Banques : qui doit assumer le coût des distributeurs automatiques de billets ?
Les banques en ligne et les néobanques sont dans le viseur des banques traditionnelles au sujet des distributeurs automatiques de billets. Les secondes assument pleinement leur coût de fonctionnement, quand les premières permettent gratuitement à leurs clients de faire un nombre de retraits illimité. (...)
En effet, les banques en ligne et les néobanques ne font rien payer à leur clientèle au moment où celle-ci procède à des retraits d’argent dans l’un des 55 000 DAB accessibles en France. Les banques traditionnelles proposent aussi ce service gratuitement si le retrait se fait dans un de leurs DAB. La prestation devient payante dans les DAB de la concurrence au bout de plusieurs opérations (entre trois à sept par mois selon les établissements bancaires). L’objectif des groupes bancaires est de mettre la pression sur les autorités pour revaloriser à la hausse la commission actuellement fixée à 57 centimes d’euros par retrait dans un DAB hors réseau. Une commission au passage payée par les banques directes. (...)
Les banques cherchent à faire des économies. Or, l’utilisation des espèces comme moyen de paiement ne cesse de diminuer en France. De fait, la rentabilité des DAB s’érode au fil des années. Pour rappel, le coût d’achat d’un tel outil pèse 35 000 euros en moyenne. A cette ligne budgétaire, il faut ajouter les frais d’installation, de maintenance et d’approvisionnement. Plusieurs solutions sont donc envisagées : supprimer les DAB, faire payer plus les concurrents (notamment les banques en ligne et les néobanques) ou encore externaliser les prestations. C’est déjà le cas pour le transport des billets et l’alimentation des automates (Brink’s, Loomis) et cela devrait aussi intervenir et se généraliser pour l’entretien.
Si l’externalisation ne permet pas d’engranger de réelles économies, toucher aux commissions interbancaires est un sujet délicat. L’Autorité en charge de la concurrence est soucieuse d’éviter toute entente entre les banques de réseaux qui ferait augmenter le poids des frais bancaires. Elle était déjà intervenue en 2011 pour faire baisser de 20 % cette commission interbancaire sur les retraits. Toutefois, l’essor des banques en ligne et l’éclosion des néobanques changent la donne. Un porte-parole d’Orange Bank rappelle que la banque mobile apporte son écot malgré une activité déficitaire (une trentaine de DAB ouverts). Quant aux banques en ligne, elles appartiennent toutes à…une banque de réseau.
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Directeur
5 ansJ’ai une petite idée... :-)