Le point de vue de l'ex ambassadeur américain en URSS (1987-1991), Jack F. Matlock, suite à la décision américaine pour une aide supplémentaire à l'Ukraine de 60 milliards de dollars: "Quel est l'objectif de ces crédits ? Le crédit le plus important était destiné à l'Ukraine. L'Ukraine ne peut pas gagner cette guerre dans les conditions énoncées par les dirigeants ukrainiens. En fait, il ne serait pas dans l'intérêt de l'Ukraine de récupérer tout le territoire que la Russie occupe actuellement. La grande majorité des habitants de ce territoire sont russophones alors que le gouvernement ukrainien actuel a déclaré que les russophones n'étaient pas de vrais Ukrainiens. L'OTAN fait déjà ce qui serait nécessaire si l'Ukraine était membre de l'OTAN. Plus d'armes permettra simplement plus de destruction, principalement en Ukraine. Plus la guerre durera, plus la Russie s'emparera de territoires et insistera probablement pour les conserver. Si elle dure encore longtemps, l'Ukraine se révélera être un État difficilement viable, en particulier si elle continue à se définir comme anti-russe, son principal voisin, et un pays auquel ses régions orientales et méridionales ont appartenu pendant plusieurs siècles." Une confirmation de plus, par un expert de terrain, que tout ceci relève d'un plan géopolitique euro-atlantiste, où l'Ukraine sert de martyr au bénéfice du complexe militaro-industriel et de l'Otan. Pour nous, Européens, il serait immoral voire suicidaire de voter, en juin, pour les psychopathes qui veulent que cela continue. En effet, ils ont bien dit "jusqu'au dernier Ukrainien". https://lnkd.in/eTQ3uXDp
Post de Vincent Verschoore
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https://lnkd.in/eAaymn2d Un très bon article sur la situation actuelle de l'OTAN avec un rappel historique concernant son but et son cheminement. Plusieurs points saillants : - la concordance historique entre les stratégies britanniques et américaines centrées sur la politique de déni de zone, soit empêcher la montée d'une hégémonie pour préserver ses intérêts, hier, la GB vis à vis du continent européen, aujourd'hui, les EU vis à vis de la Russie. - concernant l'OTAN, une stratégie contradictoire d'élargissement simultanément à un désarmement progressif des états membres dans une sous-estimation du renouveau de la puissance russe. - un découplage entre les volontés et craintes affichées des pays les plus bellicistes tels la Pologne/pays baltes par rapport à l'impréparation de ceux d'Europe de l'ouest - la question posée sur le caractère existentiel du conflit Ukrainien pour les États-Unis : quel serait l'appétit de l'Amérique pour une guerre continentale à grande échelle ? - le conflit Ukrainien n'a t'il pas été une occasion d'attirer un adversaire sans mettre les soldats occidentaux en danger pour détruire autant de véhicules russes et autant de personnel russe que possible au détriment de l'Ukraine devenue une enveloppe brisée et battue avec peut-être 25 millions d'habitants au lieu de 45 millions initiaux. - En conclusion, ce dont l'OTAN aurait besoin, maintenant, ce n'est pas d'un autre membre, d'un autre engagement de sécurité non contributif au plus profond de l'espace stratégique russe mais d'une bonne dose de réalisme.
NATO at the Crossroads
bigserge.substack.com
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À peine arrivé à la présidence européenne pour six mois, la Hongrie de Victor Orban s'est impliquée dans une offensive diplomatique pour mettre un terme à la phase militaire du conflit en Ukraine, évidemment au grand déplaisir des va-t-en guerre euro-atlantistes. Après avoir rendu visite à Zelensky puis à Poutine, Orban en appelle également à l'Otan dont un sommet se tient actuellement à Washington. QG d'une secte de psychopathes hautement privilégiés et façade du complexe militaro-industriel, l'Otan a besoin de la guerre pour exister, même s'il la perd: ceux qui meurent pour son bénéfice ne sont que des consommables ukrainiens, menés par une marionette sacrifiant son pays sur l'autel des fausses promesses (et des vraies rétrocommissions) . Orban a bien compris que l'Europe géographique, donc y compris l'Ukraine, n'a rien à gagner et tout à perdre de la continuation d'un conflit dont le déclencheur fut le coup d'Etat de Maïdan en 2014, monté par les USA, mené par Victoria Nuland et supervisé par Joe Biden, alors vice-président. La tentative actuelle des euro-atlantistes pour un renversement du régime géorgien pro-européen, mais conscient du noyautage de ses institutions par les ONG pro-atlantistes (d'où la loi de déclaration des financements), illustre la crainte hongroise : tout ce qui s'oppose à la logique de domination et de destruction euro-atlantiste sera menacé par les technofascistes au pouvoir aux USA, à l'UE et à l'Otan. Il est nécessaire que la population européenne en prenne conscience. https://lnkd.in/eV8w28KZ
Hungary's Orban talks Ukraine peace with Putin, stirring EU outcry
reuters.com
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Lettre diffusée par le (très euro-atlantiste) Financial Times pour une fin négociée de la guerre en Ukraine : "Les dernières avancées militaires de la Russie dans la région de Donetsk renforcent les arguments en faveur d'un règlement négocié de la guerre en Ukraine. Les États-Unis et leurs alliés soutiennent le principal objectif de guerre de l'Ukraine, à savoir le retour aux frontières de 2014, c'est-à-dire l'expulsion de la Russie de la Crimée et du Donbass. Mais tous les analystes informés s'accordent à dire qu'en l'absence d'une escalade sérieuse de la guerre, l'issue la plus probable sera la poursuite de l'impasse sur le terrain, avec un risque non négligeable de victoire russe. Cette conclusion souligne l'opportunité, voire l'urgence, d'une paix négociée, notamment dans l'intérêt de l'Ukraine elle-même. La réticence de l'Occident officiel à accepter une paix négociée repose sur la conviction que tout ce qui n'est pas une victoire totale de l'Ukraine permettrait à Poutine de "s'en tirer". Mais cela ne tient pas compte du résultat de loin le plus important de la guerre jusqu'à présent : l'Ukraine s'est battue pour son indépendance et l'a gagnée, comme l'a fait la Finlande en 1939-1940. Quelques concessions territoriales sembleraient être un petit prix à payer pour la réalité, plutôt que l'apparence, de l'indépendance. Si une paix basée sur la répartition actuelle des forces en Ukraine est inévitable, il est immoral de ne pas essayer de l'obtenir maintenant. Washington devrait entamer des pourparlers avec Moscou sur un nouveau pacte de sécurité qui préserverait les intérêts légitimes de l'Ukraine et de la Russie en matière de sécurité. L'annonce de ces pourparlers devrait être immédiatement suivie d'un cessez-le-feu limité dans le temps en Ukraine. Ce cessez-le-feu permettrait aux dirigeants russes et ukrainiens de négocier de manière réaliste et constructive. Nous exhortons les dirigeants du monde entier à lancer ou à soutenir une telle initiative. Plus la guerre se prolonge, plus l'Ukraine risque de perdre des territoires et plus la pression en faveur d'une escalade nucléaire risque de s'accroître. Plus vite la paix sera négociée, plus vite des vies seront sauvées, plus vite la reconstruction de l'Ukraine commencera et plus vite le monde pourra s'éloigner du bord très dangereux où il se trouve actuellement. Lord Skidelsky Professeur émérite d'économie politique, Université de Warwick Sir Anthony Brenton Ambassadeur britannique en Russie (2004-2008) Thomas Fazi Journaliste, auteur, chroniqueur pour UnHerd Anatol Lieven Senior Fellow, Quincy Institute for Responsible Statesmanship Jack Matlock Ambassadeur des États-Unis auprès de l'URSS (1987-1991) Ian Proud Ambassade britannique à Moscou (2014-2019) Richard Sakwa Professeur émérite de politique russe et européenne, Université du Kent Christopher Granville Ambassade britannique à Moscou (1991-1995) " https://lnkd.in/ee7ZD_5R
