Anne Nivat : "Le reportage c'est l'humain"

Le jeudi 18 mai à 11 heures, la journaliste et Grand reporter de guerre Anne Nivat est l’invitée des étudiants du Javelot à l’Ecole Supérieure de Journalisme à Paris. L’occasion pour elle de présenter son livre « Dans quelle France on vit » et revenir sur sa brillante carrière. La guerre a un très bel avenir, la guerre c’est la vie. 

Passionnée par le reportage de terrain qui l’a souvent entraîné dans des zones de guerre comme la Tchétchénie, l’Irak et l’Afghanistan. Elle fut notamment correspondante à Moscou pour Libération et envoyée spéciale du Point, parlant russe couramment et a reçu le prix Albert Londres en 2000 pour son reportage lors d’un séjour clandestin en Tchétchénie : Chienne de guerre : une femme reporter en Tchétchénie (Fayard, le livre de poche). Simple, courageuse et déterminée sont ce qui ressort chez cette femme. D’ailleurs elle le dit elle-même "qu’il faut se méfier des looks des gens car on a rarement l’air de ce que l’on est". Exerçant ce métier depuis maintenant 17 ans, elle a eu à traverser des moments plus ou moins difficiles. Ayant pour rêve d’être correspondante en Russie mais cela n’a pas toujours été évident car lorsqu'elle s'est lancée, elle n'avait pas la possibilité de rentrer dans les journaux. Tous les journaux possédaient déjà leurs correspondants notamment Le Monde, Liberation et Le Figaro. Une fois arrivée à Moscou, elle pige à La Croix, aux Echos et à l’Ouest France. Ils avaient été d’accord pour lui financer de l’argent afin de l’aider à contribuer à son installation en lui donnant chacun l’équivalent de 5000 euros.

Toutes ces guerres sont faciles à déterminer mais on ne sait jamais quand elles se terminent. En ce qui est de la guerre de Tchétchénie, elle souligne qu’elle n’a pas cherché à découvrir cette guerre. Le reporter doit être obsédé par une chose : la réalité car on ne peut pas l’inventer, on doit s’y frotter. Cette dernière nous explique en quelques mots la cause de cette guerre : « la raison de cette guerre est que la Tchétchénie voulait quitter cette fédération russe afin de prendre son indépendance. Le peuple russe est un peuple majoritaire donc cette minorité tchétchène et très différente du peuple russe car les Tchétchènes sont musulmanes alors que les Russe sont orthodoxes ». Cela a a été la pire expérience de sa vie, voyant des personnes mourir sous ses yeux et des personnes naitrent sans sages-femmes, sans hôpitaux... On ne s’en réjouit pas. 

Toutes les familles ont été touché par ce conflit : « J’ai même été arrêté par les services secrets russe. La guerre s'estcompliquée, ça pue et c’est sale. » Rajoute-t-elle. Cette expérience lui a permis de changer sa vision de la vie pour toujours, qu’elle savoure désormais à pleine dent.

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« Dans quelle France on vit » par Anne Nivat (Fayard livre de poche) 500 pages, 22€

Amina Mabondzot 

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