Assurances, 5 erreurs à ne plus commettre
Influencés par l'approche marketing de l'assurance des particuliers "toujours plus de services promis pour un prix censé être toujours plus bas", les chefs d'entreprise français passent souvent à côté de leur dossier d'assurance.
Pourtant les risques n'ont jamais été aussi présents et complexes (recrudescence des vols et tentatives de vol, émergence des risques "cyber", poids de plus en plus lourd du risque social ...). Dans un contexte économique tendu où des économies durables doivent être réalisées sur les charges courantes, un maître mot doit s'imposer : prioriser.
Tour d'horizon de 5 erreurs très courantes :
- Un contrat d'assurance n'est pas un bouclier magique contre les risques ! C'est une évidence trop souvent oubliée. Non, une entreprise n'est pas protégée parce qu'elle est assurée. Le premier travail à réaliser est donc d'identifier les risques de manière quasi-exhaustive et de mettre en place les nécessaires mesures de prévention et de protection. Si le contrat d'assurance doit intervenir, c'est parce que celles n'auront pas été totalement efficaces.
- L'assurance doit payer le gros carton et pas les petits bobos ! Voilà clairement un vice hérité de l'assurance des particuliers : vouloir être assuré pour tout, depuis la chute de l'iphone jusqu'au bris de la glace du rétroviseur ... Soyons clairs : cette démarche est suicidaire. D'une part elle entraîne une fréquence telle que le budget assurance n'évitera pas une dérive tarifaire. D'autre part, elle va divertir l'attention du chef d'entreprise qui ne se concentrera pas suffisamment sur les grands risques. Mieux vaut donc être parfaitement assuré pour les gros enjeux et rester son "propre assureur" sur les faibles montants => budget optimisé et contrat mieux calibré.
- Un contrat d'assurance c'est comme un client, pour une bonne relation mieux vaut le voir souvent ! Combien de fois il nous arrive d'auditer des contrats qui n'ont pas été vérifiés depuis 2, 3 ou 5 ans ... En fait, c'est une excellente solution pour transformer un contrat d'assurance en gruyère, chaque trou représentant une modification de l'activité, une hausse du stock, un chiffre d'affaires qui a décollé. L'assureur n'a pas la science infuse ! En cas de sinistre ... beaux moments en perspective !
- Je ne m'en occupe pas, je fais confiance. L'assurance est incontestablement une affaire de professionnels, la complexité juridique du sujet s'étant considérablement renforcée ces dernières décennies. Mais la confiance n'interdit pas la vérification. A rythme régulier, tous les 3 ou 5 ans, il est donc important de refaire un tour de marché, soit en pilotant la démarche en interne (allo, le DAF ?) soit en la confiant à un auditeur ou à un courtier indépendant. Qui sait, cela ne sera peut-être que pour vérifier que l'assureur tenant reste le mieux positionné !
- Perte d'exploitation ? RCMS ? Connais pas ! Effet de génération ? Manque d'information ? Voilà deux garanties essentielles qui sont encore trop peu présentes chez les TPE/PME. Là encore, les grands groupes se trouvent mieux protégés que le commun des patrons français. Reconnaissons-le, les assureurs n'insistent pas toujours sur ces deux garanties assez techniques. Faisons-cours : l'assurance Perte d'exploitation est la "couverture de survie" de l'entreprise après un sinistre d'ampleur (dans 99 % des cas un incendie). Elle va lui permettre de tenir le choc en payant les charges fixes et la perte de bénéfice pendant la période de "convalescence". Quand à la RCMS (jargon : responsabilité civile des mandataires sociaux) elle nous vient tout droit des Etats-Unis et vient protéger le chef d'entreprise personne physique en cas de mise en cause pour faute de gestion, violation des statuts ou des dispositions législatives. Elle en limite l'impact sur les biens propres du dirigeant !
Quelques motifs à réflexion ... ?
Responsable du Développement Réseau des Agents Généraux 🐝 en Ile de France & Oise | Stratégie, Accompagnement, Recrutement
8 ansBravo Thomas, tout y est, un rappel simple mais efficace !