Abracadabra ! 🌠 La fée numérique transforme vos métiers
L'informatique sur bande magnétique de bon Papa n'est pas si lointaine.

Abracadabra ! 🌠 La fée numérique transforme vos métiers

Après la fée électricité, voici la fée numérique qui révolutionne notre société en transformant nos activités en 0 et 1. Pour capter, stocker, traiter et exploiter le filon de l’or numérique, une constellation de nouveaux métiers commence à briller.

Côté captation, des renifleurs de données s’activent à enregistrer nos activités personnelles. Des datacorpistes fabriquent des bracelets qui enregistrent nos pas, notre rythme cardiaque, la qualité de notre sommeil, notre pression artérielle, les mots que nous échangeons… La technologie évoluant, nos vêtements, lunettes ou smartphones vont enregistrer tous nos tics, nos soupirs, nos agacements ou nos plaisirs. On aura alors des émotionneurs spécialisés dans ces captations de corps à corps.

D’autres enregistrent les activités de la ville. Nombre de voitures dans la rue, pollution, bruit, quantité des déchets, SMS envoyés dans un lieu précis… Et pourquoi pas demain des datacrotteurs qui téléguideront des insectes électroniques pour consigner les crottes de chien ? Ils pourront échanger les bonnes pratiques avec les datadronistes qui, à la campagne, utilisent déjà des drones pour visualiser la teneur en azote des champs.

Au rayon stockage des données, les datastockistes entretiennent des fermes de serveurs ou conçoivent de nouveaux espaces de stockage. Depuis quelques années on a vu arriver les cloudistes qui enregistrent nos données dans le nuage. Leur poésie consiste à faire un lien en direct entre les informations que nous créons sur nos ordinateurs ou autres dispositifs numériques et les serveurs. Comme ces serveurs produisent de la chaleur, des datachauffistes vont utiliser cette chaleur pour chauffer nos maisons.

Nos données sont enregistrées et stockées. Il faut maintenant les rapprocher, les mélanger, leur donner du sens. Les rois de cette nouvelle cuisine de la donnée sont les algorithmeurs. Ils choisissent leurs ingrédients numériques en fonction de l’objectif à atteindre. On a donc des algovendeurs dont le but pourrait être d’utiliser la science pour vendre des glaces à des Esquimaux.

Ces métiers ont la cote. La masse de données accumulées impressionne. La caution scientifique donne le sentiment qu’on peut faire confiance aux nombres, donc aux algorithmes. On peut s’attendre à voir demain des algomatcheurs qui nous proposeront l’âme sœur en un clic ou, à l'inverse, nous diront qu'il faut rompre.

Pour une recherche d'emploi nous ferons appel aux services d'un algorecruteur qui viendra nous proposer un travail en or parfaitement calibré à nos compétences. Mais attention aussi à l’algolicencieur qui nous enverra un SMS pour nous informer que l’algorithme a détecté une forte baisse de nos performances et qu'en conséquence nous sommes licenciés.

La fée numérique ayant plus d’une astuce dans cette escarcelle magique, elle a induit l’idée d’utiliser ces données pour créer des nouveaux produits. Jeux, robots, lunettes de réalité augmentée, objets connectés…

Ces merveilles numériques font émerger de nouveaux spécialistes : des objetbilleurs gèrent le bavardage provoqué par les objets connectés. Ces professionnels éviteront que l’on soit harcelé par nos plantes qui réclament à boire ou par la machine à laver qui exige qu’on vienne sur-le-champ la vider.

Il serait dommage que les objets parlent et que nous, pauvres humains, nous n’ayons plus le dernier mot. Des légisbotants, spécialistes du droit des robots, déterminent si on a le droit, ou non, de maltraiter nos robots de compagnie.

Mais la fée numérique a aussi tendance à en faire un trop en mettant du numérique à toutes les sauces. Résultat, il faudra des numéropathes pour guérir des dommages commis par un abus de numérique. Et des dépollinfoteurs pour supprimer les informations virtuelles qui nous polluent l’esprit.

On aura sans doute aussi besoin de néoalgorisateurs pour nous faire prendre conscience qu’un monde dirigé par des algorithmes court à sa perte.

Et pour vous, la fée numérique s’est-elle déjà penchée sur votre berceau ? Votre métier, ou celui de vos collègues, va-t-il radicalement changer dans les prochaines années ? Ou au contraire votre spécialité sera encore dans le top 50 des métiers les plus demandés en 2050 ?

— Lire l’article original complet chez Les Propulseurs : Les métiers du futur du numérique.

Pablo Labarca

Accompagnement du changement informatique| PME et Associations |Formateur

7 ans

Et même le social..

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