Blockchain et IA, l'avenir du Web3
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Identifier l'humain de la machine, un impératif face à la prolifération des IA
Cet article fait suite à mon article précédent : “Blockchain et IA, l'avenir de la comptabilité”. Le développement fulgurant des agents conversationnels et la démocratisation des outils de génération automatique d'images placent la société face à de nouveaux défis. Comment s'assurer que nos interlocuteurs sont bien humains ? Qui détient les droits sur les créations produites par les intelligences artificielles ? Ces questions cruciales, aux répercussions économiques et éthiques majeures, restent pour l'heure sans réponses claires. Pourtant, certaines innovations technologiques telles que la blockchain et les zero knowledge proofs (ZKP) laissent entrevoir des pistes prometteuses. Couplées à une identification décentralisée, elles pourraient permettre aux utilisateurs de distinguer le vrai du faux sur Internet, tout en préservant leur vie privée. C'est en tous cas le pari de projets ambitieux comme World , Identi3 Profiling , Persona , par exemple. Mais derrière la promesse d'un monde numérique plus transparent se cachent aussi des risques de dérives liberticides ou de renforcement des bulles de filtres de classes sociales. Sans oublier l'épineuse question juridique du statut des œuvres produites par l'intelligence artificielle et le nécessaire équilibre à trouver entre protection de la création et diffusion des innovations.
Identités et propriétés humaines ou artificielles
Les technologies blockchain et les registres distribués couplés à des mécanismes de preuve d’identité pourraient permettre de distinguer les humains des machines. L’idée est qu’il sera bientôt indispensable de pouvoir distinguer les interlocuteurs que nous aurons pour des raisons de transparence, souhaitée par les consommateurs. Il nous est déjà arrivé à tous de nous retrouver face à un robot sur un site et ne pas être satisfait de l’échange. Je pense que dès lors que les IA conversationnelles seront à la pointe, et c’est probablement l’inverse qui se produira. Pour améliorer la sécurité et l’expérience des utilisateurs, les techniques de chiffrement homomorphe permettent d'effectuer des calculs sur des données chiffrées notamment. Couplées à la blockchain, elles ouvriraient la voie à une identification fiable tout en préservant la confidentialité, élément clé pour l’avenir. Un projet souhaitant mêler Blockchain et IA pour assurer l'identité des utilisateurs grâce à l’iris est World . Beaucoup d’articles ou vidéos traitent ce projet en expliquant qu’il est révolutionnaire ou liberticide, l’avenir nous le dira. Un projet Web3 s'inspire d'un storytelling autour du choix cornélien que nous aurons à faire entre collaborer avec les humains ou l'IA, le projet Thexp.ai . Ils mêlent expérience réelle et virtuelle pour évangéliser l'utilisation de l'IA.
Les échanges sont constitutifs de la vie en société, mais ils se présentent sous une variété de formes qu'il faut interroger. Les conversations humaines pourraient être moins intéressantes pour beaucoup d’entre nous, ce qui est dramatique pour beaucoup de philosophes, politiques ou observateurs de la vie publique. C’est un constat, nos échanges avec les machines sont de plus en plus fréquents et de plus en plus plaisants. Il est vrai que les interactions avec les machines gagnent en facilité et en plaisir. Cependant, cela cache une perte de complexité et de richesse par rapport aux conversations humaines. Les relations interpersonnelles mettent en jeu toute une palette d'émotions, de non-dits, de regards et de gestes qui sont irremplaçables. De plus, le « plaisir » ressenti est trompeur : il s'agit davantage de commodité et d'efficacité que de véritable épanouissement. Rien ne vaut la satisfaction d'une discussion animée entre amis ou l'émotion partagée lors d'une confidence. Les machines sont encore loin de pouvoir reproduire la magie de l'interaction humaine. Il y a donc un risque réel de déshumanisation et d'appauvrissement relationnel avec la généralisation des échanges homme-machine.
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En alliant l’identité décentralisée (ZKP) et l’identification des IA grâce à la blockchain, les consommateurs pourraient avoir un vrai éclaircissement sur leurs interlocuteurs. Se retrouver à discuter avec une machine peut s’avérer dangereux si la prévention et la programmation de celle-ci n’est pas maîtrisée. Exemple en Belgique récemment avec une IA qui à poussé au suicide une personne prenant à coeur la crise climatique… Voici l’article. La société se doit de traiter ces problématiques et c’est pour ça que l’UE à souhaité légiférer sur le statut des IA. Il est capital de garder à l'esprit que derrière la transparence pour le consommateur se cachent d'importants enjeux éthiques. Tracer et identifier chaque interlocuteur pose des questions cruciales en termes de respect de la vie privée et des libertés individuelles. De plus, l'exemple belge montre combien le développement des IA conversationnelles doit être étroitement encadré. Une supervision humaine rigoureuse est indispensable pour éviter les dérives, d'autant plus lorsque des vies sont en jeu. Ce drame révèle des manquements graves qu'il est urgent de corriger.
