#6 Il vaut mieux s'occuper du changement avant qu'il s'occupe de vous !
Bonjour à toutes et tous,
Au menu cette semaine, le bien arrangeant faux enterrement des metavers par Meta, l'impact de l'IA sur l'emploi, la fin d'un modèle de l'économie de la flemme.
Et différents bonus : le centre Pompidou qui fait sa première exposition d'œuvres NFT, l'empreinte carbone selon la durée d'un vol, l'égalité Femme/Homme, la limitation de l'usage du canal de Panama du fait de la sécheresse ...
Bonne lecture et n'hésitez pas à me faire part de vos suggestions.
Stéphane
D'autres futurs sont possibles, rien n'est encore écrit !
Meta et les metavers, cela n'a jamais été fini comme on a pu le lire un peu partout. Mark Zuckerberg l'a rappelé dans un récent interview dont vous trouverez l'essentiel après mon point de vu sur notre sur réaction.
----------------------------------------------
L'ambition et la vision sont bien toujours là, le chemin est différent ... A vous de juger.
Pour moi, cela montre que beaucoup d'entre nous rejettent la vision du monde prônée par Meta dans cet exemple tout en utilisant leurs services... La conséquence de cet écartèlement est de sur interpréter les "difficultés" de ces grands groupes afin d'avoir bonne conscience sans remettre en question nos propres comportements légitimant jour après jour leurs stratégies et nourrissant leur trésorerie. Ce ne sont finalement que des soubresauts qui in fine ne changent rien à un futur que les GAMAM pensent avoir déjà écrit. D'autres futurs sont possibles, rien n'est encore écrit !
--------------------------------------------
"Un récit s'est développé selon lequel nous nous éloignerions de la vision du métaverse, ce n'est pas exact. Nous nous concentrons depuis des années sur l'IA et le métaverse, et nous continuerons à le faire pour les deux.
Ces deux domaines sont également liés. La réalité mixte repose sur un ensemble de technologies IA pour comprendre le monde physique et le mélanger avec des objets numériques. Notre vision pour les lunettes AR implique un système d'exploitation centré sur l'IA.
Les technologies du métaverse aideront également au développement de l'IA. Par exemple, incarner des agents IA tirera parti de l'investissement important que nous avons fait dans les avatars au cours des dernières années.
Construire le métaverse est un projet à long terme, mais la logique qui le sous-tend reste la même et nous restons engagés envers lui.
À court terme, nous avons atteint quelques étapes importantes qui méritent d'être mentionnées. Plus d'un milliard d'avatars Meta ont été créés à ce jour.
La prochaine étape est que nous nous préparons à lancer notre appareil de réalité virtuelle et mixte grand public de nouvelle génération plus tard cette année. Je suis très enthousiaste à l'idée de montrer au monde toutes les améliorations et les nouvelles technologies que nous avons développées depuis lors à un prix abordable pour beaucoup de gens."
Quick commerce : L'économie a été plus rapide que la loi pour mettre un terme à ce pan de l’économie de la flemme !
Le rapport de la mission d'information de la commission économique sur le quick-commerce a été présenté à l'Assemblée Nationale mercredi 3 mai. Il faut aller très vite car cette activité de livraison rapide en ville risque de disparaître avant que la loi ne soit modifiée pour la réglementer…
En 2001, une dizaine d'entreprises opéraient dans ce secteur en France, mais aujourd'hui, presque plus aucune n'existe. La société turque Getir a récemment racheté les français Frichti et Cajoo ainsi que l'allemand Gorillas, mais sa filiale française est en redressement judiciaire. Le Financial Times a également rapporté que Getir est en négociation pour racheter Flink, l'un des derniers acteurs en Europe.
Le quick-commerce a été victime de l'évaporation des investisseurs et de l'absence de modèle économique en pleine inflation alimentaire. Les milliards se sont envolés en peu de temps, et même Gorillas, qui avait réussi à lever 1,4 milliard d'euros, a fini par disparaître. Flink prévoit ses premiers bénéfices pour 2024, mais c'est trop tard dans un contexte économique fragile.
Getir a peut-être une chance de survivre en rachetant Flink, car son principal financier, le fonds d'investissement d'Abou Dhabi Mubadala, est également celui de Flink. Il est donc dans l'intérêt de Mubadala de réduire la concurrence pour éviter la disparition des deux derniers acteurs en Europe.
L'économie a été plus rapide que la loi pour mettre un terme à cette économie de la flemme !
IBM va suspendre les embauches pour les postes que l'IA pourrait occuper.
Dans une interview accordée à Bloomberg News, le PDG d'IBM, Arvind Krishna, a déclaré :
"Les postes qui ne sont pas en contact avec les clients représentent environ 26 000 travailleurs", a déclaré Krishna dans l'interview publiée mardi. "Je pourrais facilement voir 30% de ces derniers être remplacés par l'IA et l'automatisation dans les 5 ans". Cela représente 7 800 emplois. Il a également déclaré qu'IBM allait suspendre les embauches pour les postes qui pourraient être remplacés.
