À quoi sert la violence des mouvements écologistes ?
Après leur dissolution ratée, retoquée par le Conseil d'État le 9 novembre, les Soulèvements de la Terre nourrissent encore un bouillon d'agitation médiatique : « on ne dissout pas un soulèvement », proclament-ils. Mais les actions des militants, écologistes ou non, continuent de cliver le débat : dégradations et insupportables atteintes à la propriété privée pour les uns, violence légitime pour les autres…
De quelle violence parle-t-on ? D'abord d'atteintes aux biens. Et même si les salades arrachées par les manifestants ne souffrent pas, il n'empêche que ces actions peuvent-être mal vécues. Pour demander la dissolution du collectif, les autorités se fondaient en tout cas sur « l'incitation à la violence ». David Porchon, doctorant en sciences politiques (AgroParisTech – Université Paris-Saclay), revient sur les arguments invoqués.
Mais au fond, à quoi sert vraiment la violence des mouvements écologistes ? Dans un deuxième texte, David Porchon explique que celle-ci remplit une fonction de rituel, de grand spectacle qui permet d'imaginer un autre monde.
À travers l'émergence des ZAD, les militants renvoient généralement dos à dos écologie et capitalisme, présentés comme incompatibles. Pour Claire-Isabelle Roquebert (Université de Rennes), le contexte de crise écologique invite à revoir radicalement le rapport entre les hommes et la nature
Focus
À quoi sert la violence des mouvements écologistes ? Le rituel de l’écodésordre, entre spectacle et espoir d'un nouveau monde
Les vicissitudes des Soulèvements de la Terre interrogent sur la violence des mouvements écologistes. Violence qui a une fonction clé : celle d'un grand spectacle qui entend imaginer un nouveau monde. par David Porchon, AgroParisTech – Université Paris-Saclay
« Provocation implicite » et salades arrachées : les raisons de la dissolution annulée des Soulèvements de la Terre
La décision de dissoudre les Soulèvements de la Terre, même annulée par le Conseil d’État, interroge la définition de l’incitation à la violence. Et rappelle pourquoi l’atteinte aux biens provoque des réactions épidermiques. par David Porchon, AgroParisTech – Université Paris-Saclay
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Si écologie et capitalisme sont incompatibles, comment « re-naturer » les humains ?
Le contexte de crise écologique favorise l’émergence d’initiatives qui invitent à revoir radicalement le rapport entre les hommes et la nature. par Claire-Isabelle Roquebert, Université de Rennes
La sélection de la semaine
Ici et là
Un article en provenance du réseau international de The Conversation. Cette semaine, un article paru sur The Conversation Royaume Uni, traduit par The Conversation France, qui fait le point sur l'actualité sismique et volcanique de l'Islande.
Bonne lecture et à jeudi prochain !
L'équipe The Conversation