Récemment, de nombreux débats se sont ouverts sur la production d'œuvres d’arts sous forme d’images par les IA. Qui est propriétaire de ces productions ? Si l’image à été produite à partir d'œuvres connues, les droits d’auteurs doivent-ils être appliqués ? Sur ce sujet le Rapport de Controv3rse au Parlement sur l'IA générative et le droit d'auteur porté par Vincent Lorphelin donne un éclaircissement sur ce sujet. Le rapport Controv3rse a le mérite de mettre le doigt sur des interrogations de fond. Reconnaître une IA comme « auteur » serait un non-sens juridique aux implications considérables. Cela reviendrait à personnifier la machine, à lui conférer une forme d’individualité propre. Par ailleurs, à qui attribuer les éventuels droits d’auteur ? Au programmeur, à l'utilisateur, à l'entreprise propriétaire de l'IA ? Ce flou juridique concernant les productions des IA mérite d'être clarifié au plus vite pour éviter les dérives. Un nouveau statut "sui generis" devra être défini spécifiquement pour encadrer ces productions. Il s'agirait d'un régime de protection allégé et limité dans le temps pour aménager un juste équilibre entre tous les intérêts en jeu et donc la rémunération des créateurs des œuvres sources (c’est d’ailleurs un des sujets sur lequel travaille la startup Pictia que j’accompagne), l’incitation des acteurs développant les IA, l'accès du public aux nouvelles œuvres. La définition précise des contours de ce statut "sui generis", à la croisée du droit de la propriété intellectuelle, du droit des données et du droit des nouvelles technologies, sera assurément l'un des chantiers clé des années à venir.
Dès lors, la blockchain et l’IA seront des alliés des humains dans le cyberespace et l’utilisation conjointe de ces deux technologies semble indispensable. Récemment, l’UE à produit un texte pour réglementer l’IA dans la zone UE, l’IA Act qui pour certains va brider les sociétés du secteurs, pour d’autres protéger les consommateurs.
Conclusion
En conclusion, l'articulation entre la blockchain et l'intelligence artificielle représente un tournant majeur dans l'évolution du Web3. La quête d'une identification fiable des interlocuteurs, combinée aux enjeux éthiques de la vie privée, souligne la nécessité d'une approche réfléchie. La régulation, comme l'illustre l’IA Act de l'UE, cherche à équilibrer l'innovation et la protection des consommateurs. Cependant, des défis subsistent, notamment autour de la propriété des créations d'IA. L'avenir exigera des solutions juridiques et technologiques novatrices pour préserver les droits individuels tout en favorisant le progrès dans ce paysage complexe de la convergence entre blockchain et IA.
Ce questionnement devient de plus en plus fondamental. Le Crypto Fidget connecté développé par l'équipe thexp.ai a lui même fait l'objet d'une réponse soumise par une IA (de stade avancé), suite à une question soumise quand à savoir quel serait l'objet incontournable que l'humain devrait avoir en sa possession dans un futur proche ! 🤖
Top Voice | Formateur et conférencier #IA #Blockchain | Fondateur #P2Enjoy Studio (conseil, développement en solutions augmentées à l'IA et le Web3) | Co-fondateur du Salon IA-Web3 Event
1 ansJe vois que ma conférence sur le #DID, #ZKP et les encryptage #homomorphism t'a bien inspiré Matthieu Chassagne L'avenir est bel et bien à la convergence entre les modèles fondamentaux et les modèles personnels grâce à la combinaison de ces technologies. J'ai fait le tour d'Europe à raconter cela à ceux qui ont pu assister à mes conférences ❤ À plus!
CTO & CPO | Tech & Product - Tokenisation, Blockchain, fintech
1 ansOn avait regardé ce sujet au début de l'année,.il y a des techniques cryptographiques qui peuvent aider
Président Immobilier Ether
1 ansSe sera incroyable très heureux de l’avoir adopté sa me coule dans les veines
🤩🤩🤩 Oui Et le mariage des technologies web3+IA+IoT => web5