Ô, les jolis petits jardins de cette fin d'été

Ô, les jolis petits jardins de cette fin d'été


L'être ému aime voir ses frêles courgettes, et fleurs pousser
en harmonie non loin de leurs compagnons les fruitiers.
Bonne eau de pluie fraîche abreuvant ce qui s'ébat en friche;
Aux amateurs de vert la promesse de terreaux fertiles et riches,
Régénérés par les soins réguliers de jardiniers motivés.

L'automne épicé pointe guilleret le bout de son nez
Alors que les corolles altières osent braver l'été.
Fortes de leurs couleurs en apparence indestructible;
Armées de tiges solides, stables, soumises aux vents les plus pénibles.
L'ivresse du printemps naissant est déjà loin, oubliée.

La fraîcheur des soirs ternit le désir de velléités;
La saison tourne. Seul l'espoir d'une oraison gaie,
Anime le coeur des végétaux délaissés, en quête d'avenir.
Des cohortes mourront, inaptes à s'unir ou à subir.
Le temps, seul arbitre sûr, aura raison des intéressés.

L'hiver rude laisse peu d'essor à la fragilité
Erodant en brefs instants l'effort constructif d'une année.
Portique réduisant l'élan de vie sur son passage corrosif,
Sa bise glaciale perce les judas, s'infiltre, tue l'oisif.
L'an cyclique garde seul au secret sa nature sacrée !...

(An 2006)

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets