20 minutes
Chère rédaction du 20 minutes,
Comme vous le savez la ville de Genève peine à se débarrasser des punaises de lit. En réalité comme dans toutes les villes nord-américaines, la seule chimie n'est pas suffisamment puissante pour éradiquer ce fléau, notamment suite aux résistances des insectes aux poisons. Voyez à cet effet le rapport récent de la presse montréalaise:
http://ici.radio-canada.ca/regions/Montreal/2015/09/10/001-punaises-lit-montreal-2015-pire-annee-exterminateurs.shtml
Or il se trouve que la participation des citoyens (notamment sur le monitoring=inspection mensuelle du lit et l'isolement du lit) permet de ralentir, puis de contrôler globalement cette épizootie d'insectes mutants devenus résistants aux pesticides moyennant une meilleure éducation de la population sur la biologie de ce parasite hématophage et un apprentissage des techniques préventives (en premier lieu l'isolement du lit, et des nettoyages vapeur non-toxiques du lit). Voyez pour plus de détails, le site de notre coopérative qui regroupe différentes astuces non-commerciales bien connues, mais insuffisamment diffusées:
http://exterminationpunaises.blogspot.ch/p/methode_5.html
Votre journal serait le vecteur idéal pour diffuser ces informations à la population genevoise pour contenir le fléau dans des limites raisonnables et ensuite l'éradiquer. Mes remarques sont bien connues du DEAS de l'Etat de Genève qui reconnaît l'avantage de ces méthodes dites mécaniques.
RESUME: Les traitements chimiques oui, mais ils doivent impérativement être accompagnés d'un isolement du lit, sans quoi on s'expose à des récidives, et on sélectionne les souches mutantes plus résistantes aux pesticides. Evidemment on ne peut escompter de chaque citoyen une attitude reponsable face aux punaises, mais le simple fait d'instruire les personnes sensibles à la problématique ralentira considérablement l'épidémie.
En outre, bien que cela ne soit pas encore d'une actualité brûlante, la punaise de lit serait un vecteur compétent de la maladie mortelle de Chagas, si bien que l'on ne devrait pas tolérer une aggravation de l'épidémie:
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25404068
En espérant que votre journal puisse revenir sur ce thème des punaises sous cet angle nouveau, je vous remercie d'avance pour votre participation éventuelle à cet effort d'éducation civique.
Meilleures salutations,
Alexandre Gabard