Letter: Seize peace in Ukraine before it’s too late
ft.com
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Selon les analystes géopolitiques occidentaux John Mearsheimer, Alexander Mercouris et Glenn Diesen, l'extrémisme des régimes ukrainiens et israéliens et de leurs alliés risque de mener à la perte de ces deux pays. "Quand les négociations commenceront-elles ? L'Occident a commencé à changer le récit de la guerre afin de préparer le public à des négociations après avoir diffusé pendant près de trois ans de fausses informations sur les taux d'attrition et prétendu que l'OTAN et l'Ukraine étaient en train de gagner. Mearsheimer fait remarquer que nous aurions négocié depuis longtemps si nos soldats mouraient en grand nombre. Cependant, comme l'OTAN se bat avec les Ukrainiens, il ne semble pas y avoir d'urgence à mettre fin à la guerre car les Russes peuvent être saignés davantage et les États-Unis aimeraient prolonger la guerre jusqu'à la fin des élections présidentielles américaines. De la même manière, Israël s'est mis dans une situation délicate en ne parvenant pas à conclure des accords mutuellement acceptables avec ses voisins. Une paix durable basée sur un compromis mutuel a été évitée précédemment en perpétuant la faiblesse des voisins avec la stratégie de "faucher l'herbe" tous les deux ans en attaquant des cibles militaires et civiles. Israël y voit une occasion d'attaquer également l'Iran, puisque le Hamas et le Hezbollah ont été affaiblis. Toutefois, cela ne tient pas compte du fait qu'Israël s'est également surchargé militairement et qu'il n'est pas en mesure de lutter seul contre l'Iran. En outre, une guerre prolongée dévaste l'économie israélienne et ses liens politiques avec le reste du monde." Sans oublier que l'argent est le nerf de la guerre, et que les USA en profitent grandement : le complexe militaro-industriel tourne à fond, et l'Europe lui achète très cher le gaz qu'elle ne peut plus acheter aux Russes, sabotant notre base industrielle pour en racheter les bonnes pièces... Tout cela sous les applaudissements des euro-atlantistes. https://lnkd.in/eg67cS73
Ukraine and Israel headed for defeat
glenndiesen.substack.com
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Comment les États-Unis et Israël ont détruit la Syrie et ont appelé cela la paix L’ingérence américaine, à la demande de l’extrême droite israélienne de Netanyahou, a laissé le Moyen-Orient en ruines, avec plus d’un million de morts et des guerres ouvertes en Libye, au Soudan, en Somalie, au Liban, en Syrie et en Palestine, et avec l’Iran au bord d’un arsenal nucléaire. Jeffrey D. Sachs Dans les célèbres vers de Tacite, historien romain, « Ravager, massacrer, usurper sous de faux titres, ils appellent empire ; et là où ils font un désert, ils appellent cela paix. » L’histoire est simple. En violation flagrante du droit international, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et ses ministres revendiquent le droit de gouverner plus de sept millions d’Arabes palestiniens. Lorsque l’occupation des terres palestiniennes par Israël conduit à une résistance militante, Israël qualifie cette résistance de « terrorisme » et appelle les États-Unis à renverser les gouvernements du Moyen-Orient qui soutiennent les « terroristes ». Les États-Unis, sous l’influence du lobby israélien, entrent en guerre au nom d’Israël. La chute de la Syrie est le point culminant de la campagne israélo-américaine contre la Syrie qui remonte à 1996 avec l’arrivée de Netanyahou au poste de Premier ministre. La guerre israélo-américaine contre la Syrie s’est intensifiée en 2011 et 2012, lorsque Barack