Appel à l'équipe: Bonnes écoles secondaires en région Waterloo-Wavre selon vous?

Beaucoup de parents d'enfants entrant en secondaires doivent annoncer leurs préférences à nos autorités pour la fin de ce mois. Il s'agit là d'un des aiguillages les plus importants d'une vie et d'un sujet qui continue à beaucoup m'occuper comme chercheur, formateur, consultant et coach. A l'heure où des parents me demandent mon avis, je préfère le compléter des vôtres. Il y a en effet plus dans n têtes que dans une. Les forces et les faiblesses peuvent aussi rapidement évoluer. Il suffit d'un changement de direction, de profs, qui restent la profession la plus libérale parmi les employés, et de population pour que tout change, sans compter les effets très… divers de notre Pacte pour (ou contre?) un enseignement d'excellence.

Les spécialistes nous annoncent une vie de 120 ans pour nos jeunes, et plus encore à mesure que ce temps passera si nous ne faisons pas sauter la planète avant. Notre enseignement doit donc les préparer au mieux pour qu'ils soient capables d'être indépendants, contributeurs, libres et heureux jusqu'en 2110-2150. Nous voyons déjà que nos jeunes peu formés ont beaucoup de mal aujourd'hui à gagner plus que le chômage, et que nos diplômés de l'enseignement supérieur ne sont plus l'élite, mais ont pour la plupart un niveau de base qui ne leur garantit qu'un minimum vital, et peu de sécurité. Vu l'automatisation et la mondialisation, le niveau attendu non seulement des employeurs, mais, derrière eux, de chacun d'entre nous comme consommateurs, va encore monter. Bon, alors, donnons à nos jeunes tout ce que nous pouvons. Non, peut-être?

Je ne sais pas quels sont vos critères, voici les quelques miens, en fonction de nos besoins évoqués ci-dessus:

- Le niveau moyen des meilleurs enseignements du monde. Rappelons-nous que les jeunes de 15 ans en Corée, Chine riche, Singapour ou Japon, ont en moyenne 2 ans d'avance sur les nôtres à cet âge-là. Les finlandais, irlandais, flamands en ont 1, bien que le niveau des flamands soit à la baisse. Et dans tous ces pays, les ressources naturelles qui nous restent ne se situent plus… qu'entre nos deux oreilles

- 100% de réussite à ce niveau-là, car cela fait 20 ans que des pays comme la Finlande y parviennent de façon routinière

- Pas que du quotient intellectuel, mais aussi social, émotionnel, technologique, linguistique, manuel, artistique, créatif et critique

- Un environnement stimulant tant du côté des enseignants que des autres apprenants

Je sais que dans tous les pays qui font moins bien, comme chez nous, "On ne peut pas comparer, chez nous c'est différent…" Mon expérience en benchmarking des différents systèmes montre que ces "différences" sont souvent justement le problème, et qu'elles sont essentiellement culturelles. Une fois que l'on entend que "Tout le monde ne peut pas réussir", que "L'école fait tout ce qu'elle peut mais que le résultat dépend du potentiel de l'enfant", que "Cet enfant n'est vraiment pas fait pour l'école", qu'"Il faut revaloriser les techniques, transition et professionnelles" à savoir descendre le niveau attendu de tous au leur, et que malgré notre budget enseignement au top, nous ne réussissons à former sans redoublement que 10% de nos élèves sur leurs 12 ans d'enseignement, on voit l'essentiel de notre problème. Et encore, ces 10% cachent les modèles B qui n'ont pas dû doubler mais ont dû changer d'orientation, donc sur échec. Que diriez-vous si l'hôpital ne réussissait que 10% de ses accouchements, ou si le restaurant ne pouvait nourrir que 10% de ses clients?

Les spécialistes ont prouvé qu'aucune différence de potentiel moyen n'existait chez nos bébés, quelles que soient leurs couleur, ou adresse.

Ayant un peu réveillé vos attentes légitimes, puis-je vous demander de me dire quelles écoles, surtout secondaires, vous semblent les meilleures dans la région, et pourquoi?

Merci d'avance pour votre aide à ces parents qui se grattent la tête et à votre disposition pour toute information complémentaire, notamment sur 200 bonnes idées qui marchent, rencontrées ailleurs… et parfois chez nous.

Bonne chance dans tous vos projets, Jean-Marie Sohier