AZF, un procès en révision...

L’EXPLOSION SOUTERRAINE ET L’EXPLOSION DE SURFACE…(Suite)

(Les données ci-après constituent une synthèse des travaux des différents investigateurs)

Donc , une explosion souterraine, bien confinée, a engendré un séisme d’une magnitude de 3,4 Richter. Qu’est-ce qui a explosé, où était-ce, à quelle heure  précise, quel lien avec l’explosion de surface  des 300 t de nitrate ?

L’horaire : 10 h 17m 52 s pour la 1ère explosion souterraine ; 10h 18m 5s pour l’explosion du nitrate de surface. Une séquence d’une dizaine de secondes environ….

Le lieu : l’analyse des enregistrements sismiques  situe le lieu au niveau du 221 , à 200 mètres près.

Cependant, des événements violents précédant l’explosion du 221  ont été signalés dans la partie sud de la SNPE (fort mouvement de sol accompagné d’un nuage de poussière, détérioration important de bâtiments, panache de fumée). Par ailleurs, la secousse sismique a été ressentie particulièrement avec force sur les côteaux de Pech David à l’Est de la SNPE.

La nature de l’explosif enterré : on ne dispose que d’hypothèses ; pas d’information particulière si la localisation est sous les coteaux; sur le site SNPE, par contre, ce pourrait être un stock de produits explosifs fabriqués dans l’usine (Perchlorate d’ammonium, UDMH ……), mais habituellement ces produits sont stockés en surface; si l’on retient comme localisation le sous-sol du 221 on sait que du nitrate s’était infiltré et accumulé en quantité sous la dalle surélevée du bâtiment, mais l’amorçage du nitrate  nécessite un explosif primaire, qui pourrait être de la nitrocellulose datant de la 1ère guerre mondiale (explosion de ce type dans l’usine Saicapack , proche d’AZF, en décembre 2011), éventuellement une bombe enterrée datant des bombardements de mai 1944.

 Le lien entre les deux explosions

Si l’on s’en tient au scénario le plus probable , une poche de nitrocellulose située à peu près à l’aplomb du stock de nitrate détone et entraîne l’explosion du nitrate sous-dalle – c’est la 1ère explosion- la dalle est  brisée , libérant le souffle de l’explosion qui va créer une onde de choc locale et fluidisant en aérien le nitrate, qui plusieurs secondes plus tard va détoner sous l’effet d’un amorçage électrique provenant des désordres électriques provoqués sur l’ensemble de la zone par la première explosion.

Ce scénario est le  plus probable, mais n’exclut pas des modalités sensiblement différentes….

QUOI QU’IL EN SOIT, CE SCENARIO ET SES VARIANTES, COMPORTENT UNE 1ERE EXPLOSION SOUTERRAINE A L’ORIGINE DE LA SEQUENCE DE LA CATASTROPHE , EXCLUANT ET INVALIDANT TOTALEMENT L’EXPLICATION JUDICIAIRE DU MELANGE DE PRODUITS INCOMPATIBLES.

 PROCES EN REVISION

S’appuyant sur cet élément nouveau, les personnes condamnées sur l’explication judiciaire (Le directeur de l’usine et la société Grande Paroisse) sont en droit de demander la révision du procès !