Obama a secrètement chargé la CIA de renverser le gouvernement syrien dans le cadre de l’opération Timber Sycamore. Cet effort a finalement porté ses fruits, après plus de 300 000 morts dans la guerre syrienne depuis 2011. La chute de la Syrie est survenue rapidement en raison de plus d’une décennie de sanctions économiques écrasantes, du fardeau de la guerre, de la saisie du pétrole syrien par les États-Unis, des priorités de la Russie concernant le conflit en Ukraine et, plus immédiatement, des attaques d’Israël contre le Hezbollah, qui était le principal soutien militaire du gouvernement syrien. Assad a sans doute souvent mal joué ses propres cartes et a dû faire face à un profond mécontentement interne, mais son régime a été ciblé par les États-Unis et Israël pendant des décennies Depuis 2011, la guerre perpétuelle d’Israël et des États-Unis contre la Syrie, y compris les bombardements, les djihadistes, les sanctions économiques, la saisie des champs pétroliers syriens par les États-Unis, et plus encore, a plongé le peuple syrien dans la misère Avant que la campagne américano-israélienne visant à renverser Assad ne commence en 2011, la Syrie était un pays à revenu intermédiaire en pleine croissance. En janvier 2009, le Conseil d’administration du FMI a déclaré : Les administrateurs ont salué les bons résultats macroéconomiques de la Syrie au cours des dernières années, comme en témoignent la croissance rapide du PIB hors pétrole, le niveau confortable des réserves de change et la faible dette publique en baisse https://lnkd.in/eaEJidTa
How the US and Israel Destroyed Syria and Called it Peace | Common Dreams
commondreams.org
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J'observe depuis plusieurs semaines avec étonnement un certain nombre de commentateurs qui dissertent sur les propositions de l'équipe #Trump en ayant l'air de considérer que les Russes seront trop heureux (ou contraints) d'accepter un plan qui comporterait trois points principaux: le gel du conflit sur les lignes actuelles, l'adhésion à l'OTAN repoussée à plus tard, le déploiement de troupes européennes. C'est ne comprendre ni la nature du conflit, ni ses causes initiales, ni les objectifs russes, ni les rapports de force actuels. Quelques éléments de compréhension : 1) Contrairement à une idée reçue, pour le #Kremlin, le conflit porte moins sur les territoires que sur le statut de l'Ukraine. L'objectif de Moscou est que Kiev et les Occidentaux acceptent que l'Ukraine soit un Etat officiellement et juridiquement en dehors des blocs militaires (neutralité). 2) La Russie rejette aussi bien l'Ukraine dans l'OTAN que l'OTAN en Ukraine : donc le simple report de l'adhésion ukrainienne tout aussi bien que le déploiement de troupes occidentales sont également inacceptables pour Moscou dans la configuration actuelle. Si les Occidentaux insistent sur ce point, Moscou pourra toujours exiger en retour le déploiement de troupes eurasiatiques (Biélorusses, Nord-coréens, Chinois etc)... 3) Moscou n'acceptera pas de cessez-le-feu avant d'avoir l'assurance de la conclusion d'un accord contraignant pour deux raisons : le Kremlin estime que les "accords d'Istanbul" ont été abandonnés par Kiev et ses alliés à la suite du retrait russe de la région de #Kiev; la dynamique sur le terrain est favorable à l'armée #russe ce qui permet de maintenir la pression et d'obtenir des concessions supplémentaires. 4) Les autorités russes ne se contenteront pas d'un statut de l'Ukraine hors OTAN, elles exigeront un désarmement partiel du pays (notamment sur la rive gauche du Dniepr) comme le prévoyaient les "accords d'Istanbul". Un objectif qui sera particulièrement difficile à obtenir. 5) Le Kremlin souhaite discuter avec les Occidentaux (essentiellement avec Washington) de l'architecture de sécurité en Europe afin de rééquilibrer les équilibres militaires jugés par trop défavorables à la Russie. Comme on le voit, le chemin à parcourir pour faire correspondre les positions russes et américaines (même avec Trump) est encore long. Pour s'en assurer, lire l'une des dernières déclarations de Serguei Lavrov : https://lnkd.in/eAXY_sXP Le 29 décembre 2024.
