Assurance vie et « pierre papier » : le duo gagnant
Les fonds d’investissement en immobilier attirent les épargnants grâce à leurs rendements élevés. Logés dans les contrats d’assurance vie, ces actifs permettent de compenser les faibles rémunérations des fonds en euros.
La « pierre papier » séduit plus que jamais les Français. Les fonds d’investissement en immobilier ont atteint des sommets sur les six premiers mois de l’année, selon les données publiées le 1er septembre 2016 par l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim).
La collecte nette (achats moins ventes) des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) s’est élevée à quelque 2,45 milliards d’euros au premier semestre 2016, ce qui constitue un record historique. Elle enregistre ainsi une hausse de 32% par rapport à la même période de l’an dernier.
Même les organismes de placement collectif en immobilier (OPCI), un support d’investissement pourtant plus récent que les SCPI, ont le vent en poupe. Leur collecte nette globale se monte à près de 2 milliards d’euros au premier semestre 2016, soit une augmentation de 60% comparée au premier semestre 2015.
Les nombreux atouts des SCPI et des OPCI
Si les épargnants se ruent sur les SCPI et les OPCI, c’est parce que ces actifs présentent de nombreux avantages. Premier atout : ils permettent d’investir dans l’immobilier à moindre coût (quelques centaines d’euros). Leur gestion est entièrement déléguée à des sociétés de gestion. Enfin, ils sont essentiellement constitués d’immobiliers de bureau et/ou de commerce, qui offrent des rendements plus élevés que la location à des particuliers.
Toujours d’après l’Aspim, les rémunérations moyennes des SCPI et des OPCI se sont respectivement situées à 4,85% et à 3,1% en 2015. A titre de comparaison, le taux moyen de revalorisation des fonds en euros a plafonné à 2,27% l’an dernier, selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le superviseur des banques et des assurances.
L’enveloppe fiscalement avantageuse de l’assurance vie
Les assureurs vie ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. De plus en plus d’entre eux proposent de la « pierre papier » via les unités de compte (UC) de leur contrat multisupports. D’ailleurs, l’Aspim souligne que les OPCI sont essentiellement distribués à travers les UC. Les bons rendements de ces fonds d’épargne immobilière viennent ainsi compenser la baisse de rentabilité des fonds euros tout en profitant des avantages fiscaux de l’assurance vie.
Au bout de huit ans de détention, les plus-values annuelles générées par les OPCI (et les SCPI) sont taxées uniquement au-delà de 4.600 euros pour une personne seule et de 9.200 euros pour un couple déclarant en commun ses revenus. La fraction taxable peut être soumise au barème marginal d’imposition ou bénéficier d’un prélèvement forfaitaire libératoire de seulement 7,5%.