A ma connaissance, c'est le premier CEO a le dire aussi clairement ! Bien ou mal n'est pas à mon sens la bonne question. Le plus important est d'assimiler que nos vies vont profondément changer et que nous devons collectivement définir ce que nous voulons comme futurs en prenant de façon holistique les ruptures à venir. Cela peut paraitre illusoire mais j'y crois et jour après jour, j'essaye d'y contribuer.
Et vous qu'en pensez-vous ?
Investir dans l’IA et les ressources humaines
Nous sommes passés d’une situation avant-gardiste à une stratégie purement défensive. Aucune entreprise ne peut imaginer être compétitive demain sans IA.
Pour tous les secteurs d’activité (hors éditeurs de solutions) 2 possibilités s’offrent aux entreprises :
Recommandé par LinkedIn
Premièrement, passer par les solutions d’un éditeur : cette approche impose une rupture dans les méthodes de travail. Elle permet d’aller vite et de prendre de l’avance sur ses compétiteurs ou de rattraper son retard. Elle favorise également une convergence rapide du fait de solutions utilisées par tous. L’entreprise verra en revanche son capital principal, à savoir le client, « géré » par un tiers ce qui peut présenter des risques à terme.
Secondement, développer sa propre technologie ou la mixer avec de l’open source : la rupture est plus lente puisque tributaire des avancées en matière de R&D, de RH et bien entendu des budgets d’investissement. Par contre, cette voie porte en elle-même l’expérimentation et surtout de la facilité dans la conduite du changement. Cela peut donner un avantage concurrentiel à court terme. Evidemment, cette voie est difficile à maintenir sur le long terme.
Quel que soit le chemin choisi, ce dernier ne sera pas monotone car de nombreuses embuches surviendront. Elles ne sont pas toutes connues mais un certain nombre d’incertitudes sont déjà présentes. Le cadre juridique qui peut changer rapidement et créer des distorsions concurrentielles entre les entreprises de pays différents. L’incertitude technologique : rien ne dit que les technologies d’aujourd’hui seront celles utilisées dans trois ans. L’incertitude des acteurs du marché : qui sera encore là dans trois ans ? Qui sera racheté par qui ? Et évidemment les ressources humaines : il y a et il y aura encore plus de décalage entre les besoins et le nombre de ressources formées de niveau suffisant pour répondre à la demande de nouveaux savoir-faire.
Mais la véritable richesse ne réside pas dans le choix entre ces deux chemins. Je suis convaincu qu’il y aura à terme une convergence technologique et de ce fait, la différence concurrentielle viendra des ressources humaines. A possibilités technologiques égales, l’innovation, la créativité, la communication et bien entendu l’expérience client qui en résulte feront les champions de demain. Il faut donc dès à présent investir dans l’humain, dans les organisations, dans les méthodes de travail et dans la collaboration Humains/Machine.
Notre société s’inquiète uniquement de savoir si et quand les humains vont être remplacés, passant ainsi à côté du travail nécessaire qui est de se préparer à cette collaboration. Pour ce faire, il est indispensable de regarder les effets à venir de l’automation du travail par le prisme des tâches et non des emplois en tant que tels. Considérer une tâche comme étant plus humaine qu’algorithmique dépend autant des hiérarchies sociales et des dynamiques de pouvoir que des réelles possibilités techniques.
Les changements qui accompagnent l’utilisation généralisée d’algorithmes dans la vie professionnelle vont toucher tout le monde. Il n’y a pas de destin, les technologies ne se développent pas linéairement, mais souvent à partir de ruptures. Le futur du travail sera constitué de personnes qui créeront les conditions de la collaboration entre humains et algorithmes pour le meilleur ou pour le pire. Il est urgent de refondre profondément l’interaction entre les algorithmes, fortement automatisés et autonomes, et les humains.
Les entreprises qui auront fait ce travail inventeront certainement le concept de rupture humaine post technologique.
Bonus
N'hésitez pas à visiter l'exposition au Centre Pompidou jusqu'au 22 janvier 2024 !
La photo : « Hand-Hacked Bouquet 1 », de Jill Magid.
Les chiffres parlent d'eux mêmes !
Chaque traversée fait s'écouler ~200.000m3 des lacs artificiels d'Alajuela et Gatun vers l'océan. Faute de pluie, le passage des plus gros navires est actuellement limité pour économiser l'eau...
A la semaine prochaine !
Stéphane
DIRECTEUR GENERAL U'R SELF : on gère tous vos supports ILV, PLV et vos opérations commerciales pour vos réseaux de points de vente. Vous concevez, nous mettons en oeuvre !
1 ansMerci Stephane pour cette super news, ouverte et enrichissante !