Russia not satisfied with Trump team’s proposals on Ukraine — Lavrov
tass.com
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Le Washington Post vient de consacrer un article intitulé « Inside Donald Trump’s secret, long-shot plan to end the war in Ukraine » s’il était réélu Président en novembre 2024. D’après le journal qui a enquêté dans les milieux proches de Trump, « la proposition de Trump consiste à pousser l’Ukraine à céder la Crimée et la région frontalière du Donbass à la Russie ». La raison principale pour Trump et pour son entourage qui les poussent à vouloir arrêter cette guerre est leur conviction que la menace principale pour le leadership américain n’est pas la Russie mais la Chine et « l’un des grands péchés de la guerre ukrainienne et de la politique américaine, en général, est de pousser la Russie vers la Chine et de la rendre d’autant plus dépendante de la Chine. » Et plus largement une guerre longue va à l’encontre des intérêts des Etats-Unis comme l’a soutenu une étude de la Rand Corporation publiée dès le 11 aout 2022 dont les points essentiels sont les suivants : - Plus la guerre dure, plus le risque d’une nucléarisation du conflit par Poutine augmente et tant pour Biden que pour Trump et pour les stratèges de Washington, si Poutine utilisait une arme nucléaire non stratégique sur le champ de bataille, il ne serait pas question d’une riposte nucléaire américaine car Kiev n’est pas un enjeu vital pour les Etats-Unis et dans cette hypothèse la crédibilité de la protection américaine envers l’Europe risquerait d’en être affectée ; - Plus la guerre dure plus la capacité des Etats-Unis à intervenir dans d’autres parties du monde diminue : le chef d’Etat-Major de la marine américaine s’est d’ores et déjà plaint des retards sur les livraisons de missiles mer-mer générés par la guerre en Ukraine et donc sur sa capacité à faire face à une action chinoise contre Taiwan ; - Plus la guerre dure plus pour les Etats-Unis les coûts augmenteront pour soutenir l’économie et l’armée ukrainienne et ensuite pour reconstruire les infrastructures de l’Ukraine . Mon commentaire : Les rédacteurs de cet article présentent incomplètement les attendus et les contreparties que Trump proposerait à Zelensky ou à un éventuel successeur pour obtenir son assentiment et quels moyens de pression il pourrait mettre en œuvre ? Aucun de ces points essentiels ne figurent dans l’article du Washington Post. Une raison non formulée est déterminante : le but de guerre des Etats-Unis n’a jamais été d’infliger une défaite à Poutine et de faire gagner Zelensky mais d’éviter la création d’une Eurasie comme puissance. C’était la plus grande menace pour la primauté des Etats-Unis identifiée par Zbigniew Brzezinski dans son livre « Le grand échiquier ». Après deux ans de guerre, ce risque semble écarté pour longtemps. https://lnkd.in/dZECbfsu
Inside Donald Trump’s secret, long-shot plan to end the war in Ukraine
washingtonpost.com
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Qq jours après l’offensive du 6/8/2024, Poutine s’est insurgé contre les USA et l’Europe. «L’Occident ns combat avec les mains des Ukrainiens», a-t-il déclaré, réitérant son point de vue selon lequel la guerre de la Russie en Ukraine est en fait une bataille par procuration avec l’Occident. ... Poutine n’était pas disposé à détourner ses troupes de leurs opérations dans l’est de l’Ukraine, même pour récupérer son territoire. 3 mois + tard, alors que les forces ukrainiennes étaient toujours à Koursk, Moscou a fait appel à des troupes nord-coréennes pour les aider à les repousser – la 1ère fois depuis + d’un siècle que la Russie invite des étrangers sur son sol. ... Il n’y a pas de retour en arrière : Poutine a transformé la société, l’économie et la politique étrangère de la Russie. ... Poutine a réorienté l’économie autour de sa guerre. Les dépenses de défense de la Russie devraient atteindre leur + haut niveau depuis l’effondrement de l’Union soviétique, avec 145 milliards de $ alloués dans le budget 2025 – l’équivalent de 6,3 % du PIB et + du double des 66 milliards de $ que la Russie avait budgétisés pour la défense en 2021, l’année précédant l’invasion. Et le montant réel de ces dépenses sera probablement plus élevé, dépassant peut-être 8 % du PIB, une fois prises en compte les