En induisant un nécessaire déplacement de la diffusion, en s’emparant de lieux non conventionnels (notamment l’espace public) et en allant à la rencontre des habitants, l’itinérance peut pallier un déficit d’équipements sur un territoire et favoriser la démocratisation culturelle." Merci à ARTCENA pour ce regard posé sur les enjeux et objectifs des États Généraux des Itinérances Artistiques ! Ces quelques mots vous permettront d'en savoir plus sur les ÉGIA et pour plus d'informations rendez-vous sur : www.eg-itinerances.fr
Organisation d’États généraux des itinérances artistiques | ARTCENA
artcena.fr
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Imaginer l’Europe. 🤍 Eu.topia à La Gaîté Lyrique Ce matin, avait lieu le lancement presse de la nouvelle saison de la Gaîté lyrique. À la veille d’élections européennes décisives pour l’avenir du continent, la Gaîté Lyrique ambitionne de redéfinir collectivement les contours d’une Europe « idéale » sans pour autant éluder les drames et désordres qui la bouleversent. Se réapproprier les symboles qui la définissent l’Europe, quitte à les réinventer pour dessiner une cartographie sensible plus que politique. À travers des débats, des concerts, des projections, des workshops, la Gaîté Lyrique souhaite donner la parole et amplifier la voix de celles et ceux qui continuent à créer partout en Europe des médias indépendants, des clubs et festivals engagés ou des récits alternatifs à l’heure où la censure n’est jamais très loin. De février à juin 2024, la Gaîté Lyrique se transforme en laboratoire du vivre-ensemble européen, pour penser et fabriquer une Europe à la manière d’une “eutopie”, d’un “lieu du bon” tel que l’a imaginé Thomas More. Plus spécifiquement, un décryptage des regards et paroles vers l’Est de l’Europe, où se joue en ce moment un renouveau créatif et se forme une nouvelle génération d’artistes et d’activistes. La Gaîté Lyrique propose d’écouter ces voix, de les soutenir, d’entrelacer leurs récits à ceux d’autres jeunesses européennes, comme notamment, avec l’accueil de l’Institut culturel ukrainien ou en proposant une exposition aux allures de dialogue entre l'Agence MYOP et Pen Ukraine, entre mots et photographies. La Gaîté Lyrique – Fabrique de l’époque est un lieu singulier et central à Paris, ouvert à tou·te·s pour susciter optimisme et désir d’agir, esquisser solutions et perspectives, en alliant réflexion, pop-culture et engagement. Eu.topia est à vivre jusqu’au 20 juin. Chaque jour, une initiative, un 🤍 #Culture #Europe #Société #Planète
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
« Ils ne se connaissent pas » Nous parlions de la manière dont les artistes caribéens parlent de leurs démarches artistiques. Étonnant mais je trouve les grands maîtres meilleurs à cet exercice alors que leurs moyens étaient inférieurs aux générations suivantes. Pourquoi ? 👉🏽 « Ils ne se connaissent pas » répond Victor Anicet dont une rétrospective de l’œuvre est proposée en ce moment en Martinique à la #fondationclement. Sur ces entrefaits il se saisit de mon cahier d’écolière , je lui passe mes lunettes 😎 et il me donne son point de vue . Celui d’un art issu du carrefour où se rencontrent plusieurs cosmogonies. Ni l’une plus que l’autre mais TOUTES en même temps . Les pratiques artistiques en territoires caribéens expriment ce point de fusion. Selon lui il faut puiser sa pensée créatrice dans les héritages de chaque origine qui nous compose. L’artiste m’a frappée par sa générosité, sa clarté de vue et son désir de #transmettre. Une des raisons de la difficulté de l’entrée des artistes dans les circuits de légitimation actuels demeure la qualité de la restitution de leur travail mais aussi l’émancipation de la parole de curation qui les accompagne. Ça c’est juste une des difficultés car il y en a bien d’autres. Toutefois ça avance . Les volontés sont là de part et d’autres. On reste focus sur le positif et on acte les avancées notamment en matière d’une élaboration d’une histoire de l’art des Antilles françaises et de la Caraïbe . Plusieurs musées s’engagent également dans un effort de revisiter leurs réserves 😉 La filière des #ICC commence à être valorisée . Ça avance 🌺 Et vous êtes vous sensibles à l’art caribéen et que vous manque t il selon vous pour mieux l’appréhender ? Isabelle V. barbara Olivier-zandronis Élisabeth Moreno Betty Fausta Mêtis Obrillant Damus Julie Besson TANGUY BLAIS Olaréwadjou LALEYE Stanley LOUIS Max Jean-Louis, MBA Godson Antoine #artco #histoiredelart #grandsmaitres #ilagardemeslunettesetjaifaillilesoublier 😂
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Et si le secteur du spectacle vivant poursuivait son ouverture vers des formes juridiques autres qu’associatives ? Quelles sont nos options en phase avec les réalités de notre secteur ? Peut-on tendre vers des formes coopératives ? Quels sont les avantages et inconvénients de chacune ? 🤔 Avec l’équipe de Scopie, après de nombreux échanges avec des porteurs•euses de projet au long de nos accompagnements, nous avons fait le constat d’un réel questionnement sur les formes juridiques de nos structures artistiques et culturelles, ainsi qu’une nécessité de comprendre leur fonctionnement. À l’heure de la transition et de la ré-interrogation de nos modèles, est-ce que tendre vers de nouvelles formes ne serait pas envisageable - voire parfois plus adaptés ? C’est pourquoi, nous sommes ravies de vous convier à notre deuxième table ronde « Comprendre les formes juridiques » où nous ferons un focus sur les formes associatives, SCOP et SCIC dans une perspective d’application au champ du spectacle vivant. Merci à Robin Langlet de modérer cette table ronde et à L'ARDEC de nous accueillir au Tri Postal 🫶🏼 On vous partage les intervenant•e•s dans quelques jours 🤫 📍Tri Postal - 120 rue Adrien Proby, 34090 Montpellier 📆 03 juillet 2024 de 14h à 15h30 Pensez à réserver votre place (places limitées et gratuites) : https://lnkd.in/d6wpqS3E
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire