Après le confinement, la bataille de la production pour le Made in France
Avec le déconfinement, l'activité peut enfin reprendre en France… mais les mesures prises en raison du Covid-19 engendrent surcoûts, baisse de la productivité… voire tensions sociales au sein de l'industrie. Comment l’usine française de Toyota, le luxe, ou encore le secteur du textile font face ?
💡 Les idées de Toyota Onnaing pour pouvoir retrouver 90% de ses capacités
Dans son site d'Onnaing (Nord), Toyota a entamé le déconfinement depuis le 21 avril. Les célèbres voitures Yaris ressortent déjà des lignes de production de l'usine. Quelles sont les mesures sanitaires et l’adaptation des horaires de travail qui ont permis au site de monter rapidement en cadence ?
L’expert Hervé Guyot nous a par ailleurs dévoilé en exclusivité les grandes lignes du rapport qu'il a récemment remis à l'État sur la compétitivité de l’industrie automobile en France. Un entretien à découvrir ici.
💎 Luxe cherche clients désespérément
Mobilisés très tôt dans la production de masques et de gel hydroalcoolique, les acteurs du luxe doivent désormais parvenir à relancer leur propre activité. Si, dans les usines, la production a pu reprendre, encore faut-il écouler les stocks… La clientèle pourrait se faire attendre avant de retourner dans les boutiques, nous racontent Guerlain, le Comité Colbert et les experts du secteur.
🧵 Le textile sauvé par la production de masques
Frappée par le confinement et la chute des commandes, l’activité du textile français s'est stabilisée à un niveau de 20 % à 30 % de la normale… Le secteur ne survit plus que grâce à la confection de masques réutilisables. "En deux mois, nous sommes passés de zéro à entre 4 et 5 millions d'unités produites chaque jour", raconte Yves Dubief, le président de l'Union des Industries Textiles et de la société vosgienne Tenthorey. Pour pérenniser cette production qui sécurise plus de 10 000 emplois, le secteur demande à tous de continuer à acheter français et à l'État de soutenir une reprise qui s'annonce difficile. Voire la relocalisation de certaines filières, comme la production de laine ou de lin.
🤐 Gare aux tensions sociales...
La crise du Covid-19 aura permis de remettre en avant des métiers indispensables et pourtant dévalorisés. Qu'ils soient ouvriers, caissiers, infirmiers ou encore éboueurs, les "premiers de corvées" auront été régulièrement félicités ces derniers mois (voir notre dossier avec leurs témoignages), bien qu'il s'agisse pour le moment d'actes purement symboliques. Sans revalorisation globale (meilleurs salaires, plus d'autonomie, plus de reconnaissance sur le long terme), gare aux tensions sociales, met en garde ainsi Chloé Morin, experte associée de la Fondation Jean-Jaurès et cofondatrice de Societing dans un entretien à L'Usine Nouvelle. Mais comment classer, par exemple, le conflit suscité par la CGT qui a fait fermer depuis le 7 mai l'usine Renault de Sandouville (Seine-Maritime), à peine réouverte ?
🎥 [Vidéo] Le futur vaccin Covid-19 de Sanofi pourra-t-il revenir en France ?
Le 13 mai, le PDG de Sanofi a confirmé (comme l'avait révélé L'Usine Nouvelle le 24 avril) que son potentiel vaccin contre le Covid-19 serait d'abord distribué aux États-Unis, en raison du partenariat scientifique en cours avec le gouvernement américain. Tollé général, en particulier dans l'Hexagone, sa patrie, où Sanofi dispose de plusieurs usines de vaccins et reçoit des subventions pour sa recherche. Sur BMFTV, le patron de Sanofi France a tenté de rassurer… tout en appelant les institutions européennes à mieux se mobiliser. Comment en est-on arrivé là ? Notre décryptage pour comprendre le modèle économique de Sanofi et du secteur des vaccins. Un éclairage que L’Usine Nouvelle a également pu apporter sur le plateau de BFM Business ce jeudi, à retrouver ici :
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