aimer, n'est pas ce que l'on croit...

La domination, la force, la manipulation :                             

Don Juan, Casanova, et tous les autres... 

Pourquoi sont-ils deux sur le versant de la séduction ? Et beaucoup d'autres à vouloir les imiter ?

Défendent-ils les mêmes valeurs, les mêmes vertus, le même combat ?

Mon intuition me fait dire que non, car à quoi bon deux personnages pour le même symbole.

Comment se défaire de cette interrogation, si on ne mêle pas le sexe, la sexualisation, la sexualité, le pouvoir, le machisme, le donjuanisme et la mythologie avec Narcisse et Prométhée.

Un patchwork bien emmêlé pour un problème d’escargot ou de ragot.

La sexualité n’est pas de l’angélisme, comme le dit Chamfort, "l’être humain est celui qui fait l’amour en toute saison".

Mais la sexualité est un régulateur des formes sociales, des systèmes de prohibitions, de l’inceste (pourquoi j’ai mangé mon père), des systèmes patrimoniaux.

Pour citer Bourdieu « la société ne fonctionne pas sur le capitalisme, mais sur la domination ».

Ouf ! Enfin nous y sommes.

Le pouvoir, ce désir d’amener l’autre à se soumettre, un temps, le temps du séduit, un temps prêté et non chipé.

Quoi que dans la séduction : qu’est ce qui n’est pas volé, chipé… ?

Le soumis à la séduction serait-il du côté des vaincus ?...

Oui, le temps, ce temps prêté jusqu’au moment où, il elle, décide de priver l’autre de sa présence et se retire, en lui tirant sa révérence. Alors la c’est le drame bien connu… de celui qui ne peut cacher (colère, honte, ressentiment, jalousie, perte d’autorité, perte tout court de ce que l’on considère comme sa chose)  et alors il ne peut que clamer son désarroi…                                                                                                                                                      il ou elle m’a quitté ou veut me quitter... ce qui fait dire à Brel des choses impossibles à entendre et à accepter, celles de devenir l’ombre de son ombre l’ombre de son chien…quelle horreur, quelle faiblesse ou quelle prétention de possession comme si l’être, celui que je suis  pouvait appartenir…cette appartenance nous en parlons en actualité, cette soumission à l’autre serait ou c’est de l’esclavage…le temps des ruptures serait la force de la liberté et peut être la prise de conscience, qu’une fois de plus, le mot nous trahit et celui-là, par la force des valeurs de l’Éducation qui nous toxique l’esprit et nous mène parfois à la folie…  « il a tué par amour, l’expression est fausse,  et c’est faire croire que l’amour est un conduit meurtrier... Horreur malheur, c’est la rupture avec Eros, cette relation avec le sens, avec l’acte sensuel qui rend en addic l’autre, et qui crée  un sentiment de pouvoir par : « l’expression il est à moi elle est à moi »…                                                                                               Le véritable amour, c’est dans ces moments là savoir s’effacer pour permettre a l’autre d’apprendre à se détacher, et à se remodeler dans un espace nouveau...

Dans la mythologie avant de venir à celui qui est considéré comme l’ami de la race humaine, Prométhée il est bon de rappeler qu’il a des frères en autre Atlas qui est punit et doit soutenir la voute céleste, mais celui qui nous importe c’est Épiméthée, parce que c’est celui qui réfléchit après avoir fait, il fait sa bêtise et s’assoit après pour mesurer les conséquences de sa sottise… cela ne vous dit rien !                                              Allons, nombre de mariages ou de mises en couple sans avoir pris le temps de souffler, agir pour réfléchir après…pauvre de nous !

Pandore vous connaissez ! C’est un peu notre Eve à nous… et puis nous lui devons par sa curiosité ouvrir ce qu’il ne fallait pas ,  la jarre  elle contenait tous les maux susceptibles d’affliger le genre humain : comme la vieillesse, le travail, la maladie la folie, le vice et la passion, vous voyez et mesurez la nature de l’action et de réfléchir après coup.                                                                                                                   

Prométhée se mouille en donnant le feu, celui qui brûle les cœurs des amants, ou à ceux qui désirent le devenir, il brûle « le deux » car c’est du deux que naît le problème.

 

Mais nous n’en n’avons pas fini des tordus de la confusion…voilà qu’arrive Pygmalion.                                                                                                                                            Pygmalion fait partie des mythes fondateurs de notre société, il fait partie de ces grands mythes ayant servi à l’humanité à se construire. Pygmalion, est profondément misogyne, il refuse de se marier, car les seules femmes passablement épousables sont des prostituées. Alors Il se réfugie dans la création d’une statue parfaite à ses yeux, représentant de manière très claire son idéal féminin. Il l’a faite de cire, et la considère comme une vraie femme, la pare, lui offre des cadeaux, l’embrasse. Mais hélas ce n’est qu’une statue. Vénus, dans sa grande mansuétude la transforme en femme vivante. Pygmalion qui voit sa statue devenir un être de chair et de sang en tombe amoureux et l’épouse.

Ce mythe curieux, issu des métamorphoses d’Ovide (d’ailleurs il est l’un des seuls qui se terminent bien), pose plusieurs questions dont nous essayerons de répondre avec la plus grande objectivité puisqu’il ne s’agit pas de faire ici une thèse universitaire, mais une synthèse de ce que nous avons collecté sur ce mythe.

Pour en revenir aux multiples lectures de ce mythe ovidien, nous allons commencer par l’approche qui pour nous est la plus évidente, celle de la relation « Pygmalion-Galathée » c’est-à-dire de cette relation auteur- créature.                                                                                             Le créateur Pygmalion sculpteur   et mettant au monde de ses mains la créature  galathée parfaite à ses yeux de fidélité.

 

 

La folie du créateur qui n’aime en fin de soirée que lui-même, la folie du miroir, miroir miroir, dis-moi….

Tout d’abord on peut penser que l’acte de création de Pygmalion se limite à un simple narcissisme.

Il n’aime aucune des femmes de sa région et donc, en créant une statue qui à ses yeux est parfaite, et en y mettant ce que lui veut voir en elle, il recrée au fond, une part de lui.                  Il s’aime lui à travers elle. Galathée est un objet de désir qui ne parle pas et n’a même pas de nom.

La réflexion qui tue définitivement l’idée de l’amour tel que nous le conceptualisons.                                                                                                        Elle est belle, et ça lui suffit.

 

L’escargot, tout comme la cellule ne remplit pas les pages des journaux d’histoires d’amants désunis. Ils créent le monde.

Narcisse, fils d’un fleuve divinisé et d’une nymphe célèbre par sa beauté, méprisant l’amour est séduit par son image reflétée dans l’eau d’une fontaine, se laisse mourir de ne pouvoir la saisir...

Narcisse est le père spirituel de Don Juan qui n’aime que lui-même et trouve dans le regard de l’autre sa propre image qu’il va devoir détruire car il ne supporte pas de devoir partager ce qu’il chérit le plus au monde : « lui »…

Don Juan est un personnage de légende c’est un impie qui ne respecte pas les vertus de l’autre. Son plaisir est dans l’étrange état de transgression de la norme sexuelle, c’est pour cela qu’il consomme comme un torero qui prépare sa mise à mort et la mort exécutée, recevoir les acclamations de nos démons. Dans sa légende originelle Don Juan serait puni par le ciel, mais nos auteurs plus récents auraient décidés de lui laisser son impunité à ses méfaits et par la même de mettre en route notre modernité sociale dans la relation avec l’autre.

Casanova est un personnage du réel.

Chevalier il ne peut qu’être un homme de vertus. C’est un Vénitien est par conséquent un amoureux du flamboyant qui a dans le regard de l’autre compris que le rapprochement de « un plus un » et un élément révélateur de nos désirs.

Il ne séduit pas il révèle la beauté intérieure de l’autre.

Par son action de séduction il ne fait que manifester chez l’autre ce qu’il ne connait pas encore de lui-même, c’est un maître de l’apprentissage en réveillant ce qui s’endort chez l’autre.

Casanova est l’amant parfait, qui a su donner à ses cent vingt-deux conquêtes, l’amour initiatique, faisant en chacune d’elle, une femme.

Mais il me fallait un troisième personnage : le phallocrate, le machiste.

Qui est-il en fait ?                                                                                                                         Sûrement pas un demi-dieu, peut-être n’était-il pas homme ? Allons savoir ?

Étrange que le mot de Macho soit espagnol, décidément l’espagnol regarde la virilité comme une vertu de domination par rapport à la femme.

Son phallus n’est que pilon, qui, force est de le constater, a détruit toute sensibilité. 

Alors devons-nous désespérer et dire que la confrontation des sexes est soumise à cette bataille pour savoir qui en sera le vainqueur….                                                                                         Poser la question c'est déjà entrevoir la réponse…et la réponse nous entraine à dialoguer sur le sens de l’amour qui se décline en plusieurs temps et plusieurs formes…                  belle soirée à vous…

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