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“À l’auberge, j’ai retrouvé le sourire” Depuis 3 ans maintenant, Yes We Camp co-construit ce tiers-lieu solidaire aux côtés de 8 associations partenaires impliquées localement dans la lutte contre la précarité, avec le soutien de la Ville et de l’Etat. L’Auberge Marseillaise est un lieu refuge dédié aux femmes en situation de grande vulnérabilité qui prend place dans l’ancienne Auberge de Jeunesse Bonneveine, située dans les quartiers Sud de Marseille. C’est une expérimentation qui vise à construire un lieu de vie participatif en alternative aux hôtels sociaux et aux centres d’hébergement d’urgence dans un bâtiment public temporairement disponible. Ce lieu est né d’une réponse collective à l’urgence de loger des personnes vulnérables pendant la crise sanitaire. Pourtant, Yes We Camp n’est pas un acteur classique du travail social, et c’est peut-être cela qui permet de créer de nouvelles porosités et de nouvelles manières de faire. Yes We Camp grandit au contact de structures sociales et de leurs expertises, tout en construisant une méthode propre, complémentaire de ses partenaires :  - une méthode participative qui place les personnes concernées au centre - une affirmation de l’importance de la spatialité dans tous les lieux de vie : pour des lieux accueillants, autorisants, conviviaux, construits ensemble.  - une réflexion sur les méthodes de gouvernances collaboratives et d’intelligences collectives  - une approche transdisciplinaire qui permet le décloisonnement des pratiques « Le projet s’est construit avec neuf associations, qui coopèrent et mettent en commun des moyens au quotidien, c’est notre particularité et notre grande force. », explique Baptiste Vergnet, l’un des dix-sept salariés à la manœuvre pour faire vivre ce lieu atypique. Les résidentes peuvent y être nourries, logées et soignées sans limitation de durée. « Quand les femmes arrivent, on leur remet les clés de leur chambre, puis tout un travail social se met en place, qui n’est pas forcément localisé à l’auberge. » À ce jour, L'Auberge Marseillaise accueille 70 personnes (femmes avec ou sans enfants). Dans ce supplément de Libération, l’Auberge Marseillaise est mise à l’honneur aux côtés d’autres espaces collectifs, solidaires, prônant le faire ensemble et les coopérations. Ces projets, absolument nécessaires pour affronter les crises contemporaines que nous traversons, se retrouvent menacés par l’incertitude de la continuité des politiques publiques de soutien aux tiers-lieux.

Dans un tiers-lieu de Marseille : «A l’auberge, j’ai retrouvé le sourire»

Dans un tiers-lieu de Marseille : «A l’auberge, j’ai retrouvé le sourire»

liberation.fr

L’Auberge : merci aux équipes pour chaque sourire retrouvé!

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