#BilletDuDimanche - Valeur travail ou valeur du travail ?

#BilletDuDimanche - Valeur travail ou valeur du travail ?

Sous le double effet de l’allongement de l’espérance de vie et de la réduction du temps de travail, nous passons désormais 15% de notre vie au travail. C’était 40% il y a un siècle. 

Alors que la durée de vie au travail en France compte parmi les plus faibles du monde, 67% de nos concitoyens la trouve excessive, contre 50% dans de nombreux pays comparables. 

La thèse de la « grande démission » a prospéré mais ne se traduit pas dans les chiffres - plus même aux Etats-Unis. En France, notre taux d’emploi atteint un record depuis 50 ans, l’ancienneté moyenne ne baisse pas et l’augmentation relative du taux de démission illustre surtout des changements d’employeur assortis de revalorisations salariales-logiques du fait des tensions de recrutement. 

Selon la passionnante étude que vient de publier l' Institut Montaigne , 77% des actifs expriment leur satisfaction au travail, et 30% sont prêts à travailler plus pour gagner plus - seulement 15% l’inverse. 

Bref, prenons ce sujet de la valeur #travail avec beaucoup de recul, sans céder au « politiquement correct ». 

Cette même étude, comme celle publiée par le Groupe Ifop en février, et bien d’autres, signale en revanche que la rémunération du travail, plus que son principe, est de loin la principale préoccupation. 

Le Gouvernement semble vouloir s’emparer du débat sur la valeur travail. Grand bien lui - nous - fasse, s’il se focalise d’abord sur les trois fonctions et certaines entreprises publiques : elles battent des records d’absentéisme, d’arrêts maladie, de nombre de jours de grève. Leur management n’est sans doute pas exemplaire, et ceci pèse au final sur l’usager et le contribuable. Notons aussi que certaines législations s’appliquent au privé, pas à elles : l’index d’égalité hommes/femmes, efficacement en place chez nous depuis 4 ans, en est le parfait exemple !

L’Etat, avec les #PartenairesSociaux, doit aussi bien s’interroger sur les effets de seuil, ou pervers, de certains dispositifs publics, par exemple la prime d’activité qui conduit des salariés à refuser des augmentations salariales pour ne pas en perdre le bénéfice. 

Notre modèle social, démesurément fondé sur la redistribution, dissuade par construction l’appétence pour le travail. A plus de 56% de dépenses publiques, cette problématique devient caricaturale. 

Or, il nous faut créer de la richesse et des #emplois, sans dégrader notre #compétitivité déjà insuffisante. La production de travail et l’#investissement seront la clef de notre avenir collectif. 

Loin de moi l’idée de nier certaines interrogations sur le travail. Mais donnons-nous du « grain à moudre » et laissons les Partenaires Sociaux traiter ces sujets, de l’entreprise à la branche et à l’interprofessionnel : ils ont encore démontré leur sens des responsabilités en concluant cette semaine un nouvel ANI. Au travail !

Thierry Cammarata 🃏

Depuis quand n'avez-vous pas changé le jeu ? Game Changer Coach et Conseiller en Développement du Leadership Créateur d'outils et de stratégies innovantes pour transformer votre vision en réalité.

1 ans
Samuel Tual

Président Actual group- Vice président Medef

1 ans

Merci Patrick pour ce billet inspirant sur le travail. Oui, le Travail reste une valeur cardinale de nos sociétés, il construit l’identité et il structure la vie. Les entreprises doivent s’adapter et intégrer les nouvelles exigences et aspirations des collaborateurs. Mais pas besoin d’une nouvelle loi pour régler cette question, laissons les partenaires sociaux travailler, les branches, les entreprises sauront trouver les solutions!

Elisabeth GRENIN

Présidente MEDEF BOURGOGNE FRANCHE COMTÉ Membre du Conseil Exécutif du MEDEF

1 ans

Des chiffres incontestables des faits concernant les entreprises publiques non discutables, nous avons montré qu’entre partenaires sociaux nous pouvons travailler sur des sujets sensibles et pour lesquels trouver un accord n’était pas gagné Alors que le gouvernement nous laisse faire , qu’il respecte nos accords Et , partenaires sociaux, mettons nous autour d’une table pour faire bouger les lignes

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