Additifs alimentaires: Dois-t-on en avoir peur?
Imane AITALI
Exploratrice de perspectives ☘️ Entrepreneure 💡 Construire, aimer, évoluer 🧚♀️ CEO FOODRE ⚡️#ESS
Alors que je sirotais tranquillement au bord d'une piscine un cocktail, une amie de nos hôtes me confiait ses sordides états d'âmes: Cette dernière est depuis 15 ans ingénieure aromaticienne chez *****, un géant de l'industrie pétrochimique spécialisé dans le développement et la fabrication d'arômes naturels, de colorants et de conservateurs pour l'agroalimentaire.
Elle saluait notre motivation à vouloir participer au changement des bonnes pratiques alimentaires en restauration mais non moins convainque de la possibilité d'échapper à la présence de perturbateurs et d'additifs en tous genres dans nos aliments.
L'occasion pour moi de me pencher sur le sujet et de potasser un max d'études traitant des additifs alimentaires.
Je vous en livre ci-dessous un petit topo explicatif.
Lorsque vous lisez les ingrédients inscrits sur les étiquettes de vos produits préférés, une bonne partie de ceux-là sont incompréhensibles font partis d'un tableau dont le plus commun des mortels ne peut déchiffrer.
QUE SONT LES ADDITIFS ALIMENTAIRES ?
Ils ont des noms impossibles à retenir (glucono-delta-lactone ou monostéarate de sorbitan...) et appartiennent à des familles portant elles aussi des noms bizarres (triphosphates, guanylates...); Les additifs sont surtout des substances ajoutées de manière industrielle aux aliments au moment de la fabrication, transformation, traitement, conditionnement, transport ou à l'entreposage dans un but technologique. Ils résultent d'une technologie qui combine science de l'aliment, chimie et biologie.
320 d'entres eux sont autorisés sur le marché Européen et ne sont pas considérés comme nocifs à condition de respecter le concept de DJA ( Dose Journalière Admissible) introduit en 1956 par René Truhaut, scientifique, pharmacien de formation et pionnier de la cancérologie française.
La DJA est fondée sur une évaluation des données toxicologiques disponibles. Elle est établie par des scientifiques compétents qui, après des séries d'études, identifient la plus haute dose qui ne donne pas d'effet négatif sur l'espèce animale la plus sensible. Pour extrapoler à l'homme, une grande marge de sécurité est prise : le facteur de sécurité est au minimum de 100. La DJA est donc au minimum 100 fois inférieure à la dose sans effet. Le facteur de sécurité de 100 correspond au produit de 2 composantes qui se calcule ainsi : un facteur de 10 pour la différence d'espèce entre l'Homme et l'animal est multiplié par un facteur de 10 qui tient compte des différences de sensibilité entre les êtres humains.
Les additifs sont mentionnés au sein de la liste des ingrédients, en clair ou par leur numéro de code européen, précédés de la catégorie à laquelle ils appartiennent. Par exemple : Épaississant : gomme guar ou E 412.
COMMENT SONT-ILS CLASSIFIÉS ?
Jadis l'Homme cherchait à modifier le goût, l'apparence et la conservation de ses aliments, en utilisant du sel, du vinaigre ou du salpêtre. Aujourd'hui, les additifs que l'on trouve dans notre alimentation sont dérivés de la houille ou du pétrole, ou extraits de tissus animaux ou végétaux. Ceux là même que l'on retrouve dans l'industrie alimentaire, dans la fabrication d'objets en tout genre, également dans l'industrie pharmaceutique & en cosmétologie.
Aujourd'hui les additifs sont bel et bien l'héritage de siècles d'expériences chimiques et culinaires! On améliore la texture, l’aspect, le goût ou encore la conservation facilement et à la guise de chaque client.
Ils sont classifiés en cinq grandes catégories :
Recommandé par LinkedIn
LES ADDITIFS ? PÉRIL POUR NOS CORPS ?
L'exposition à ces produits n'est pas sans conséquences sur la santé. Mais le manque d’études adéquates de la part des pouvoirs publics ou peut-être la nonchalance & la pression des lobbys semant d'incohérentes études laissent de nombreuses questions sans réponses sur les dangers des additifs alimentaires et des perturbateurs endocriniens.
Les résultats d’une étude Française inquiétante publiée en février 2018 appelée « NutriNet-Santé » démontrent une corrélation inquiétante entre l'alimentation industrielle et le développement de différents cancers. Elle conclut à un risque accru de diverses maladies, cancers, affections cardio-vasculaires, diabète de type 2, des allergies, des retards de croissance chez l’enfant (pour le benzoate), des migraines et pleins d'autres méconnus....Chez les plus forts consommateurs des produits transformés additionnant ces additifs. Je me dois de souligner que ceux-là ont de multiples « défauts » nutritionnels, on ne peut donc affirmer avec certitude que les additifs sont 100 % en cause.
Malheureusement difficile d'être serein sur le marché puisque près d’une cinquantaine d’additifs sont aussi autorisés en agriculture biologique. Citons le métabisulfite de potassium, le phosphore monocalcique, l’agar-agar, la pectine, les extraits de tocophérol ou de romarin, l’hydroxypropylméthylcellulose, les sulfites dans le vin, les nitrites dans la charcuterie... La liste positive des additifs autorisés en bio est consultable et se trouve à l’annexe VIII partie A du règlement européen de 2008 (règlement (CE) n°889/2008).
Finalement à défaut que des personnes _comme cette fille_ travaillant pour ces lobbys, qui continuent à œuvrer au dépérissement de la société, à l'affaiblissement de leur systèmes immunitaires et à l'empoisonnement à petit feu de la population.
Chez FOODRE, nous avons pleinement conscience de ces dérives, nous avons à cœur de développer une alimentation responsable en minimisant notre impact environnemental en cuisinant ultra-frais à partir de produits fermiers et de saison et en maximisant l'apport nutritionnel à chacun de nos clients sans mettre en danger leur santé.
#Goodfood #additifalimentaire