autres formes non officielles de dépenses liées à la défense. (Si l’on tient compte également des différences considérables de parité de pouvoir d’achat entre la Russie et les États-Unis, les dépenses de défense réelles de la Russie sont bien supérieures à 145 milliards de dollars, dépassant les 200 milliards de dollars.) Les usines russes produisant des équipements militaires ont ajouté des équipes pour augmenter la production ; les travailleurs sont passés du secteur civil au secteur militaire, où les salaires sont + élevés ; et les indemnités pour le service militaire ont grimpé en flèche. La guerre est devenue un mécanisme de transfert de richesses vers les régions pauvres de la Russie, et de nombreuses élites économiques se sont tournées vers le secteur de la défense pour profiter d'opportunités lucratives. Les élites se sont désormais adaptées à la configuration actuelle du système, ce qui leur permet non seulement de survivre, mais aussi d'en tirer profit. ... La politique étrangère russe est en train de se transformer d’une manière qui sera difficile à inverser. L’invasion de l’Ukraine a rendu impossible pour la Russie de nouer des liens avec l’Occident, et Moscou a dû chercher des opportunités ailleurs. Le renforcement de ses partenariats avec la Chine, l’Iran et la Corée du Nord a peut-être été motivé en grande partie par la nécessité : la Russie a besoin de leur aide pour soutenir son économie et sa machine de guerre. Andrea Kendall-TAYLOR, chercheuse principale et D. du programme de sécurité transatlantique au Center for a New American Security et Michael KOFMAN, membre principal du Carnegie Endowment for International Peace
Putin’s Point of No Return
foreignaffairs.com
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Petit résumé objectif d’une situation qui échappe à la compréhension des médias main stream.
J'observe depuis plusieurs semaines avec étonnement un certain nombre de commentateurs qui dissertent sur les propositions de l'équipe #Trump en ayant l'air de considérer que les Russes seront trop heureux (ou contraints) d'accepter un plan qui comporterait trois points principaux: le gel du conflit sur les lignes actuelles, l'adhésion à l'OTAN repoussée à plus tard, le déploiement de troupes européennes. C'est ne comprendre ni la nature du conflit, ni ses causes initiales, ni les objectifs russes, ni les rapports de force actuels. Quelques éléments de compréhension : 1) Contrairement à une idée reçue, pour le #Kremlin, le conflit porte moins sur les territoires que sur le statut de l'Ukraine. L'objectif de Moscou est que Kiev et les Occidentaux acceptent que l'Ukraine soit un Etat officiellement et juridiquement en dehors des blocs militaires (neutralité). 2) La Russie rejette aussi bien l'Ukraine dans l'OTAN que l'OTAN en Ukraine : donc le simple report de l'adhésion ukrainienne tout aussi bien que le déploiement de troupes occidentales sont également inacceptables pour Moscou dans la configuration actuelle. Si les Occidentaux insistent sur ce point, Moscou pourra toujours exiger en retour le déploiement de troupes eurasiatiques (Biélorusses, Nord-coréens, Chinois etc)... 3) Moscou n'acceptera pas de cessez-le-feu avant d'avoir l'assurance de la conclusion d'un accord contraignant pour deux raisons : le Kremlin estime que les "accords d'Istanbul" ont été abandonnés par Kiev et ses alliés à la suite du retrait russe de la région de #Kiev; la dynamique sur le terrain est favorable à l'armée #russe ce qui permet de maintenir la pression et d'obtenir des concessions supplémentaires. 4) Les autorités russes ne se contenteront pas d'un statut de l'Ukraine hors OTAN, elles exigeront un désarmement partiel du pays (notamment sur la rive gauche du Dniepr) comme le prévoyaient les "accords d'Istanbul". Un objectif qui sera particulièrement difficile à obtenir. 5) Le Kremlin souhaite discuter avec les Occidentaux (essentiellement avec Washington) de l'architecture de sécurité en Europe afin de rééquilibrer les équilibres militaires jugés par trop défavorables à la Russie. Comme on le voit, le chemin à parcourir pour faire correspondre les positions russes et américaines (même avec Trump) est encore long. Pour s'en assurer, lire l'une des dernières déclarations de Serguei Lavrov : https://lnkd.in/eAXY_sXP Le 29 décembre 2024.
