2020 aura donné tout son sens à la notion d’« agilité »
Si cette triste année nous aura laissé au moins une force c’est d’avoir donné tout son sens à la notion parfois confuse d’« agilité ».
L’agilité dans le management c’est plus que l’adaptation.
C’est tout d’abord avoir conscience de ses forces pour dépasser l’incertitude. L’estime de soi identifiée par le psychologue canadien Albert BANDURA dans ses recherches est la condition indispensable à l’agilité.
Elle est le carburant de notre confiance en nous qui nous donne la volonté de passer des caps difficiles.
L’agilité c’est également une vision personnelle.
Le point de fuite des peintres dans la justesse de la perspective nous permet de donner une continuité à nos efforts dans la confusion des injonctions contradictoires qui ont tellement marqué cette année particulière.
Sans vision nous subissons un contexte que nous jugeons hostile comme l’a démontré William MARSTON dans ses recherches sur le comportement humain.
L’agilité c’est notre capacité d’auto-analyse.
Faire le point régulièrement comme le font les marins au long cours. Réorienter ses savoir-faire et ses actions si nous le jugeons nécessaire en fonction de notre cap. Ce libre arbitre parfois si difficile à accepter et qui pourtant constitue le fondement de notre indépendance et de notre jugement.
Le libre arbitre c’est notre capacité à faire des choix dans des moments décisifs, pièce maîtresse de notre agilité.
L’agilité enfin c’est notre indulgence
Dans ce contexte inédit il faut accepter l’éventualité d’une erreur. La prise de conscience est alors une force complémentaire à laquelle nous sommes en mesure de faire appel pour réajuster nos actions et rebondir en persévérant.
Comme le disait Sartre pendant l’occupation « Jamais l’Homme n’a été aussi libre » faisant allusion aux choix d’engagement individuel.
L’agilité nous donne en effet cette liberté du choix et de la décision.