Avoir le courage de ne pas être aimé !

#lecture #avoirlecouragedenepasêtreaimé #communication #confianceensoi #prisedeparole

Selon Freud, si nous nous concentrons sur les causes du passé et essayons d’appliquer les choses exclusivement sous l’angle des causes et des effets, nous aboutissons au déterminisme (cela veut dire que notre présent et notre futur ont déjà été décidés par les événements du passé et sont inaltérables)

Une manière de voir les choses selon laquelle nos blessures psychiques (traumatisme) seraient la cause d’absence de notre bonheur actuel.

Mais il existe aussi une autre version selon Adler

« aucune expérience n’est en soi la cause d’un succès ou d’un échec, nous ne souffrons pas du choc de nos expériences mais nous en faisons exactement ce qui en sert notre but. Nous nous autodeterminons par le sens que nous donnons à nos expériences. »

Selon lui, le problème vient du rapport que l’on a vis à vis de la reconnaissance, notre soif de l’approbation de l’autre nous amène à chercher notre propre valeur dans les yeux de l’autre mais on ne vit pas pour répondre aux attentes des autres. Lorsque que quelqu’un recherche de la reconnaissance et ne se soucie que de la manière dont les autres la jugent, elle finit par vivre la vie d’autrui.

Au delà de ce fait, il nous rappelle à quel point la recherche de notre « liberté » face à la reconnaissance est compliquée notamment en s’appuyant sur le concept de « l’inclination de Kant » qui consiste à dire que nous avons intimement le désir de ne pas vouloir déplaire à autrui.

Et pourtant savoir résister à ses propres impulsions et instincts c’est ça la véritable liberté.

La liberté c’est d’accepter que quelqu’un ne t’aime pas ! Ou ne pas avoir peur de déplaire !

Et c’est à partir de ce constat qu’il nous amène à travailler sur 3 choses en nous-même :

- l’acceptation de soi : s’accepter tel que l’on est même si nous ne sommes à nos yeux que normal. « Ce n’est que lorsqu’une personne est capable de sentir qu’elle a de la valeur à ses yeux qu’elle peut avoir du courage »

- la séparation des tâches : savoir ne pas s’immisser dans la vie et les décisions d’autrui « respecter son cadre et s’arrêter à celui-ci »

- Contribuer au bien commun : nous ne sommes vraiment conscients de notre propre valeur que lorsque nous sentons que notre existence et notre comportement apportent quelque chose à la communauté ! C’est à dire lorsque je peux me dire que je suis utile à quelqu’un !

Parce que aussi étrange que cela puisse paraître, le bonheur ne se trouve pas dans la reconnaissance, ni dans l’argent, mais il se trouve dans l’utilité que l’on peut avoir pour les autres.

Si l’on a véritablement un sentiment de contribution, on n’a plus besoin de la reconnaissance d’autrui parce que l’on aura conscience d’être utile à quelqu’un.

Voici ce que j’ai pu apprendre d’un livre qui restera à coup sûr mon coup de cœur 2019 « Avoir le courage de ne pas être aimé » de Ichiro Kishimi et Fumitake Koga

Un ouvrage plein de sens qui nous amène à être les acteurs de notre vie, de notre présent en vivant ici et maintenant. Car comme ils le disent si bien :

« la vie d’une façon générale n’a pas de sens ... c’est à l’individu d’assigner un sens à la vie quel qu’il soit »

Je recommande vraiment ce livre à tous, tant par la simplicité des idées émises, la narration et l’écho qu’il provoquera dans vos cœurs et vos esprits.

Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus, je parlerai de cet ouvrage demain dans le podcast de la Manutinale.

Un grand bravo aux auteurs pour ce livre empli de sens et d’authenticité. Un basic qui reste un pilier essentiel dans le cadre d'une communication efficace avec les autres et un véritable levier dans la conviction à convaincre une personne, une équipe ou encore un auditoire.

Si vous n’aimez pas lire alors retenez juste cette phrase qui devrait être une Maxime de vie :

« l’important ce n’est pas dont on a été doté à la naissance, mais l’utilisation que l’on fait de ce bagage ».