Russia not satisfied with Trump team’s proposals on Ukraine — Lavrov
tass.com
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Les commentateurs dans les médias sur les réseaux sociaux et en particuliers les desinformateurs de LCI ne tarissent pas de commentaires stupides sur #Trump, son équipe et ses projets et notament ceux concernant la guerre d'#Ukraine. J'avais publié en avril 2024 les principaux points d'un article du Washington post intituté: "Le plan secret et à long terme de Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine" Pas un commentateur n'avait relevé le mot important du titre du Washington post qui est "A LONG TERME", préférant ricaner d'une interprétation de la déclaration de Trump qui n'a jamais dit qu'il pourrait terminer la guerre en 24 heures mais qu'en deux coups de fil à Zelensky et à Poutine il les remettrait autour de la table pour négocier la fin de la guerre. Les confidences de Trump et de ses conseillers portaient plus sur les motivations de Trump et de ses conseillers pour arreter cette guerre que sur les moyens pour y parrvenir. Voici ce que le Washington post écrivait: "La proposition de Trump consiste à pousser l’Ukraine à céder la Crimée et la région frontalière du Donbass à la Russie, selon des personnes qui en ont discuté avec Trump ou ses conseillers et ont parlé sous condition d’anonymat parce que ces conversations étaient confidentielles. Les penseurs de la politique étrangère alignés sur Trump ont mis l’accent sur le fait qu’ils s’attaquent aux menaces que font peser sur les intérêts des États-Unis la Chine et cherchent des moyens d’inverser la dépendance croissante de la Russie à l’égard de la Chine pour ce qui est de l’aide militaire, industrielle et économique. Ils ont également accepté de limiter l’expansion de l’OTAN. En privé, Trump a dit qu’il pense que la Russie et l’Ukraine veulent sauver la face, ils veulent une issue, et que les gens dans certaines parties de l’Ukraine seraient d’accord pour faire partie de la Russie, selon une personne qui a discuté directement avec Trump". Mon commentaire Pour Trump et ses conseillers l'erreur fondamentale de Biden est d'avoir renforcé la Chine qui est pour eux la principale menace militaire et économique en poussant dans ses bras la Russie. Pour eux on ne pourra sortir de cette guerre qu'en cédant les territoires ukrainiens qui sont favorables à leur rattachement à la Russie et en limitant l'expansion de l'OTAN vers l'Est. Mais cela ne veut pas dire que le cessez le feu se produira le lendemain des coups de fil de Trump en tant que Président à Poutine et à Zelensky mais de la négociation entre les deux parties combattantes poussées à s'entendre par les pressions que les USA exerceront sur eux et sur les autres parties prenantes de ce conflit en particulier l'UE. https://lnkd.in/dZECbfsu
Inside Donald Trump’s secret, long-shot plan to end the war in Ukraine
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