Aider les jeunes à étonner les entreprises
C'est la formule employée par Céline Calvez, Députée des Hauts-de-Seine en charge du rapport sur la voie professionnelle scolaire au moment de remettre au ministre de l'éducation le livre "Apprentissage : ce que veulent les jeunes et les entreprises".
Une urgence pour les plus fragiles : étonner les entreprises par l'envie de rendre service
"Aider les jeunes à étonner les entreprises" est devenu une urgence pour les plus fragiles (décrocheurs et éloignés de l'emploi). Les dispositifs actuels sont encore très centrés sur la remise à niveau, la TRE ou la compétence technique... mais l'urgence est surtout sur la posture, la capacité des jeunes à s'intéresser aux besoins des entreprises, à en faire des objets d'étude, à y répondre avec dynamisme et en même temps, à les mettre à distance.
Un protocole efficace pour tous, y-compris pour les plus fragiles
Quoi de plus étonnant en effet pour une entreprise qu'un jeune qui la questionne sur ses besoins immédiats ? "Dans les jours qui viennent, quels seront vos besoins de production ? Plutôt ceci, ceci ou cela ?" L'étonnement se confirme et se transforme en confiance quand le jeune revient quelques jours plus tard avec des réponses à ces besoins immédiats, des suggestions et de nouvelles questions (protocoles détaillés).
Cette démarche est la plus efficace connue pour aider (tous) les jeunes à étonner les entreprises. C'est un raccourci vers la confiance et le contrat "gagnant/gagnant" entre jeunes et entreprises. Elle aide autant à trouver un stage ou un contrat d'apprentissage qu'à rendre les périodes en entreprise vraiment formatrices.
Une urgence pour la jeunesse : restaurer son sentiment d'efficacité personnelle et donner très vite du sens au savoir
Cette démarche n'est pas asservissante pour les jeunes car elle les aide à utiliser les besoins immédiats des entreprises pour construire leur envie d'apprendre et leur envie de rendre méthodiquement service à autrui, si déficientes aujourd'hui. C'est précisément cela qui étonne, d'autant plus que cette transformation spectaculaire s'accompagne aussi d'une mise à distance des besoins immédiats, indispensable pour leur émancipation et pour leur adaptabilité si chère aux entreprises... et à la communauté éducative.
Cette démarche n'est pas superflue, elle ne va pas de soi. Sans la notion d'immédiateté, il n'est pas réellement possible pour les jeunes de répondre aux besoins des entreprises et d'obtenir la preuve de l'utilité de la formation. Sans cette solidarité immédiate, les jeunes risquent surtout de rester désespérément prévisibles pour les entreprises.
Consultante chez Corinne Bocher
6 ansExcellente démarche à laquelle Digital Cocoon prépare ses stagiaires ! 😀 Dans le cadre de dispositifs intergénérationnels de formation et d'accompagnement où jeunes et moins jeunes développent leur agilité professionnelle et personnelle, l'analyse des besoins de l'entreprise et la recherche de solutions sont au cœur du processus...et ça marche ! Les stagiaires renforcent leur sentiment d'efficacité personnelle (merci Bandura).
Responsable de site chez E2C Grand Hainaut (ECOLE DE LA 2EME CHANCE GRAND HAINAUT)
6 ansoui article rafraîchissant ! à l'EPIDE cela fait partie de notre mission. Avant d'arriver à cette posture idéale et complètement adaptée au paysage de l'emploi actuel, les jeunes en difficultés passent d'abord par une reprise de confiance en soi, de respect de soi et des autres, l'esprit de cohésion, l'aisance relationnelle, la croyance en des possibilités d'approches différentes. Rien que cela peut prendre du temps pour certains, mais oui c'est in fine c'est du gagnant/gagnant !
Délégué Général et Fondateur de la Ligue des jeunes talents I Coach emploi 🏆 I Consultant RH et RSE
6 ansArticle très pertinent, pour nous actifs cela nous semble évident d'être en veille sur les besoins de nos partenaires et entreprises mais cela l est moins pour les jeunes. Ainsi, une partie du programme club des jeunes talents y est consacré. Avec le club d entreprises, nous apprenons à nos jeunes NEET a se positionner en offreur de services et non plus en demandeurs d'emploi emploi ou alternance. Souvent ils nous rétorquent qu ils sont junior et non pas de savoir faire, mais comme tu le dis en travaillant sur le savoir être et leur soft skill ils se revelent. Trouve-t-on entreprise.com à aussi de bons modules. Contact : Morgan Marietti
Directrice de la Maison de l'Habitat de Reims
6 ansOui très pertinente en effet. "La posture des plus anciens vis à vis des jeunes". Si cette réalité existe en entreprise, elle est aussi très présente dans nos centres de formation. La posture du Formateur/Formatrice face au jeune doit aussi évoluer. Le jeune doit être considérer en tant que salarié d'entreprise (adulte en devenir) qui peut apporter une plue-value dans le processus de formation et souvent étonner lorsqu'un réel échange s'installe entre ces différents acteurs.
Coach certifiée, économiste et auteure : 15K personnes accompagnées depuis 2012 | Santé mentale | Résilience | Inclusion des vulnérabilités en entreprise | Créatrice du podcast « C'était pas gagné ! »
6 ansEt la posture des plus anciens vis à vis des jeunes ? 🤗